jeudi 30 juillet 2015

La Comté

Beaucoup de lecteurs de ce blog et fans des Chacals me demandent souvent "Mais c'est où exactement la Comté ?" ou encore "Mais ça s'étend sur quelle surface ?". Aussi, je m'empresse de satisfaire votre curiosité, en vous apportant des informations que vous auriez pu trouver vous-même dans tout Atlas digne de ce nom.

Comme l'Histoire (la vraie, celle avec un grand H) le raconte, la Comté c'est là où vivent les Hobbits, en l'occurence moi. C'est un territoire merveilleux que le Hobbit connait comme le fond de sa poche ("qu'est-ce que ça a dans sa sâle petite poche !!!"). Dans notre cas précis, c'est le territoire d'entraînement de votre serviteur, que ce dernier s'évertue à fouiller jusqu'au moindre chemin.

Ainsi que le montre le plan suivant, la Comté est centrée sur le petit village de Volmerange les Mines, s'étendant de chaque côté indifféremment des frontières des humains. Les Hobbits n'ont que faire des limitations des humains, pourvu que ces derniers les laissent en paix. Et oui, le Hobbit est pacifique et cohabite parfaitement avec les autres. Il sait dire Bonjour, Moïen ou Guten Morgen.

La Comté  
 Quelques repères géographiques qui limitent notre belle Comté:
  • Au Nord, l'A13, également appelée autoroute d'Esch
  • A l'Ouest, la départementale D59 (33 au Lux) qui traverse Kayl, Tétange, Rumelange, Ottange...
  • Au Sud, la département D14, autrement appelée voie rapide d'Angevillers (et sa fameuse grille de fer signalant l'entrée dans la Comté)
  • A l'Est, l'auroroute A31, aussi connue sous le nom d'autoroute des Frontaliers
Je ne vous cache pas que j'ai un temps pensé à annexer par l'ouest au delà de la D59, et aller jusque l'autoroute A4, incluant ainsi une très jolie partie des Terres Rouges allant jusque Esch. Mais cela ne serait pas honnête, car même si j'y traine régulièrement mes pneus, je ne peux pas prétendre y aller aussi régulièrement que dans ce qui est symbolisé ici en rouge.

D'un point de vue Européen, si vous souhaitez voir comment s'insère la Comté dans les pays des hommes, la carte suivante vous en donne un aperçu.

Carrefour de l'Europe ?
Idéalement placée entre 4 pays Européens, la Comté permet au Hobbit de manger du fromage Français, en buvant de la bière Belge, après avoir travaillé au Luxembourg et avant d'aller rider sur son vélo acheté en Allemagne.

Voilà, vos connaissances sur le pays du Hobbit sont à présents plus riches. N'hésitez pas à venir y rouler, je me ferai un plaisir de vous guider !

mercredi 22 juillet 2015

L'Etape du Tour 2015 en famille : Glandon pas trop, pasqu'il fait chaud !

Chapitre 1 - Le bien avant
Après une belle 1ère dans les Pyrénées malgré des conditions difficiles en 2014 (2900ème et quelques sur 14000, très bon pour mon petit niveau, voir >>ici<<) s'est posée en novembre dernier la question d'une nouvelle participation.
Et mes lecteurs fidèles et compagnons de route le savent déjà, je n'aime pas courir à nouveau à une épreuve m'ayant laissé un bon souvenir (cf. les 220km des 3 ballons 2014, mon meilleur moment de vélo). Sauf à y trouver un nouvel intérêt. J'étais donc particulièrement indécis, d'autant plus qu'un heureux événement étant prévu pour le mois de mai à venir, je me doutais bien que j'allais faire du fractionné en 2015, mais plus sur les heures de sommeil que sur le vélo !
Bref. Je me suis tourné vers Dany Boy (mon papa, pour ceux qui l'ignore), 68 ans, ancien alpiniste émérite (le redoutable "Vieux Bouquetin des Cimes") et pédaleur devant l'éternel. L'objectif : passer la ligne d'arrivée ensemble, père et fils. Il a dit "oui". Puis "pas sûr". Puis "peut-être". Puis "Oui" à nouveau. Et il n'a - presque - plus varié...
C'est pas tentant, ça ?
Il faut dire que le programme était attractif : 140 km entre St Jean de Maurienne et la Toussuire, 1 col de 2ème catégorie, 2 cols de 1ère catégorie, et 1 hors catégorie (le Glandon), pour 4600m de dénivelé cumulé annoncé (pour situer 4600m de dénivelé, c'est 43 Bitchy, ou un Mont Blanc depuis Chamonix + 3 tours Eiffel, ou une très longue côte de 92km à 5%). 
Nous nous sommes ensuite entraînés chacun de notre côté : lui multipliant les sorties (pas loin de 7000km en 7 mois avant l'EDT), moi limitant la casse au mieux entre deux biberons (kilométrage seulement 10% inférieur à l'année dernière, mais seulement 6 sorties de 100km+ en 6 mois).
Avec quelques sorties communes pour contrôler l'état de forme (une rando organisée, une cyclosportive réussie - classés dans le 1er tiers en roulant en dedans, et 2 escapades vosgiennes), nous sommes arrivés au jour J avec de mon côté le sentiment que ça passerait tranquillement en mode rando / ravito / plaisir à gogo. Et qu'il faudrait freiner le Dany pour qu'il ne nous brûle pas les ailes... 

