lundi 27 juillet 2009

Ce n'est qu'un début

Et bien voilà, c'est fait, le POC s'est achevé ce samedi 25 juillet dans la douleur et la joie.

Avant tout, je voulais remercier mes camarades POCers pour ce moment unique, et leurs compagnes pour leur organisation sans faille.

Ce n'est pas facile de résumer notre vécu en quelques lignes. Je vais donc m'inspirer de l'idée de Lise et de décerner quelques prix qui pour moi sont évocateurs.
(Elle a vraiment des bonnes idées Lise!)

- Le prix de la Faboulousité est décerné à:
Faboulous Fab, qui a prouvé que les tractions sont efficaces pour faire du VTT et que l'âme du sportif est en lui.

- Le prix du Bouddha est décerné à:
Zen Michel, dont la constance et l'harmonie intérieure ont repoussé la boue qui essayait vainement de le souiller.

- Le prix du Samouraï est décerné à:
Maître Gros Paquet, qui malgré sa rude semaine a montré qu'un samouraï ne lâche jamais et que le mot plainte ne fait pas partie de son vocabulaire.

- Le prix du Survivant est décerné à:
Caliente Carlos, qui a réussi à puiser la force au plus profond de son âme pour surmonter les obstacles.

- Le prix du Sam Gangi est décerné à:
Hobbit Oliver, qui après un passage difficile a retrouvé ses forces décuplées à l'approche de la Comté.

Je ne sais comment conclure ce post sans avoir l'impression que nous devrons passer à autre chose, alors je préfère laisser des points de suspension, et dire que:

"Ce n'est qu'un début ..."

dimanche 26 juillet 2009

Le POC : rapides nouvelles

Pour tous les lecteurs qui s'inquiètent de ce que sont devenus les aventuriers, voici les premières nouvelles :
Le départ de Metz s'est fait dans la bonne humeur
Carlos s'est fait un nouvel ami

Pierre et Fab aussi ...

Il y a eu des moments de grande détresse ...
Des scènes d'amitié et de partage ...
Et finalement, après de grosses galères qu'Olivier vous racontera mieux que moi, nous sommes arrivé à ...
Volmerange-les-Mines
Olivier en avait les jambes coupées ...
de joie !
Bravo à tous et merci pour cette magnifique expérience.

We did it !

Tout le petit monde s'est retrouvé chez Carlos pour le départ.
Nathalie a gentiment accepté de nous conduire, Jean-Yves, Pierre et moi, jusque Metz où nous attendaient déjà Fab, Michel et Carlos, en train de se doper au café.
On sent beaucoup d'excitation, et finalement très peu d'appréhension. Le ciel est au bleu, on va avoir une belle journée, et ça donne le moral.
Sous les yeux enthousiastes des spectateurs du matin venus encourager les POCers (merci encore à Laure, Camille, Emma, Eléonore et la Flo), nous avons pu démarrer à 9h15, avec donc juste 15 minutes de retard sur le programme à cause de Faby qui a mis des plombes à se préparer.

Nous partons donc gaiement sur la route de Metz vers Lorry-les-Metz, lieu de rencontre avec le GR5. Nous roulons à bon rythme, mais pas trop car mine de rien, 70 bornes ce n'est pas rien. Nous entamons le GR5 en beauté, par une belle monté sur un sentier boisé après avoir pris une grosse descente en zig-zag. Cette première monté n'est pas mortelle, mais particulièrement marquante. En effet, c'est la première du périple, elle teste nos jambes, mais surtout, une fois en haut personne n'a particulièrement envie de la refaire. Et c'est là que Jean-Yves se rend compte qu'il n'a plus son GSM, déplacé par Pierre alors qu'il prenait un kleenex. Soucieux d'assumer sa faute, Pierre décide d'y aller seul, mais J-Y ne veut pas le lâcher et c'est toute la troupe qui descend. Heureusement parce qu'ils avaient raté les petites pancartes rouges et blanches indiquant le GR5. Finalement, pas masos non plus, on laisse Gros Paquet et Pierrot remonter les zig-zag seuls, et on en profite pour faire quelques videos. Nos deux accolytes reviennent bredouille et nous repartons, accusant déjà du retard sur le planning. Finalement la remonté ne fait de mal à personne et nous repartons de bon coeur et de bonne humeur.

En arrivant sur Marange-Silvange, nous décidons de prendre une pause avant ce qui devrait être une des plus grandes difficultés du parcours. Là, nous croisons un p'tit vieux qui fait une rando à pied. Nous le saluons et Carlos, enclenchant le mode conférence, se met à lui tailler la bavette pendant que nous ravitaillons. Apparemment, le p'tit vieux lui a donné des conseils du genre "faire du sport plutôt qu'aller au bistrot, permet de rester performant au lit".

