mercredi 25 septembre 2013

Un chacal, deux ballons, trois possibilités...

25 septembre, été indien, une petite journée de congé à solder… …ça sent bon la sortie vosgienne…
L’idée générale est simple, grimper le Grand Ballon, parcourir le sud de la route des crêtes, et agrémenter le tout de petits cols sympathiques (les Herrenfluh, Silberloch, Amic, Hahnenbrunnen, et Herrenberg).
Voire plus si l'envie est là, le Ballon d'Alsace étant à portée de vélo.

C’est l’occasion ou jamais : demain je serai plus vieux d’un an, et à mon âge ça compte, et en fin de semaine pour couronner le tout l’hivers s’installe (d’ailleurs ça promet pour les Lavoirs VTT à Metz !) à nouveau. Comme chaque WE en fait... C'est bien fichu...

Et donc me voici à pied d’œuvre sur les coups de 12h. C'est déjà tard, mais entre les barres énergétiques en rupture de stock dans mon armoire spéciale, les travaux sur la route, et un optimisme légèrement exacerbé sur le temps de voiture nécessaire, finalement pas si mal.

L’ascension du Grand Ballon est assez longue, mais plutôt facile : 21 km (tout de même), mais seulement 5% de moyenne en raison d'une portion descendante vers le Col Amic. Les 6 derniers kilomètres se méritent malgré tout, puisque la route se redresse légèrement à 8%.

Le Grand Ballon


Mais c'est surtout le vent qui souffle vraiment très fort en latéral, ça promet pour la suite où je l'aurai de face... Et sans coupe vent, juste le maillot des Chacals, tout classe mais tout léger... Quand on n'a pas de tête, on a des jambes ;-)

Plus de spectateurs qu'aux Ballons Vosgiens...
Bref, je grimpe en mode touriste, bien décidé à ne pas me couper l’appétit, ayant repéré la présence au sommet d’une petite auberge portée sur la diététique sportive.

Miam.
Un rapide encas, une course en zig zag entre les (très nombreuses et âgées) touristes allemandes pour atteindre les toilettes, et c’est reparti, pour une traversée des crêtes jusqu’à la route des américains. il fait frais, même froid, et le vent fait faire des embardées... Dommage. Mais les paysages sont toujours magnifiques. Sans doute de quoi faire à flanc de montagne en VTT, pour qui aurait le niveau technique ! 




Le tronçon de La Bresse au Thillot n'est pas aussi agréable, et avec le vent maintenant complètement de face, plus long que je l'aurais imaginé. Ceci dit, les jambes sont en état, je me suis bien alimenté, et je décide de rallonger jusqu'au Ballon d'Alsace. Son ascension n'est pas si facile, avec 9 km à 7%, surtout avec près de 2000D+ déjà dans les pattes... Mais elle est d'une régularité à toute épreuve, il suffit de brancher le pilote automatique.

  






La fin n'aurait dû être que descente puis looooong faux plat descendant vers Cernay. Ce sera à peine plus, merci au GPS ;-).

Bref, un très joli parcours, qui offre de superbes panoramas pour une distance relativement restreinte (moins de 140 km pour 3000 D+). Pas si fréquent dans les Vosges où on grimpe le plus souvent dans les bois pour redescendre dans les forêts, ce qui limite souvent la visibilité à 2 ou 3 troncs ;-)
(bi-)Place au VTT, maintenant !!


La trace :

vendredi 13 septembre 2013

Les Chacals Verts passent en mode Enduro - starring Rémy Absalon

J'ai entendu parler de la société IRWEGO dans un magasine de VTT. Cette société organise des séminaires dans les Vosges, principalement pour des entreprises, mais aussi des stages VTT d'Enduro. L'Enduro est une discipline de VTT qui se concentre sur la descente. Ce n'est pas aussi extrême que le VTT de descente tel qu'on voit parfois à la télé, mais c'est déjà très engagé et ça laisse une part au pédalage (oui, on monte parfois en peu en Enduro). Je ferai peut-être un jour un article sur ce blog pour expliquer les différentes catégories de VTT, mais pour le moment, retenez que l'Enduro c'est globalement descendre comme des poneys des pentes pleines de cailloux qui glissent et de racines qui piègent.

Revenons à notre stage. Celui-ci est encadré par Rémy Absalon. Vous me direz "Absalon, comme Julien ?". En effet, les deux sont frangins, et Rémy est au VTT de descente ce que Julien est au VTT qui monte : un champion. Il a remporté plusieurs fois la mégavalanche de la Réunion et de l'Alple D'Huez (je vous encourage à regarder des videos de Megavalanches sur youtube, ça vous donnera une idée du niveau du gars), et est actuellement 5ème des Enduro World Series qui ont débuté cette année. Aussi, moi quand on me dit "C'est le frère du champion", je réponds "Non, c'est l'autre le frère du champion" ;op

Lorsque j'ai découvert ces stages, j'ai immédiatement pensé y emmener les chacals verts. C'est sûr qu'on a une pratique plus Cross Country (on monte et on descend, mais pas trop engagé), mais cette dernière année on a pas mal progressé dans le domaine descendant. J'en veux pour preuve nos petits rides sur le Single Cross, le Godillard, la Divel Russpan et nos essais sur la Nickel Chrome. J'ai donc effectué ce qui s'appelle en langage scientifique un mangeage de cerveau auprès des copains pour qu'ils m'accompagnent le 12 septembre dans les Vosges pour découvrir l'enduro. Bilan des courses : seul Fabrice est motivé. Pas vraiment surprenant si on prend en considération les appétits des uns et des autres en terme de prise de risque. 