Chapitre 2 - Le juste avant
A J-2, 6h45, dans la foulée du biberon du matin, je roule en direction les Alpes. Dany et Lulu sont déjà au camp de base au sommet du Col du Mollard. Il reste à retirer les dossards et à tenter de faire une nuit complète de sommeil, une vraie belle grosse nuit, au réveil naturel, ce serait la 1ère depuis... ...looooongtemps... D'autant qu'à J tout court, le réveil sonnera à 5h45...


En tout cas, jusqu'ici, tout va bien !

Il n'est pas classe, Dany, en kilt ? ;-)
Quant à la très bonne nuit, on oubliera : mais comme le dit Lulu la marmotte, ce n'est de toute façon pas en 1 nuit que tu rattrapes 3 mois de manque de sommeil.
Chapitre 3 - Le début du pendant
Frais comme des gardons
A force d'avoir souhaité du beau temps (ras la casquette des cyclos sous la pluie), il fait chaud le jour J. Au moment du départ, un peu avant 8h, c'est très agréable. On attaque donc dans la bonne humeur, résolu à avancer à rythme modéré et à faire méthodiquement l'ensemble des ravitos.


On est tellement résolu que je n'ai pris qu'une gourde. Ben oui. Je la re-remplirai aux ravitos. Malin. 

Chapitre 4 - Les incidents
Le col de Chaussy se monte assez facilement, quand un cycliste arrêté sur le bord de la route tente de se réinsérer dans le flux juste devant Dany. Qui l'évite. Qui pose pied. Qui tente de redémarrer en côte. Qui loupe la pédale. Bref, qui choit au ralenti.
Plus de peur que de mal, mais un genou abîmé dès le 15ème kilomètre, une selle tordue à re-régler, et un redémarrage poussif...
Et ce n'est pas fini, puisque nous sommes ensuite coincés dans la descente du col du Chaussy pendant de longues minutes par un crash survenu un peu plus bas. Quand ça redémarre enfin, c'est à pieds sur quelques centaines de mètres.


Puis erreur d'appréciation, nous zappons accidentellement le ravito solide du retour en plaine (que nous croyons être un ravito liquide), et nous choisissons de rouler très cool sur les kilomètres à peine vallonés qui mènent au Glandon. Mal nous en prend, en allant à peine plus vite nous aurions évité le 2ème arrêt forcé (même cause que le précédent, avec arrivée d'hélico), qui nous bloque 20 bonnes minutes.


Bref, à cet instant :

  • tous les participants des sas partis après nous nous ont rejoint au point de neutralisation pour s'agglutiner en un énorme peloton, ce qui ne va pas fluidifier le trafic dans le Glandon,
  • nous commençons à avoir faim,
  • mon unique gourde n'a pas fait de petits. Ca sent bon !

Chapitre 5 - la Croix de Fer chauffée à blanc
Car dans le Glandon, il fait chaud. 35 degrés d'après le Garmin, malgré l'altitude. On l'attaque à la cool, puisque l'idée initiale était d'en garder jusqu'au Mollard et - éventuellement ;-) - d'accélérer dans l'ascension finale sur la Toussuire (si on en a sous la pédale, dixit le père).
Eh bien je le finirai à la cool également, car à quelques kilomètres du sommet, les symptômes ne trompent pas : chair de poule, légères nausées, c'est un début d'insolation et de déshydratation...