S'en suit la grosse monté du matin et c'est vrai qu'elle fait bobo. Le sol étant gras, on dérape un peu et comme elle est bien raide, il est quasi impossible de ne pas poser pied à terre. Plutôt que de se cramer les pates dès le matin, bon nombre d'entre nous décident de poser pied à terre. Pour ma part, ce qui me décide c'est d'entendre Michel derrière moi, lui à pied moi à vélo, disant que les mirabelles sont bonnes cette année. Le voyant aller plus vite que moi, j'ai préféré marcher plutôt que l'humiliation de me faire dépasser.

Dans les descentes qui suivent, on découvre le plaisir de la thalasso gratos et certains d'entre nous gouttent la boue Mosellane par des jolies chutes glissées. Je m'illustre particulièrement dans le 2 mètres lancé sur fesses.

Tout cette matinée se passe très bien, dans une ambiance potache et gaie. On se trompe un peu de route sur la fin, ce qui nous force à traverser un champ d'orties, mais on rejoint le point de rendez-vous sans trop de peine. On a bien roulé, on a un peu souffert, mais pas trop. Au moment du repas, personne ne doute de ses capacités à rejoindre l'arrivée.

A Rombas, lieu du rendez-vous, Laure et les petites Conde, Hervé et Matthias, Eléonore et Flo nous attendaient. Ils avaient ramené plein de trucs à manger et du ravitaillement d'eau, ce qui nous a bien fait plaisir. Carlos a fait le plein d'amour auprès de ses filles (mais seulement après avoir fait le plein de coups de cailloux). Fab et moi avons joué avec la Flo à un badminton sans raquette et avec un gros volant qui casse la main. Jean-Yves, de son côté, se fait lécher par un chien. Bref, l'insouciance est toujours là.

Lorsque nous repartons, nous entamons par une courte pente bien raide. Chacun met un point d'honneur à la monter facile, histoire de faire le guignol devant les spectateurs. Mais les jambes commencent quand même à tirer mine de rien.

A partir de là, Michel connait le chemin, donc nous n'avons plus de raison de nous perdre. On roule d'abord peinard sur du lisse, à plat, faciles et rapides, et on se prend à rêver que cela reste comme ça encore longtemps. Mais ça se corse quand on arrive au chemin de l'escargot, petit chemin d'herbe le long d'un ruisseau. Celui-ci nous ramène dans la forêt et dans la réalité.

A partir de là, nous entrons dans le Mordor.

Le temps commence par changer. La pluie nous menace et tombera un peu plus tard. Le sol devient boueux, très boueux, rempli de flaques. On passe notre temps à éviter les flaques, à peiner dans la boue, à éviter les branches. Carlos montre des premiers signes d'affaiblissements. Il n'a pas assez bu, son camelbak étant rempli d'un liquide dégueu nommé isostar, il nous fait une petit fringale. Il a envie de vomir. On s'arrête un peu. On s'arrête souvent. On s'arrête tout le temps. Pour ma part, ça m'arrange parce que je souffre pas mal dans la bouillasse. La difficulté est telle que même les pros se font pièger. Essayant de passer entre deux flaques, Jean-Yves voit son vélo glisser et partir dans la flaque de gauche, pendant que lui plonge litteralement dans celle de droite, qui soit dit en passant est bien large et profonde. La scène semble se dérouler au ralenti et l'image du Big Pack tombant irrémédiablement dans ce mini lac restera gravée dans ma mémoire. PLOUF ! Il rigole, donc tout va bien, et je peux donc exploser de rire. Dans les pires moments qui suivront, cette image me redonnera réguliérement le moral.

On arrive alors à Fontoy, où nous attend une côte de maboule. 1km5 sur route mais à 10% de dénivelé. Très vite, Carlos, Michel et moi posons pied. Faby pose, remonte, zig-zague, comme à son habitude. Pierre et Jean-Yves montent à la pédale. Pierre se paie même le luxe de déposer le maitre. Tous deux atteignent le somment en winners et nous attendent.