Il nous faudra attendre quelques mois avant le jour J, période pendant laquelle on a bassiné tout le monde avec notre stage à venir et où on s'est passé en boucle les vidéo de Rémy sur le net. Mais le jour J-1 est enfin arrivé et c'est fin fous que nous débarquons le Fab et moi au Formule 1 de Chavelot. Je ne donnerai pas de détails précis sur cette nuit au Formule 1, mais en tout cas elle nous a rappelé que le vrai confort passe par une salle de bain et un WC privatifs, qu'il ne faut pas oublier son code de chambre quand on va tous les deux aux WC à 2 h du mat', et que si Fab boit un café à 21h, il peut papoter jusque 3h du mat' (au moins). Le lendemain matin nous sommes néanmoins fin prêts pour le grand jour.

 

Nous arrivons presque à la bourre sur le parking de Marcot voyage (point de rendez-vous) pourtant situé face à l'hotel. Tous les autres sont déjà là, on salue Rémy en vitesse et on embarque dans le mini-bus conduit par Gwen, le collègue de Rémy, lui aussi enduriste de très bon niveau de l'équipe Commencal. Nous attrapons le reste des stagiaires en chemin, et filons vers notre première descente.

Là, distribution du matos. Je me vois allouer un magnifique Commencal Supreme racing orange, lourd comme un cheval mort, mais Rémy m'assure qu'en descente c'est du velours. Fab hérite lui d'un Commencal Meta doté d'un selle télescopique (l'ancien vrai vélo de compét de Rémy), qui lui confirmera qu'il en a absolument besoin d'une sur son vélo.



On démarre sur une petite monté de 5 minutes pour se chauffer avant de passer aux choses sérieuses. Enfin, on démarre... les autres démarrent. Car après deux tours de roue dans la monté, ma chaîne se coince quelque peu. Imprudent de sa part quand on sait à qui elle a à faire. En effet, je n'ai pas bien senti qu'elle se coinçait et quand je m'en suis rendu compte, elle gisait déjà par terre, cassée. Je hurle après Gwen pour qu'il ne parte pas au point suivant, et Rémy redescend pour réparer l'engin. Je sens qu'il se dit "ça commence bien". Le vélo réparé, Rémy remonte le groupe rapidement pour éviter que les autres ne se trompent de chemin. Je décide de lui prendre la roue, car après tout on est des crosseurs, nous, alors les montés on connait ! J'ai réussi à tenir jusqu'au bout, mais franchement on sent la différence entre ce vélo et le mien. J'ai l'impression que la grosse suspension absorbe la moitié des efforts que je fournis pour monter. De plus, le développement en 36/32 est bien éloigné de mon développement du hobbit (22/34). D'ailleurs dans les montés suivantes qu'on aura l'occasion de faire, cela se confirmera et je devrai, tristement, monter parfois à pied. Big up au passage à Faby qui nous aura fait, à un moment donné, une monté très compliqué entièrement sans poser pied.

Mais on n'est pas là pour les montées et on entame vite la première descente. Celle-ci n'est pas trop compliquée, l'objectif de Rémy étant de voir le niveau global du groupe. Premier constat : la grosse susp du vélo qui m'a fait mal dans la montée absorbe tout tout tout dans la descente. Avec la vitesse, j'ai raté 2 ou 3 trajectoires, le vélo m'a tout pardonné. Absorbées les grosses pierre du chemin, avalés les trous mal placés.

Voyant qu'on s'en sortait pas mal, Rémy nous a donné des explications sur la prise de virage, et nous entraîne vers une descente plus technique. Là, on ne plaisante plus et sur un passage j'ai bien cru que ça ne passerait pas. Mais une fois de plus, le vélo a compensé. Il aura fallu quand même descendre à pied une rigole pierreuse vertigineuse. Sans vitesse à l'engagement, pas possible de se lancer.

Après cette dernière descente, on reprend le mini bus conduit par Gwen pour remonter à un autre endroit. On est excités, et en même temps un peu apeurés en se disant qu'on a probablement fait les trucs les plus faciles, et que ce qui arrive sera totalement effrayant. On n'en reste pas moins ultra heureux et souriants.


 

Rémy nous file des conseils sur la position sur le biclou, et se positionne aux endroits dangereux ou très techniques pour nous assurer, nous donner des astuces et nous corriger. C'est le cas notamment sur un passage d'un double rocher surélevé. Il nous présente les différentes options, et celle qu'il privilégie me fait particulièrement peur. Il faut d'abord s'embarquer sur le bord du chemin, pour ensuite engagé la roue sur le rocher et enrouler la grosse marche de pierre qui fait plus de 50 cm de haut. Tout le groupe regarde l’obstacle, dubitatif, et quand Rémy demande qui se lance, un gros silence plane. Mais pas longtemps, car filant comme Actarus vers Goldorak, Fabrice attrape son Meta, remonte un peu la pente pour avoir de l'élan et se jette sur l'obstacle. "Voilà, pose la roue, lâche le frein avant, regarde au loin" lui souffle Rémy, et notre Faby national se joue de l'obstacle avec facilité. Regonflés par ce beau franchissement, nous nous jetons tous sur nos machines. Je prendrai la même trajectoire avec le même succès, et on se réjouira mesquinement de voir que cela n'est pas aussi aisé pour tout le groupe.

Ce passage nous aura galvanisé. Car si jusque là on était à la fois excités et un peu apeurés, à partir de là il n'y a plus que du plaisir.

On enchaîne les descentes à bon allure, et on profite des transferts ou des pauses pour poser des questions à Rémy et Gwen.