Les lacets du Glandon...
...Avant le passage de l'étape
Dany Boy, lui, est dans ses températures de confort. Il fait même plus frais que quand il s'entraîne à Maussane : la canicule ne passera pas par lui, il continue à grimper allègrement !
Moi je gère au mieux pour ne pas rester dans le rouge, ce qui oblige à un rythme assez modéré...

La chochotte de la chaleur en inaction :-)
Arrivé au sommet, heureusement, on pique sur Saint Jean D'Arves par une longue descente qui permet sinon de se rafraîchir, du moins de stabiliser la situation.


Col de la Croix de Fer, paysages magnifiques !
(bon, on a chaud, mais comme on est en mode rando, on prend le temps de filmer de l'intérieur avec l'iPhone ;-)

Et ça va donc bien mieux dans le Mollard qu'on monte plus gaillardement, même si Dany est victime d'une petite crampe. Arrivés au sommet, on cumule déjà 3500 mètres de dénivelés.

Le ravito du Mollard, on ne crache pas dessus !!


Un coucou à Lulu venue nous soutenir, une douche intégrale au jet d'eau, et c'est la descente dans la vallée. Il ne reste plus que la montée finale, encore 1100m de D+ à ajouter à ce gros gâteau montagneux.


Le coupe-vent va durer quelques centaines de mètres avant que Dany ne demande un arrêt pour sortir de l'étuve !

Chapitre 6 - le coup de très chaud
Relativement rafraîchi, on attaque suffisamment bien cette dernière ascension pour que Dany me demande de ralentir à deux reprises. Ca ne durera pas : il fait 37 degrés, et après quelques kilomètres, j'alterne entre les côtés droit et gauche de la route pour chercher l'ombre, qui finit par disparaître avec les sapins. Je n'ai même plus soif, ce qui n'est pas en soi un excellent signe...
La fin sera donc particulièrement jouissive, entre tête dans les fontaines, monogourde alternativement bue et transformée en douche de fortune, crampes, et kilomètres interminables. Heureusement, mon chameau de père semble grimper sans souffrir, je l'ai en ligne de mire, certain qu'on ira au bout.

Epilogue - 107 ans de Boulanger à l'arrivée
Et effectivement, après 8h45 de selle, c'est donc un excellent moment que cette arrivée père fils : les 2 générations de Boulanger sont finishers. Dany Boy est plus que content, il sourit à pleines dents. Moi aussi. :-)



Grillés comme des sardines
Dany's personal guinness book

Le contrat est donc pleinement rempli : des paysages magnifiques, de belles difficultés, ce qu'il faut de souffrance pour se forger des souvenirs, et l'envie commune d'y retourner l'année prochaine. Nous aurons 109 ans certes, mais les enfants auront grandi - un peu, et la forme n'en sera que meilleure ! ;-)
Quelques annexes...
Un des reportages de France 3 : http://france3-regions.francetvinfo.fr/alpes/savoie/savoie-l-etape-du-tour-une-aventure-humaine-inoubliable-773243.html
Dany Boy dans Strava : https://www.strava.com/athletes/8725594
Le site de l'EDT : http://www.letapedutour.com



jeudi 16 juillet 2015

Le Périple - Jour 5 (samedi 27 juin 2015)