Michel nous annonce qu'il doit rester 5 km, soit une trentaine de minute avant Angevillers, entrée de mon territoire. Ca prendra finalement quasiment deux heures. La traversé d'Algrange semble interminable. Nous devons régulièrement poser pied à terre, escalader les arbres tombés au milieu du chemin, créer de nouvelles voies, le tout au son des coups de fusils tirés par des gitans. Perso j'accuse le coup, et avec Carlito, on ferme la marche. Je me demande comment je vais faire pour rejoindre Volmerange. Devant, ça a l'air de mieux se passer, ce qui provoque la fameuse scène de la prise de bec avec Pierre. On les rejoint alors qu'ils sont arrêtés et Pierre propose de repartir aussitôt. Trouvant la proposition déplacée alors qu'on vient d'en chier et qu'on a pas encore souffler, je le lui fais remarquer, évidemment tout en tact et en finesse. Du coup, cet abominable crustacio est venu me faire un calin dont je n'avais pas du tout envie. Ca s'appelle du viol.

On finit péniblement la traversée d'Algrange pour rejoindre Angevillers, par le chemin qui monte vers le petit portail. Celui est raide et humide, on est tous à pieds et on en chie pour le monter. Arrivés au portail, on pose un cul et on souffle.
A partir de là, Pierre, Jean-Yves et moi, on connait. Carlos fait l'analogie avec les hobbits revenant dans la Comté après avoir quitté le Mordor. Il ne croit pas si bien dire. Pour ma part je vois le bout du tunnel. Je connais les obstacle restant et comme on vient de décider de finir par la route sans prendre la Slutty, je me vois presque arrivé. En effet, tout le monde trouve suffisamment de force pour faire cette fin de parcours à un bon rythme, et la dernière descente se fait à train d'enfer.

Arrivés sur la route, Pierre, Fab' et moi roulons de concert et attendons les autres sous le panneau Volmerange. On s'y arrête tous pour faire la fête et prendre des photos. On se rend alors compte qu'on en a quasiment pas pris dans l'après-midi, trop concentrés sur notre effort.

Nous arrivons enfin en vainqueurs chez moi, où les filles nous attendent et prennent des photos de cette fière équipe, qui après bien des souffrances et des déboires, arrive soudée et souriante.

Le reste de la soirée est placé sous le signe de la complicité et de la déconnade. Lise avait organisé un petit POC award, Fab et Carlos ont lutté toute la soirée pour qu'un des deux finisse par renoncer à dormir dans la tente (aucun des deux n'en avait envie), Pierre a fait l'âne, Michel n'avait pas mal aux jambes et J-Y a bu plein de bière. Bref, tout le monde était heureux, ravi d'avoir vécu cette aventure et prêt à remettre ça.

samedi 25 juillet 2009

Le jour J

Ca y est, le jour du POC est enfin arrivé !!!

A l'heure où j'écris ces quelques mots, chacun est en train de se préparer. Carlos doit être en train de boire du Red Bull, Pierre de manger des protéines, Jean-Yves s'enfile probablement une bière, Michel une tisane et Fab est sans doute en train de faire des pompes. Moi, je me régale avec le muesli gentiment préparé par Lise.

Comme avant une compét' de judo ou de golf, je ressens l'excitation et la tension typique de l'avant épreuve. Une sensation très spéciale et pas désagréable. En même temps, je ressens une certaine appréhension, comme une peur secrète. Non pazs que j'ai peur de ne pas réussir et de ne pas aller au bout : sauf ennui mécanique ou vilaine chute, je compte bien finir le POC. Non, j'éprouve la peur de l'après. Des mois qu'on prépare cet événement, des jours qu'on l'attendait, des pauses de midi à ne parler que de ça. Depuis juin, on ne vit que POC. Une fois que ce sera fait, qu'est qu'on deviendra, orphelins du rêve de Fabrice qui est un peu devenu celui de tous...

Allons, allons, resaissons-nous, on aura tout le temps demain et les jours d'après pour une dépression post-natale. Pour le moment, réjouissons-nous, profitons et souffrons à fond. Le POC, NOUS VOILA !!!

jeudi 23 juillet 2009

Pierre le misérable

Pierre le misérable a des drôles d'idées, il va dans sa cave à une heure du mat et bricole son vélo, résultat ... plus de frein avant. A deux jours du POC, ça craint du slip panthère.

Mal barré, j'essayais vainement de trouver une solution, et là notre maître à penser du VTT, GP, m'a donné une idée fourbissime. Aller chez Décathlon et la jouer mauvaise foi, dans le style "je ne sais pas ce qu'il se passe, mais ça ne marche plus", "mais que se passe-t-il?, mais qu'est-ce qui se passe?".

Donc, ce midi, je suis allé chez Décathlon faire mon misérable et je ne sais coment ça a marché. Mon pauvre vélo est parti en réparation et en attendant son retour, ils ont eu la bonasserie de me prêter le destrier suivant, le Rockrider 9.2: http://www.decathlon.fr/FR/rockrider-9-2-25131863/.