On travaille pas mal les virages en épingle, et franchement c'est pas évident. Heureusement Rémy est là pour les conseils et pour nous rattraper. Sur un virage particulièrement vicieux, j'ai du laisser le vélo partir sans moi et fut, heureusement, rattrapé par Rémy. On plaisantera plus tard sur ce passage, Rémy prétendant d'abord qu'il voulait rattraper le vélo avant de plaisanter que lui aussi avait senti que quelque chose s'était passé entre nous ;op. Moi je pense surtout qu'il doit encore avoir mal aux bras ;op

La pause de midi se fait dans un chalet d'altitude on un groupe de randonneurs avait allumé un feu. Ah oui, j'ai oublié de préciser qu'il faisait un temps de chien. Il a plu toute la matinée, quasiment à plein temps. C'est marrant car sur le coup ça nous attristait, on avait peur que ça nous gâche la journée. En fait, ce fut anecdotique, car on n'a pas fait attention du tout au temps qu'il faisait. Certes, ça caillait quand on s'arrêtait et on était mouillés, mais franchement on était tellement à fond dans le truc qu'on n'y a pas fait gaffe. On s'est même après réjouis de se dire qu'on avait fait toutes ces descentes de mammouths dans des conditions bien glissantes.

Donc on arrive au chalet, on se réchauffe un peu, certains se changent (pas Fab et moi, on voulait faire une photo avec Rémy avec nos maillots des chacal verts ;op) et on mange. Cela fait du bien ce petit verre de blanc, ce bon sandwich au poulet et cette excellente tartelette à la brimbelle. Merci Gwen !!! On profite de ce passage pour prendre la pose avec Rémy, qui a gentiment accepté de faire le signe des chacals.

 
 

Nous sommes rejoints par Jérémie Arnoult, autre membre du team Commencal, qui a fait toute la montée sur le vélo. Vue l'altitude à laquelle on est, on se doute que le garçon est un costaud. Il nous montrera plus tard qu'il est aussi fou qu'il est fort, en descendant un escalier abrupt d'une trentaine de marche de bois mouillées. Faby et moi sommes persuadé que ce jeune ira loin, et posera avec lui pour une photo qui vaudra son pesant de cacahuètes dans 1 ou 2 ans (on lui a fait promettre :op).


 

L'après-midi se passe comme un charme. Il ne pleut plus, on a plus d'assurance, et Rémy nous emmène dans des endroits magnifiques et formidable pour rider. Au fur et à mesure du temps on réussit mieux nos virages en épingle (appui sur la jambe extérieure pour écraser le pneu, les épaules dans la pente, relâcher le frein avant à mi-virage, le regard vers la sortie), et on se surprend à trouver certains obstacles indiqués par Rémy plus faciles que décrits.

On finit la journée par une descente facile mais ludique. C'est malin car même si ça descend, c'est bien crevant et on commence tous à être émoussés, donc il vaut mieux éviter les passages risqués. On finit donc sur les chapeaux de roues et on prend un goûter en bas. Dernière occasion pour échanger quelques mots avec les champions (et quelques vannes aussi). On prend une dernière photo avant de rendre les casques, qui, et ce n'est pas plus mal, n'ont pas servi.


 

Puis c'est le moment de rentrer. On remercie chaleureusement Rémy et Gwen pour cette journée vraiment formidable, et promet de guetter la sortie du calendrier pour s'inscrire à nouveau l'an prochain. Puis nous rentrons chez nous, des souvenirs plein la tête et un sourire béat scotché sur le visage.

Au moment où j'écris ces lignes, j'ai été jeter un œil sur le calendrier de cette année pour constater qu'un stage sur un week-end est prévu les 26 et 27 octobre. Qui est partant ?

mardi 3 septembre 2013

Sur les crêtes des Vosges (et dans les vallées aussi, du coup ça monte et ça descend)

Quelques lignes de nouvelles du grand sud et de l’asphalte : dimanche, c’était la dernière cyclosportive de ma saison, les Ballons Vosgiens à Gérardmer… Alors oui, ce n'est pas du VTT, c'est du bon chacal au goudron, mais je m'en moque, je squatte le blog.

Un parcours roulant malgré la dénivelée (nom féminin synonyme de dénivelé), avec des difficultés modérées :


  • Le col de la Schlucht, 11 km à 4%
  • Le col de Bramont, 8 km à 5%
  • Le col des Feignes, 6 km à 4,5%
  • L’ascension final vers la Mauseleine, en paliers, passant notamment par le Col de Grosse Pierre.


  • Pas de gros pourcentage donc, un peu moins de 2000m de D+, et rien de suffisamment extrême pour exploiter ma mincitude bondissante… …Mais ce n'est pas grave, les panoramas sont superbes, le tracé empruntant notamment la route des crêtes et les 13 lacets du col de Bramont, pour arriver en altitude à la Mauselaine. Et c’est en plus l’occasion de rouler avec l’ami Matthieu pour la 1ère fois depuis… …2010 ?

    Afin de ne rien laisser au hasard, nous avions programmé une reconnaissance le WE précédent. Occasion profiter des paysages à la cool, dans la chaleur du mois d’août, à 3 puisque mon père, le célèbre Dany Boy, se joignit à l’entraînement.
    Bon. Autant dire que chaleur il n’y eu point, mais que pluie il y eu beaucoup. Vraiment beaucoup. A tel point que mes yeux brûlaient  le sel de la transpiration coulant sous des litres d’eaux. Néanmoins, 90% du parcours furent reconnus, dans une certaine bonne humeur. Dany Boy aura même cette phrase mémorable : «les paysages sont vraiment beaux ».
    Jugez-vous-même. Moi je vois des cyclistes mouillés et de la brume, dans différentes situations plutôt humides…




    Néanmoins, la pluie aura eu un bon côté, puisque désireux de revoir les sites éclairés, le Dany en question s’inscrira finalement à l’épreuve, rejoint par Stéphane et Jean-Pierre.
    Nous sommes donc 5 le jour J.