Lorsqu'on se réveille le matin du dernier jour du Périple, il fait un temps très menaçant dehors. Il a plu pendant la nuit et il va probablement pleuvoir à nouveau dans la matinée. Je retrouve Cyrille sous la terrasse où on a entreposé nos vélos, en train d'accrocher ses affaires. Je fais de même et nous sommes rejoints pas Francky. On s'en va ensuite tous prendre le petit déj', se disant qu'on pourra démarrer tout de suite après, enfin... dès que Fabrice aura préparé à son tour son vélo. :o) Une fois de plus, notre Faby national n'est pas le plus avancé dans la préparation. Il nous rejoint en cours de petit déjeuner, et préparera son vélo ensuite.
Petit déjeuner, pas trop réveillés
Le petit déjeuner est plutôt simple, mais sympa. Il y a du fromage et du jambon, nos germaniques sont contents. On se fait resservir moult tasses de café et on dévore tout ce qui est sur la table. Puis, on va tous chercher le vélo, et on attend l'arrivée de Phiphi (à moins qu'il ne se dégonfle) et la fin de préparation de Faby. Phiphi ne se dégonfle pas et arrive avec Patty, et Faby est enfin prêt quand la pluie se décide à nous tomber sur la tronche. Parapluie pour les spectateurs, abri de fortune pour les cyclistes.
Il pleut, il pleut, bergère !
On charrie un petit peu Phiphi, lui promettant de la sueur et des larmes. Comme il nous a asticoté hier, c'est son tour à présent. Puis on met en route, mais, au grand étonnement de Philippe, en direction du haut de la colline, non vers la route descendante. En effet, en préparant la Trace, j'ai repéré un petit sentier pédestre, à moins que ce ne soit un chemin de chèvres, qui permet de descendre à travers tout. 
Si je vous dis que c'est par là !!!
Le chemin répond à mes attentes : des marches, des virage à angle droit, des petits raidards. Les Dubois et moi, on s'amuse comme des fous. Francky retrouve sa position du crispé, et descend comme il peut. Phiphi arrive derrière et commence à comprendre ce qu'on appelle "petite descente sympathique". On traverse la route, et c'est la dernière occasion pour nos accompagnants de nous faire coucou avant l'arrivée.
Prochaine étape : l'arrivée
On finit le chemin de chèvres, et on enchaîne sur une petite montée, à l'issue de laquelle Francky décide de crever un pneu. Même si c'est moi qui répare, je trouve ça rafraîchissant. C'est toujours moins rageant quand c'est pas ton pneu qui est crevé. C'est vite réparé, et on peut redémarrer.
Ça continue sur de la pure descente en Single. Avec les frangins, on envoie comme des poneys. Les chemins du Dabo sont vraiment hyper sympas, ça vaudra vraiment le coup de revenir. Francky et Phiphi s'amusent un peu moins. Même si Francky se décrispe un peu par rapport à hier, la fraîcheur physique est aussi moins bonne. Quant à Phiphi, je ne sais pas s'il avait déjà essayé ce type de VTT. Mais tout le monde suit, chacun à son rythme.

On arrive à la fin de la première phase descendante du jour. J'avais repéré un chemin  qui descend un peu raide en faisant la Trace, et on décide de le tenter. Ça démarre bien, puis le chemin disparaît, pour revenir, de façon très raide sur quelques mètres. Francky et Philippe décident de descendre à pied. Faby se lance sur le vélo, et ça passe à l'aise. Cyrille le suit, mais après la partie bien raide, cherche à se rasseoir sur la selle. Seulement il accroche son cuissard à la selle, perd l'équilibre, et bascule par dessus le vélo, direction le ravin. Il dégringole sur 5 mètres, et s'arrête grâce à une rangée de sapins. Un peu plus loin : le vide. Faby, qui attendait un peu plus bas, sprinte jusque son frangin. Je monte sur mon biclou et dévale la pente jusqu'au lieu du crash. Heureusement, Cyrille, mort de rire, nous indique que tout va bien. Il demande même à Fab de le prendre en photo, au milieu des sapins. Il a un peu mal à la cheville, mais il est hilare quand même. Il se plante, il est content.

On rejoint les autres à pied, car le chemin est devenu n'importe quoi. En théorie, Cyrille est censé aller faire caca quand il se fait mal. Théorie des vases communicants, c'est moi qui suis allé couler un bronze dans la nature. J'ai la photo si vous voulez, mais je ne suis pas certain que ce soit une bonne idée de la publier ici. Bon, si vous insistez en commentaire, je pourrais changer d'avis.

A partir de là, ça se remet à monter. Les frères Dubois, pas rassasiés, s'engagent dans chaque single descendant qu'on croise, mais je ne ralentis même pas. On suit la Trace, vindjou ! Lors des premiers chemins montants, Francky réenclenche le mode tracteur et ouvre la route. Cela lui portera préjudice car je me trompe deux fois de chemin et il est obligé de redescendre pour remonter. Fab s'attend à nous faire découvrir le Francky râleur qu'il nous a dépeint, mais même pas. Il restera jusque la fin du Périple d'une compagnie parfaitement aimable.