Me revoilà dans la course prêt à traverser tous les obstacles que mère nature mettra sur notre route : D

mercredi 22 juillet 2009

La distance du POC

En utilisant le bouquin de Michel qui donne les différentes parties du GR5 avec le kilométrage, j'ai calculé 65.5 km entre Lorry les Metz et chez moi.
Il faut donc ajouter à cela les parcours de Carlos d'hier soir, ce qui devrait donner vaguement 70 bornes.

On reste, à condition de ne pas se tromper de chemin, dans la distance imaginée.

A raison de 10km/h de moyenne (petites pauses, vitesse dégressive au fur et à mesure du temps) ça ferait 7h, +1h de repas de midi, ça fait 8, que j'ajoute à 9h heure du départ pour obtenir 17h arrivé à VlM. Le compte est bon !

Le début du GR5 à Lorry-les-Metz


Hier soir j'ai fait mon dernier entrainement pour le POC, je suis allé en éclaireur rechercher le début du GR5. Après avoir un peu tatoné dans un village vide à 10h du soir, j'ai fini par trouver les fameuses marques rouges et blanches qui balisent le parcours. ça m'a pris environ 20 minutes en partant de chez moi pour rejoindre le GR5. C'est une route départementale pas très joyeuse avec juste 2 montées vers la fin, pas de grosse difficulté donc parfait pour l'échauffement.

En tous cas, les dénivelés qu'on lit sur la carte et qui nous semblent être difficiles seront vraiment difficiles ... On va en chier mais on est là pour ça !!

Je lance un petit jeu : mes pronostics pour l'heure d'arrivée ... 20h chez Olivier pour un départ à 9h de Metz, soit 11h de parcours (en comptant les pauses bien sûr).

mardi 21 juillet 2009

Le secret de Carlos

Carlos n'est pas un POCer comme les autres, il cache un secret sous son apparence de gentil garçon. Il a été bodybuilder professionnel, et pour lui le monde des anabolisants n'a pas de mystère. Tel le Lance Amstrong du VTT, grâce à ses cocktails magiques, il risque d'en surprendre plus d'un.

Donc, ne soyez pas surpris si vous entendez passer un fusée à roulette criant "EXTJS", c'est notre Caliente national qui se sera injecté une petite dose ...

lundi 20 juillet 2009

EP : European POC

Quand on fait le POC dans 10 jours, on se dit qu'il ne faut pas relacher l'entrainement. Aussi, même en session parlementaire à Strasbourg, j'ai réussi à trouver un moyen de me préparer pour l'événement qui approche en grands pas. La preuve en image.



Bon, le POC s'est en fait maintenant dans 5 jours. Il est temps de régler quelques détails logistiques. Nathalie et Fabrice m'ont indiqués qu'il souhaitaient amener une salade et/ou un dessert, si d'autres bonnes âmes souhaitent aussi apporter un truc, indiquez le en commentaires. Si vous pouvez aussi indiquer à combien vous viendrez pour le barbec post-poc, ça serait cool afin qu'on prépare un peu.
De mon côté, je me charge de prévoir de la bière (fraiche) évidemment, je prévoierai d'autres boissons fraiches, et j'ai pour le moment prévu d'acheter des saucisses (chipo, saucisses blanches, edamer) et merguez. J'ai déjà reçus des plaintes du viandosaure qui veut du boeuf, mais s'il n'y a que lui je n'en tiendrai pas rigueur. Bref, ce post a pour vocation de recevoir toutes les remarques organisationnelles pour samedi, usez-en et abusez-en !

mercredi 8 juillet 2009

Le winner, le cramper et le looser

Mercredi dernier, on avait encore réussi à convaincre Flo et Lise d'aller au Lambaérobic. Un p'tit coup de coach bonheur et le tour est joué. Du coup, Jean-Yves et Pierre sont venus me rejoindre à Volme pour refaire le même parcours qu'on avait fait avec Pierre, et plus si affinité.

Après une dure journée, on abordait ce trip différemment : Jean-Yves encore un peu pâteux de sa longue soirée festive de la veille, Pierre tête un peu dans le sac, et moi excité comme une puce.