    La météo est malheureusement trop fraîche pour arborer le maillot des Chacals…

    1166 inscrits d’après les organisateurs, ça fait du monde…

    Nous avons décidé Dany Boy et moi de faire le parcours intégralement ensemble. Après un départ prudent dans les rues de Gerardmer, nous montons la Schlucht calés sur un bon petit rythme d'endurance. Le brouillard a plutôt tendance à se dissiper et laisse profiter des paysages.

    La montée de la Schlucht
    Ca passe ! ;-)
    Ça grimpe, mais pas fort...
    Arrivés sur la route des crêtes, nous sommes malheureusement d'abord isolés, puis perdons de longues minutes à tirer un petit groupe avant d'être rattrapés par un peloton d'une 30aine de cycliste. Le soleil se lève franchement et les paysages sont superbes jusqu'au Markstein et à la descente vers Kruth.

    L'arrivée sur la route des crêtes
    A partir de celle-ci, nous ne trouverons plus de groupes bien constitués, juste quelques odieux suceurs de roues isolés.
    Et méthodiquement, nous doublerons dans les ascensions, et nous serons rattrapés dans les descentes, l’âge apportant la prudence de l’expérience… ;-) (voir d’ailleurs dans la presse...)

    On ne descend pas "si" lentement non plus...



    Le parcours a le bon goût de finir en côte,  et nous permet une ultime remontée pour un tir groupé en milieu de tableau.

    Arrivée au col de Grosse Pierre
    Jean-Pierre est 290ème en 3h09, Stéphane 325ème en 3h15, mon père et moi 380èmes en 3h22 (soit 26,5km/h de moyenne officielle, quand je disais que c'était roulant...), et Matthieu qui remettra le couvert pour le triathlon dimanche prochain 478ème en 3h40. Et comme on est tout content et tout fier, on squatte le podium comme des chacals !

    Le regret de ne pas pouvoir arborer le maillot est tellement important que j’en oublie le signe de ralliement…

    A moins que cet oubli ne soit dû à un début de fringale, et qu’une fois calmée… ;-)
    Bref, une belle épreuve, un grand bravo aux organisateurs.
    La suite, maintenant, c’est l’AREMIG si la météo le veut bien, et la Rando des Lavoirs en VTT à la fin du mois.


    PS : la trace pour ceux qui ne sont pas inscrits dans Strava : Les Ballons Vosgiens 2013 (manque le début du parcours, un oubli d'enregistrement au départ)...
    PS2 : quelques minutes après l'arrivée, je retourne à mon vélo posé sur une main courante. Pneu avant totalement à plat. Si ce n'est pas de la chance, ça...

    lundi 19 août 2013

    Le chacal à deux têtes

    A l'occasion du week-end que je passais chez Obo, nous avons expérimenté un truc qui nous démangeait depuis un moment...
     
    Calmez-vous, bande de lourdos !!! Rien qui ait une quelconque connotation sexuelle ! A ce sujet nous n'en sommes plus au stade de l'expérimentation. Non, nous voulions depuis un moment essayer LE TANDEM VTT.
     
     
    Obo nous a dégoté cela du côté de Heillecourt. Il s'agit d'un magnifique Lapierre X2 Team, équipé notamment de très bons freins Formula RX à rotor de 203. Importants, les freins !
     
    Donc, ce samedi, nous voilà fins prêts, dans nos beaux T-shirts des chacals verts, prêts à tenter l'expérience. Obo avait déjà essayé avec son père deux jours avant et me semblait content sans être emballé.
     
    Le démarrage n'est pas évident au début. Il faut savoir que les pédaliers sont synchronisés, donc cela nécessite de se lancer ensemble (à l'issue d'un décompte "3-2-1 go"). Par ailleurs, pour éviter d'accrocher sur la moindre bosse, les pédaliers sont assez en hauteur, donc il faut se hisser sur le biclou. Pas facile pour un nabot comme moi. On a quand même vite pris le truc et n'avons jamais trop eu de problèmes.
     
    On a commencé dans la configuration Obo devant et moi derrière.
    La position arrière est assez surprenante. On ne gère rien. Le pilote dirige le vélo et change les vitesses. A l'arrière on regarde le paysage (enfin, à gauche et à droite car, comme disait Obo, devant il n'y a toujours qu'une grosse tête de chacal vert) et on pédale. Un peu comme sur un home trainer devant la télé, sauf qu'en plus on risque les odeurs d'échappement du copain de devant.
    Cerise sur le gateau, à l'arrière on ne voit pas le chemin, donc on n'anticipe pas les bosses et trous. Du coup, on se chope le moindre défaut de route dans l'arrière train. La mini-suspension (MINI SUSP !!!) du mat de selle n'y changera malheureusement pas grand chose.
     
    A part cela, on constate très vite que le tandem c'est plutôt naturel. On trouve rapidement un rythme qui convient à tous les deux, l'équilibre n'est pas sommaire, on est à l'aise.
    Certes, lorsqu'on longe le canal Obo n'est pas franc, et se sentant attiré vers l'eau, aura tendance à pencher de l'autre côté. Certes, le franchissement de la première barrière de piste cyclable n'aura pas été parfait et aura un peu rogné le genou et la main d'Obo, mais globalement on est à l'aise.
    Et surtout, on a la classe !!!! Car tous les gens que nous croisons n'ont d'yeux que pour ce chacal à quatre pattes et deux têtes !
     