Phiphi monte à un bon rythme. Il est juste derrière Francky, moi un peu plus loin, et les Dubois derrière après avoir essayé à nouveau de descendre. C'est là que j'entends comme un bruit de chouette. "Ouh !!!" "Ouh !!!". Persuadé que ça vient de derrière et des frangins qui font les cons, je souffle dans mon sifflet pour répondre. Mais en fait ça ne vient pas d'eux. C'est notre Phiphi, qui apparemment fait un bruit assez caractéristique dans l'effort. Du coup, pour la suite du trajet, ça permettra de savoir où il se situe. Pratique !!!

On prend régulièrement des nouvelles du fessier du Fab. Apparemment, il a un joli furoncle qu'il a fait admiré la veille à Nathalie. La chanceuse !!! Du coup, on lui demande : "ça va la fistule ?", ce qui deviendra, le temps de cette étape, son nouveau surnom.

Ça continue à monter pendant 6-7 kilomètres. Phiphi, qui connait le coin, nous indique à chaque fois par où il faut passer pour rejoindre notre destination. Il y a moyen de faire plus direct, nous explique-t-il. Enfin, il comprend pourquoi on a mis autant de temps hier. Et oui, on ne vas pas au plus direct, on remonte, afin de pouvoir redescendre. D'ailleurs, on finit par y arriver au moment de descente.

Et pour une dernière descente, on se régale. Le single qui nous amène au Rocher du Diable est formidable. Étroit, cassant, sinueux, avec des pierres et des petit raidards, du vrai bonheur.
Le rocher du Diable
On arrive sur le fin de la partie ludique. Les Dubois pleurnichent pour qu'on continue le single, mais je ne suis pas sûr qu'on ne rate pas Michel qui nous attend en bas du chemin. Bon, en fait on aurait pu le prendre, mais je promets à Faby qu'on reviendra un jour dans le coin.

On retrouve donc Éléonore et Michel, afin que celui-ci nous rejoigne pour la fin du parcours et du Périple. Philippe en profite pour manger son sandwich. Il propose de partager, mais on préfère lui laisser reprendre de l'énergie. Faut dire qu'il a développé une jolie couleur rouge sur ce début de parcours.

On remet vite en route, et là c'est le cas de le dire, car la suite du chemin sera très routière. Ceci était prévu dès le départ, l'objectif est d'arriver assez tôt pour être là avant les invités de l'anniversaire du Fab. Mais 2 kilomètres à peine parcourus, on voit un panneau indiquant le Snack Saint Léon. Supposant qu'il y a un pape qui y a mangé un jour, on se dit qu'on ne peut pas le rater. On s'y rend donc et on s'installe en terrasse. Là, c'est grosse bière, panini au steack, frites, bref, le repas des champions. On crâme facilement une heure  là, mais peu importe. On passe un beau moment, et en plus on a des fans qui sont impressionnés par nos vélos et nos habits de Chacals Verts.

La suite du parcours ne sera pas des plus funs. Beaucoup de routes, quelques montées dans lesquelles Phiphi la Chouette pourra bien nous faire écouter sa chanson. Sur la toute dernière d'entre elle, exceptionnellement sur chemin caillouteux et particulièrement raide, on se force à la monter à la pédale. Ça pique les jambes, mais de toute façon ça ne sert plus à rien de s'économiser. Ça passe pour les frangins et moi.

On approche du Relai des Etangs. Normalement la Trace nous fait arriver par derrière, mais le chemin n'existe que sporadiquement. Du coup, on est obligé de prendre la route (enfin, les autres menacent de me trucider si j'insiste trop). Exceptionnellement, je cède.

Revanchard du sprint avorté de la veille, je propose un défi aux Dubois jusqu'à un panneau signalétique. Je ne vais pas m'étendre sur le sujet, mais vous aurez deviné que j'ai gagné (sinon le sujet ne serait même pas abordé sur ce blog).

On ralentit l'allure et on attend d'être tous regroupés avant d'arriver. Le comité d'accueil nous attend avec ferveur.



Quand on est tous regroupés, on se range naturellement derrière Faby, le héros de la fête. On l'a fait ! On a fait le Périple !

Là, c'est la folie. Ça va dans tous les sens, ça parle, ça rigole, ça raconte. Avant que les Péripleurs ne s'éparpillent dans la nature, Lise a la bonne idée de capturer une image de chacun juste après l'arrivée. La Fistule, le Labrador, le Vénérable, la Chouette, le Tracteur et la Trace. Que du beau monde !