On décolle donc, direction Molvange pour aller chercher le GR5. Arrive la première pente, je passe le petit plateau pour gérer l'effort, ça coince un peu et CLAC !!! Chaine pétée... Mon râle fait s'arrêter mes accolytes. Je vais pour sortir mon matos, mais Jean-Yves à déjà son dérive-chaine en main. Avec Pierre, on essaie vaguement de repositionner la chaine, de voir si on peut la remettre sans attache rapide, mais impossible. Je n'ai pas le temps de me poser la question de la façon de procéder que le Gros Paquet a déjà fait sauter le maillon foireux et attaché le nouveau maillon. Nous sommes prêts à repartir.

Nous constatons alors que nous nous sommes trompés de route. Demi-tour, on redescend. Pour une fois Pierre et moi sommes devant, ce qui ne nous permet pas de voir que Jean-Yves est tombé. Oui, LE Jean-Yves est tombé. Mais discrétement, sans crier, histoire qu'on ne s'en rende pas compte, le fourbe. On a juste vu plus tard qu'il était égratigné et un peu sali.

On reprend enfin la vraie monté, et la Pierre décide de suivre GP. De mon côté, j'essaie de monter à mon rythme, tout en me battant avec mon dérailleur qui décidemment refuse de coopérer. Plusieurs fois je dois redescendre de selle pour remettre la chaine. Arrivé en haut, je retrouve J-Y dans sa position d'attente habituelle, et Pierre qui essaie de faire sauter ses crampes aux mollets. Et oui, ne suis pas Gros Paquet qui veut !!!

Nous arrivons finalement assez rapidement à la petit grille. L'idée de faire demi-tour arrache une petite moue à Jean-Yves, alors nous lui proposons de prendre un chemin au hasard. Erreur fatale : 500 mètres plus tard nous étions dans une côte raide comme la trique de St Hubert (qui n'est pas mort). Arrivés en haut, Pierre et moi décidons qu'il est grand temps de rattraper le vrai chemin. Si on laisse faire Jean-Yves, on peut se retrouver en haut de l'Everest en un rien de temps.

On retrouve assez vite le chemin, et rapidement nous nous retrouvons dans l'endroit magique, où ça monte mais on le sent pas. Ce que je ne sens pas non plus, c'est le vil caillou qui se place sous mon pneu. Par contre une fois qu'il y est, je sens bien le coup qui fait mal jusque dans les fesses et la roue arrière qui file n'importe comment. Et oui, mon penu me semblait sous gonflé 10 km plus tôt, ça n'a pas raté, à la première caillasse j'ai crevé. Une fois encore, j'hurle pour stopper les autres (bien aidé par Pierre pour arrêter le dragster d'Athus) et je me retrouve devant une réparation à effectuer. Mon mental en prend un coup. Je retourne le vélo, démonte la roue, et là... J-Y arrache le pneu, vire la chambre, pose la nouvelle, sort une capsule d'air comprimé et regonfle le pneu. Ouahou, en moins de 5 minutes un truc qui me sembler prêt à en durer 30...

On repart donc, les autres en pleine forme et moi épuisé par ces tuiles accumulées. Trahi par la machine, je me sens si fragile ! 5 km plus tard, je me rends compte que j'ai oublié mes gants au lieu de la réparation de pneu... AaaaaAaAaAAAAAaahhhh !!! Amusés, les autres font demi-tour sans broncher. On récupère les gants, et on décolle vers la slutty slope. Je la sens mal, avec toutes ces emmerdes, je sens que je vais me taper une panne sèche dans la monté.

Avant d'y arriver, on profite tous les trois d'un moment de bonheur, en petit descente, sur les hauteurs, les champs à perte de vue, le soleil se couchant. L'espace d'un instant, il n'y a plus rien, pas de crampe, pas de vélo qui casse, pas de soucis... juste le plaisir d'être là, au milieu de ce chouette décor.

Arrive la slutty slope. Finalement tout se passe bien, J-Y devant, Pierre et moi ensemble plus loin. Peter n'a même pas de crampe, il est bien, content. On reprend les bois et tout le monde est ravi de ce petit moment de quiétude.

Avant de repiquer vers chez moi, je vais montrer la pente de la mort à Pierre et J-Y, et Pierre décide de la faire. Gros Paquet n'y résiste pas et le suis. Moi, je suis pas au mieux physiquement, je vois le soleil qui se couche et je connais cette maudite côte, alors j'essaie de les retenir, mais rien n'y fait. Finalement, ils s'arrêtent après les 2 premières difficultés et font sagement demi-tour.

On retrouve les filles sur la terrasse et les autres continuent à me mettre la loose, sous prétexte que la bière est pas fraiche et que j'ai pas d'accroche tuyau gardena.

Y'a des jours où ça va. Et y'a les autres. Bon bin pour moi c'était un autre, mais c'était bien quand même.