    Nous avions décidé de nous rendre au plateau de Malzéville par le chemin de Hatta, faisant lui-même parti du segment nommé la côte du Pain de Sucre. Objectif avoué : piquer le record de montée(autrement appelé KOM) déténu par Obo tout seul.
     
    On se lance dans la côte, et très vite on sent que c'est lourd le tandem. Autant on trouvait que sur le plat on avait tendance à aller plus vite pour moins d'effort que tout seul, autant dans la monté on paye notre gros poids (pas loin de 200kg). Néanmoins, on mouline et on se donne pour essayer d'approcher du record d'Obo. A l'arrière, je n'ai pas à réfléchir, je baisse la tête et je pédale tout ce que je peux.
     
    Une fois en haut du chemin de Hatta, on souffle un peu et on décide d'échanger les postes. Nouvelles sensations ! Je me rends vite compte que le truc est maniable, mais :
    • - j'ai du poids à l'arrière
    • - le rayon de bracage est pourri
    • - si le copain se penche, ça penche
    Par contre, ce n'est pas un poids mort. J'ai fait l'expérience de lever les jambes des pédales en pleine monté, le tandem continue à monter. Un vrai moteur l'Obo !
     
    On commence alors à jouer sur le plateau de Malzéville, prenant d'abord les gros chemins, puis réduisant au fur et à mesure le largeur, pour finir sur des singles pas dégueux du tout.
    On se prendra des petites bosses, des petits tobogans, quelques dévers, et franchement ça passe bien. "Ca passe" était d'ailleurs l'expression consacrée pour prévenir Obo d'une difficulté (il me l'a fait remarqué après coup). Tel un Faby laché en pleine nature, je ne pouvais m'empêcher d'éprouver les capacités de franchissement de l'engin et de son équipage. Parfois, un peu timides, on n'osait pas se lancer dans un obstacle, mais en y revenant après, on le tentait et ça passait. Côté sensation c'est un régal. Quel plaisir que de sinuer dans un single sur une bécane de plus de 2m de long ! Alors les trajectoires ne sont pas les mêmes, il faut prendre large et ne pas couper trop vite au risque de broyer le copain de derrière, mais le plaisir est énorme.
     
    Tout ceci nécessite une bonne entente et une communication permanente entre les deux protagonistes. Celui de devant doit prévenir celui de derrières des obstacles. Mais c'est pas facile de voir l'obstacle, prévenir puis l'esquiver. En général, les réflexes font plutôt réagir dans le sens voir, esquiver, prévenir. Ce qui donnait en général je vois la branche, je baisse la tête, je dis "BRANCHE", Obo se prend la branche. Où je vois le trou, j'amortis le trou, je dis "pardon". Au bout d'un moment, mon accolyte avait un peu mal au fondement, et me ralait parfois un peu deçu, ce à quoi je répondais avec toute la mauvaise fois dont je disposais. Ces gérémiades associées à nos gabaris auraient pu faire penser à un nain et un elf juchés sur le même cheval : Gimly et Légolas de retour en Terre du Milieu !
    L'elf se sentira vengé quand nous passerons dans les chemins pleins de ronces ou d'orties que je dégagerai et qu'il ne sentira même pas.
     
    Pour ce qui est des descentes, hé bien on prend vite de la vitesse. Et là on est content de l'efficacité des freins décrits plus haut. Rapidement à plus de 60, il faut bien prendre en compte l'inertie de l'engin.
     
    En revenant vers chez l'Obo, une chaine culminant à 20 centimètres de hauteur nous barre le chemin. J'accélère et hurle "CA PASSE !!!". J'entends derrière moi "non ça passe pas, non ça passe pas, NON CA PASSE PAS !!!". Bien sûr, je plaisantais. Mais tout à ma blague, je freine au dernier moment et démonte par la gauche, alors que nous avions convenu de démonter toujours par la droite. Du coup, je penche le vélo à gauche alors qu'Obo est en train de descendre par l'autre côté. Curieusement le vélo a suivi mon mouvement, et Obo par la même occassion. Petite chute au ralenti, grand fou rire pour moi.
     
    Une fois rentrés de notre première sortie, nous nous sommes jetés sur Strava pour voir si nous avions battu le KOM. Echec à une dizaine de seconde. Par contre, on se rend compte que le record de la monté du Pain de Sucre est attaquable si on ne prend pas de pause après le Chemin de Hatta.
    Nous y sommes donc retourné le lendemain. Cette fois les jambes sont un peu plus lourdes, le vent n'est pas avec nous. On échoue encore pour le chemin de Hatta, en étant encore plus proches, par contre on explose le record sur la monté du pain de sucre. Hourra !!!
     
    On jouera encore un moment sur le plateau de Malzéville, tentant des singles encore plus fous ("mais si ça passe le 180° en dévers !!!!"), puis on raménera le vélo à Heillecourt.
     
    Au bilan, plus de 80 bornes, plus 800m de D+, 2 chutes d'Obo et 0 pour moi (surprenant quand même, la solidarité du tandem a ses limites) et surtout du gros gros fun.
     
    Je pensais que j'aimerais le tandem VTT. Ca va au-delà, j'ai vraiment adoré !

    dimanche 16 juin 2013

    Les 3 quêtes du Hobbit

    En ce dimanche ensoleillé, je pars de chez moi tel le Hobbit courageux prêt à relever les 3 quêtes que le destin lui envoie. Et oui, le Hobbit est comme ça : une fois qu'il a découvert son côté aventureux, il ne peut plus résister à la moindre petite mission, qu'il s'agisse d'affronter les forces du mal ou de dévorer une cuisse de poulet.