Puis chacun vaque à ses occupations. Faby visite le lieux qu'il a réservé pour sa fête, Cyrille retrouve sa famille, etc... De mon côté, je prends soin d'enlever mon sac du vélo, de ranger toutes mes affaires. Ce soir, il sera inutile de recharger le GPS, mais j'ai besoin d'avoir ce petit protocole. Comme je m'y attendais, après l'euphorie de l'arrivée, je ressens déjà un vide en moi. Ça fait si longtemps qu'on parle du Périple, qu'on le prépare. Et maintenant, c'est fini. Je ressens ce paradoxe : le bonheur de l'avoir fait, et la tristesse que ce soit fini. Mais cette nostalgie ne sera que passagère. Je file ensuite à la douche et redescends rechargé à bloc pour profiter de la super fête d'anniversaire de Faby !!!

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Quasiment trois semaines se sont déjà écoulées au moment où j'écris ces lignes. J'ai sûrement déjà oubliés quelques détails, mais je suis content d'avoir retranscris ces 5 journées formidables. Bien-sûr, aucun mot ne sera aussi fort que toutes les émotions ressenties lors de cette belle aventure, entourés de copains. Il y avait là des personnes que je ne connaissais pas, ou à peine, mais désormais il y aura un truc qui nous liera à jamais : on a fait le Périple !

Je raccroche donc mon maillot, mais juste temporairement (le temps qu'il sèche après la lessive en fait, parce qu'il a bien mérité son nettoyage). Très vite, je le ré-endosserai pour de nouvelles aventures des Chacals Verts, et qui sait, un nouveau Périple ?
Chacals Verts !!!

mardi 14 juillet 2015

Le Périple - Jour 4 (vendredi 26 juin 2015)

Le jour se lève sur Landange, et nous réveille assez tôt car notre fenêtre n'a pas de rideau. Décidément, non seulement on passe nos journées sur le vélo, mais en plus les nuits sont courtes. Quelle santé nos Péripleurs !!!

Ce matin, on passe directement de la phase préparation à la phase vélo sans passer par la case petit déjeuner. En effet, on est attendu chez Juliette, la belle-maman de Faby, pour le petit déjeuner. Il n'y a que 20 km entre notre gîte et sa maison, sur une voie verte peu bosselée, donc on devrait survivre.

Seulement, dès la première petite bosse, j'entends derrière moi un petit bruit caractéristique. Faby m'indique que du liquide blanc s'échappe de mon pneu arrière. Bingo ! Après l'avant hier, crevaison à l'arrière aujourd'hui ! Je finis la montée, et j'ai l'impression que cette fois le préventif a fait son effet. Presque, mais pas sûr que ça tienne. Je ne veux pas prendre de risque, sachant ce qui nous attend comme parcours défoncés autour du Dabo, alors je chambre, et me fais chambrer par la même occasion. C'est le matin, moment où je suis naturellement grognon, on a faim, et j'en ai marre d'être le seul à avoir des soucis techniques alors que mon biclou est sans doute le mieux entretenu. Faby prend une photo illustrant bien ma joie de vivre à ce moment, mais je ne sais pas où est celle-ci. Sur le téléphone de Cyrille peut-être ? Si on la retrouve, je la poste.

La suite de la voie verte se passe bien. Faby nous montre les endroits qu'il connait : le collège de Nathalie, l'endroit où ils font le feu de la St Jean, les coins de forêts où lui et Nanou ont eu leurs premiers ébats... non, j'déconne ;op 

On arrive chez Juliette un peu après 10h. L'accueil y est chaleureux et animé. Sont présents dans la rue : Juliette, ses filles Patty et Nathalie, son beau-fils Philippe, sa petite fille Romane, ainsi qu'Éléonore, mais aussi Eddy, le voisin. Ça fait un joyeux bazar dans l'impasse ! On entre et nous régalons d'un petit déjeuner gargantuesque. Tout y est : du café, du pain, de la confiote, du VRAI NUTELLA, de la charcut', du fromage (mention spéciale au munster) ! On se goinfre littéralement. Philippe, alias Phiphi nous charrie sur le temps estimé pour arriver au Dabo et nous raconte la fameuse anecdote où Faby a été obligé de boire du sirop pur tellement il était sec. Je n'ai pas de photo de ce moment, mais je pense qu'il doit y en avoir, donc si vous lisez ce post et que vous avez des photos du petit dej, je suis preneur.