    Quête Principale : trouver un chemin pour une petite promenade pédestre pas trop dure

    Quête Secondaire : essayer le mulet qui revient d'entretien

    Quête annexe : trouver de la boue

    Commençons par la quête principale. Comme vous le savez, dans la Comté ça grimpe de partout. La semaine dernière, j'ai emmené mes parents faire une petite balade, et j'ai été surpris de constaté qu'apparemment la Bitchy n'est pas le lieu idéal pour une petite promenade familiale pédestre. Je me suis donc mis en quête d'une promenade de 4 à 6 km qui puisse nous permettre d'emmener des gens en promenade digestive d'après repas dominical pantagruélique.
    Bilan de la mission : failed !!! Dès que j'explore un chemin, il monte. Du coup, je le suis, pour voir, puis je redescends pour recommencer au point de départ. Mais systématiquement, ça grimpe. Tel le Fab cherchant un trajet de marche gourmande du côté de Rettel, je me dis qu'au bout de 30 minutes, les gens vont commencer à me jeter des pierres en me disant que "ça grimpe trop, que c'est plein de boue (hé hé, la quête annexe) et que c'est même pas un vrai chemin".
    Bref, j'ai pas trouvé de chemin praticable pour le pédestre digérant, et une fois à nouveau à côté de chez moi, je suis donc parti faire la Bitchy histoire de rouler pour de vrai un peu. J'y ai tapé mon record, chose un peu surprenante compte tenu de la quête secondaire...

    La quête secondaire consiste à tester mon mulet, autrement dit mon autre vélo, le RockRider 5.4. Et bien contrairement à ce que son nom semble indiquer, il n'a pas pris une ride. En fait, mon spad a des petits soucis de freins (satané piston paresseux qui veut pas sortir de son enclot) et je dois l'amener en révision (je vais chercher une vélotiste côté Lux pour voir). Du coup, j'ai ramené le mulet en révision chez Decat, parce que les derniers à l'avoir utilisé ont un eu chouiné. En fait, la patte de dérailleur été fissurée et tordue, ce qui explique en partie les soucis. Le monsieur l'a changée et a rereglé. Les vitesses passent bien, impeccable même, par contre ça coince encore parfois quand la chaîne est crado, et ça craque, voir déraille, si on fait un effort trop violent. Je pense que la chaîne doit être morte, et peut-être qu'un ou deux maillons partent en couille. Faudrait peut-être que je la change. A moins que ce ne soit les dents des plateaux, et la je ne pense pas faire l'investissement. Bref, le mulet est opérationnel, sans pour autant être parfait. Il m'a permis de battre mon record sur la Bitchy, mais je le mets plutôt à mon crédit qu'au sien, tiens ;op A revoir avec le Cannon.
    Bilan de la quête : mitigé

    La quête annexe consiste à trouver de la boue en cette journée chaude et sèche, telle que les deux précédentes. Parce que du VTT sans boue, c'est comme... une fille sans shampoing ???
    Bilan de la mission : succès écrasant !!! Je suis rentré crotté comme il convient.

    Bref, sur les trois missions, je n'ai réussi pleinement que l'annexe, mais je rentre tout content. Donc le bilan est plus que positif !

    lundi 10 juin 2013

    Les 3 ballons ou l'amour du goudron...

    Le chacalisme (ou la chacalitude ?) n’est pas que singles boueux, non, non, il est parfois aussi bitume. Par nécessité pour atteindre les p...s et autres b……s des alentours de Volmerange, mais aussi par choix.
    Et donc étant tombé dans le goudron aux deux tiers depuis presque 2 ans, je me suis donné pour objectifs de boucler cette année 2 cyclosportives « de montagne », les 3 ballons dans la Haute Saône et les ballons vosgiens au départ de Gérardmer.
    Bon, au départ, j’en avais même prévu 4, mais pour la première il faisait trop moche, et pour la seconde on s’est improvisé un WE prolongé à Rome avec Madame. Ce qui est bon doit rester rare…

    Et donc les 3 ballons, c’était hier (enfin avant-hier le temps d'avoir les droits de poster sur le blog, le modo étant un sacré pitbull).
    Une des plus grosses épreuves du genre, avec plus de 5000 inscrits, et 2 parcours : le classique « senior », 110 km et 2800D+ pour les gentils amateurs, et pour les extrémistes de la pédale, les rasés de la gambette, une version « master » de 200 km et 4500D+. Inutile de dire qu'ayant la jambe poilue, je me suis engagé sur le senior.

    Photo
    Le profil
    Avec Stéphane, mon pote routier de www.strava.com (vous avez un compteur GPS, un smartphone, inscrivez-vous !), nous sommes arrivés la veille, hébergés à l’abbaye de St Colomban à 2 km du départ.
    Photo
    Hébergement tout confort

    Réveil matinal vers 5h45, petit déjeuner, warm up sur le chemin du départ et on y est : organisation impressionnante, 400 m linéaires de cyclistes sur une piste d’athlétisme, et des départs successifs par vagues de 1000 qui font que lorsque les derniers décollent enfin, les 1ers sont déjà bien en route...
    Ça fait du monde...

    ...beaucoup de monde !!
    Pas grave, le seul objectif que nous avons Stéphane et moi porte sur le chrono (moins de 5h11 pour ramener l’or dans ma catégorie, moins de 5h27 pour lui qui a le privilège de l'âge ;-)), et comme on est pucés, c’est le temps réel (tapis de départ / tapis d’arrivée) qui est retenu.
    Pour le scratch c’est peut-être enquiquinant mais on ne joue pas la gagne.

    Stéphane...
    ...et le chacal
    J’ai reconnu le parcours 1 fois ½ (arrêté par la neige dans le ballon de Servance la 1ère fois en mai !), je sais donc ce qui nous attend, mais les repères vont vite sauter : départ rapide, volonté de remonter le plus vite possible avant d’attaquer les 1ères difficultés, bref, on arrive à Faucogney à 35 de moyenne, avec quelques grosses accélérations. A défaut d’avoir trouvé le bon groupe de notre niveau, on passe  la 1ère côte (3,5 km à 5%) à plus de 20km/h.
    Autant dire qu’avant d’attaquer les choses sérieuses, on est déjà (trop) chaud.

    Ajoutons que le Garmin me prévient alors qu’il n’a presque plus de batterie (impossible de couper le rétroéclairage), et que je vais donc rouler « en aveugle » dans les cols (plus de vitesse, de cadence, de cardio), ça se présente plus tendu que prévu.
    Et il fait de plus en plus chaud (ça montera jusqu’à 27°C).

    Malgré tout, les difficultés s’enchaînent correctement :
    • Le Col des Chevrères , qui aurait sans doute été baptisé autrement s'il avait surplombé Volmerange. C’est la 3ème fois que je le grimpe, avec mon arme secrète, un minuscule 34x30, je suis serein. Il faut malgré tout s’accrocher, parce qu’après 5 km « tranquilles » à 5%, ça se redresse sérieusement avec une moyenne de 10% sur les 4 derniers km, et même 500m à plus de 20% (la roue avant décolle régulièrement). On passe à moins de 10km/h au milieu d’un vrai champ de bataille, entre ceux qui scotchent dans les gravillons et tombent par manque de vitesse (véridique), ceux qui poussent le vélo sur le bas-côté, et ceux qui renoncent carrément et redescendent sur Miellin. Hallucinant soit dit en passant de voir autant de cyclistes venus de loin, voire très loin (beaucoup de hollandais et de belges) qui bâchent au bout de 30 ou 40 km : d’après mon forum de vélo préféré, un millier d’abandons sur l’épreuve…
    • Le Ballon de Servance, pas hyper costaud mais long et monotone. 10km de montée à 7%, ça va. Dans les bois, et en bordure de ruisseau, c’est joli. Mais avec juste 2 malheureux virages, c’est bien ch..nt !! Et là, il fait franchement chaud, j’en ai la chair de poule, ce qui n’est pas très bon signe. Heureusement un beau déraillement pas loin du sommet redonne du peps, et permet de bien se graisser les mains en prévision de la descente, aux cris d’« allez le chacal ! » (bien sympa le maillot, ça permet instantanément d’avoir des supporters !).
    J’ai choisi de zapper les 2 ravitos, pour ne pas casser le rythme (et gagner un peu de temps ;-)), ce qui permet à Stéphane de démarrer dans les cols, en costaud qu’il est (au total il me prendra presque 20 min en temps de roulage), et de m’y attendre.
    Une organisation finalement bien rôdée de notre binôme pour une première.

    Arrivée en bas de la descente du Ballon de Servance, il reste encore une quarantaine de kilomètres, et ça se joue au courage, avec encore une horrible montée sur Beulotte (2 km à 10%). Mon compagnon d’infortune du moment crie « oh putain » après chaque virage en voyant que ça n’en finit pas, la route étant très vallonnée et casse-pattes dans la petite Finlande. Ça me fait toujours un bien fou de sentir les autres souffrir, merci à lui !
    Objectivement, les paysages magnifiques, mais à ce stade…

    Finalement, la route redescend du plateau, et dans les dernières lignes droites à plat qui mènent à l’arrivée, on arrive à reconstituer un petit groupe à 4 pour boucler les 20 km restant à 35 de moyenne… …jusqu’à l’arrivée des crampes qui achève de nous séparer et me coûte une dizaine de place… C’est vicieux la crampe. Pour la passer, faut bien étirer la jambe, pour bien étirer la jambe, faut déclipser la pédale, pour déclipser la pédale, faut pas avoir de crampe.

    Ce bougre de chacal arrive encore à sortir son portable à 50m de l'arrivée...
    A l’arrivée, un bon chrono, 4h47 et presque 23km de moyenne, soit 25 min de marge sur l’objectif. Stéphane sans m’attendre aurait même tapé les 4h30 et une place dans le top 200. Bravo à lui !
    On boucle finalement aux 321ème et 329ème places, cerise inattendue sur la gâteau (merci au col des Chevrères et à la chaleur qui ont bien entamé le peloton des « finishers »).

     

    Récupération des diplômes et médailles pour la cheminée, réhydratation, pasta party (mais pas faim, insolation ?), et c’est déjà reparti : il reste 12km de décrassage pour revenir au départ et reprendre la voiture.

    En espérant que les ballons vosgiens seront du même niveau en septembre !


    PS : et si, les routiers sont sympas, bonne ambiance, du sourire, de la solidarité dans les groupes ! ;-)

    PS2 : si certains ont réussi à lire ce récit pourri de compétition à deux balles jusqu’au bout, c’est peut-être qu’ils ont un attrait pour ce genre d’épreuve. Alors à quand les Chacals aux Crapauds ???? ;-)

    jeudi 9 mai 2013

    Le Hobbit à l'assaut de la P... de Rumelange

    J'ai l'impression que depuis que j'ai équipé mon vélo de ses nouvelles roues et que j'ai parfaitement affiné mes réglages, nous formons un duo tout terrain. Ma capacité de franchissement semble bien plus importante que les autres années.

    Par exemple, il y a deux semaines, après une rando faite du côté de Koenigmacker avec Fab, Pierre et Jean-Yves, nous avions rallongé la sauce de 2-3 km juste histoire de se casser les pattes. Fab nous avait trouvé une double cote bien poilue, et il s'est avéré qu'alors que tout le monde posait pied à terre, je fus le seul à franchir ces deux obstacles sur le vélo.

    La trace trouvable ici : http://connect.garmin.com/activity/302822042

    Aussi, je ne pouvais m'empêcher ces derniers temps de repenser à la P.... de Rumelange, pente particulièrement raide qui ne fut passée entièrement sur le vélo qu'une fois dans l'histoire du Team POC, et c'était par Pierre, alors en très bonne forme.

    Aujourd'hui, je décidai donc de m'y frotter.

    Je décide d'aller la chercher en passant par la Pucelle, la mal nommée. Cette pente, longue et raide, devait me permettre de faire monter la température et le cœur, et de chauffer les pattes. Une fois dedans je suis plutôt bien, les jambes un peu raides mais ça va passer. Alors que je suis en train de franchir ce premier obstacle quand même pas anodin, je me rends compte qu'il n'y a pas si longtemps, cette côte était, certes pas un défi insurmontable, mais déjà un bon challenge qui nous faisait tirer la langue. Aujourd'hui je la passe sans utiliser le développement du hobbit (petit plateau - grand pignon), et j'arrive en haut sans dépasser trop les 160 pulsations minutes, signe de bonne forme chez moi. Je me dis alors que c'est une bonne journée pour réussir le défi.

    Je traverse le chemin du Dieu POC, qui évidemment me remplit les roues de boue. Peu importe, elle sautera dans la descente de la P....

    En descendant, je repère un peu le terrain. La moitié haute est raide, bien raide, mais après ça se calme vraiment. Ce n'est pas aussi long que dans mon souvenir... Enfin, en descente.

    Je me lance dans la monté, et je me rends compte que la moitié soi-disant peu raide est déjà sévère. Mais ça passe et je monte tranquillement. Par contre, au loin je vois un vrai mur.
    Je me rappelle bien de l'endroit chaud de la monté. C'est une cassure, où il y a vaguement du béton sur le côté droit, de la terre à gauche, et un trou net au milieu s’étendant bien sur la droite, avec de la caillasse. Au repérage sur la descente, je m'étais dit qu'il fallait le tenter à droite, côté béton. Je m'y engage donc.

    Ça devient raide. Le vélo est tiré en arrière et je m'avance sur le bec de selle pour éviter que ma monture ne cabre. Je quitte le béton, passe dans le trou, donne un coup de rein. Le vélo cabre et je dois poser pied à terre. C'est un échec.

    Je fais demi-tour et redescends doucement en analysant le terrain. Peut-être essayer à gauche, car la cassure est moins nette.

    Je repars du bas, remonte tranquillement et m'annonce par la gauche au moment d'aborder la cassure. Mes pneus Toro accrochent bien dans le sol un peu meuble. J'avance bien et je sens que je vais la passer. Je vois clairement que la cassure est plus faisable par ce côté et je sens l'euphorie me gagner. Oui mais si la cassure est moins nette, c'est parce que la pente démarre plus tôt. Ma roue arrière dérape sur le sol humide et glissant. Je dois donner un coup de rein pour redresser, mais cela fait glisser ma roue avant. J'essaie de rattraper mais elle se coince dans un trou et je suis obligé de poser le pied. Raaaaaaaaaah !!! J'ai relâché la pression un millième de seconde et je suis sanctionné directement.

    Sans hésiter, je fais demi-tour. Cette fois je suis persuadé que c'est la bonne trace. Par contre, il faudra être attentif car cela reste piégeur. Je m'arrête en bas histoire de faire baisser les pulsations et de me calmer l'esprit. Je commence à avoir les jambes qui tirent et je ne suis pas sûr de pouvoir faire encore énormément d'essais. Je me dis qu'il faut réussir cette fois. Je m'engage sur le début de la pente et m'engage sur la même trace que précédemment. Arrivé à la cassure, je monte sur les pédales et décide de franchir en danseuse, ce qui n'est pas vraiment dans mes habitudes. La roue arrière dérape un peu et glisse, mais je continue à pédaler et ça passe !!! Mais ce n'est pas fini. Quand il l'avait franchie, Pierre nous avait dit qu'une fois la cassure passée, c'était loin d'être fini et que c'était encore raide. En effet, la pente est clairement plus dure qu'avant la cassure. A cela s'ajoute l'effort violent pour franchir la cassure, qui m'a fait monter le cœur à plus de 185 pulsations/minutes. J'essaie de rester calme, m'étant rassis sur ma selle et je me dis surtout qu'il ne faut pas commettre d'erreur. Si je devais perdre ma roue avant maintenant, je ne pense pas être mentalement capable de refaire un essai. La roue arrière glisse à plusieurs reprises, mais l'arrière ça se ratrappe bien. Ce passage est long, mais la pente s'adoucit, et je ne suis plus pressé que cela se termine. Je savoure mon succès. J'ai franchi la P... de Rumelange !

    Je décide de ne pas m'arrête, façon Jean-Yves, et je reprends le chemin du Dieu POC pour aller jusqu'au Single Cross. Je me fais plaisir dans la descente technique que j'avale sans un seul arrêt. Sur la dernière pente en deux parties, je m'engage mal sur la partie caillouteuse, mais la confiance du moment me permet de rattraper le coup. Je me dis que j'aurais du en profiter pour aller chercher le dernier obstacle que je n'ai encore franchi, le descente Nickel Chrome. Mais bon, on a convenu avec Faby d'y aller ensemble, alors je décide de faire l'impasse et de renter chez moi. C'est bien d'avoir encore un challenge devant soi... même si ce n'est plus pour longtemps !

    La trace ici : http://connect.garmin.com/activity/310191560