On sort ensuite préparer les vélos (il faut que je gonfle correctement ma roue récemment crevée) pendant que les filles nous préparent les sandwichs. Phiphi m'accompagne et me demande de lui expliquer le trajet qu'on fait. J'essaie tant bien que mal, mais ce dernier ne comprend toujours pas qu'on mette tant de temps pour rejoindre le Dabo. J'ai beau expliquer qu'on n'y va pas direct, il ne saisit pas et Eddy se joint à lui pour nous taquiner. Je propose donc à Philippe de nous accompagner dès à présent et de ne pas attendre demain, mais celui-ci refuse gentiment.

Lorsqu'on remet en route, nous ne sommes plus que 4. En effet, notre Vénérable Michel ne se sent pas de faire les 1200 de D+ en 30 bornes qui nous attendent. On insiste un peu, mais on comprend très vite qu'il ne changera pas d'avis. Ça nous rend un peu triste, parce qu'on aurait voulu qu'il y aille à la pédale sur le Dabo, mais on comprend, et on se dit qu'il reviendra avec nous le lendemain, ne serait-ce qu'en partie.

C'est le moment fatidique de choisir entre les différentes variantes de la Trace. La variante Expert est la première que j'ai préparée, et varie de la Pro sur la fin, où elle nous entraîne dans une montée très raide à plus de 15%. Ça ne m'intéresse pas de pousser le vélo sur plusieurs bornes, donc je ne la favorise pas. Je préfère la Pro, qui présente les mêmes difficultés au début, mais monte plus graduellement à la fin. Le même D+, mais plus réalisable sur le vélo. La Normale évite une descente, et donc une remontée, en début de parcours, et donc réduit le D+ de quelques 200m. La newbie monte initialement quasiment que par la route. Elle est vite écartée.
Ça fait 3 jours que les frères Dubois me mangent le cerveau pour faire l'Expert. Perso, je pense plus à faire la Pro. Francky annonce qu'il nous suivra. Comme la Pro et l'Expert démarrent de la même façon, on peut se lancer sur cette voie.

Le début est carrément merdique. Pour la première fois depuis le départ, je m'inquiète pour la suite de la Trace. En effet, le chemin disparaît vite et on est obligé de couper à flanc de coteau en poussant le biclous pour retrouver le chemin. Le Fab nous explique qu'on serait facilement arrivé là si on avait suivi la voie forestière. Je lui réponds qu'il a choisi le Pro, et que la voie forestière c'était la variante Normale. On continue sur la voie forestière un instant et la Trace nous emmène sur un petit chemin qui grimpe. Très vite, il se referme, à force de ronces et d'orties. On se force à continuer, mais on finit par devoir rebrousser chemin. On s'inquiète vraiment pour la suite.

Lorsque la Trace bifurque à nouveau sur un nouveau single, j'hésite un peu, mais on y va. Ça passe, à condition de ne pas être trop sensible aux orties. On arrive sur une petite clairière, au milieu de laquelle se dresse une maison ou une colo. On en profite pour se ravitailler un peu et faire de la balançoire. Cette petite pause nous fait du bien après ces quelques galères.
Poussez, poussez, l'escarpolette !
Heureusement, la suite du parcours est plus sûre, car construite à base de traces trouvées sur UtagawaVTT, et je suis rarement déçu par les traces de ce site, pourvu qu'elles soient assez récentes. Et en effet, on enchaîne très vite sur une chouette descente où presque l'ensemble des comparses s'amuse carrément. Ça descend sur des caillasses, de façon assez raide, avec des passages sur gros rochers plats, avec quelques cassures. Les mauvaises surprises sont oubliées. Francky kiffe un peu moins ce passage, et doit parfois y aller à pied, mais descend avec bonne humeur.

On arrive ensuite au Rocher Saint Léon, où on prend quelques photos et où les Dubois font un peu d'escalade. Viennent ensuite la Grotte Saint Léon, puis la Chapelle Saint Léon. Il n'y en a que pour lui par ici. D'après Faby, c'est un Pape qui serait passé dans le coin qui aurait donné son nom à tout ça. Je suppose bêtement qu'il s'agit d'un Léon, mais Fab me répond très sérieusement que ce serait Pi XII ou un autre numéro. Bon, d'autres informations venant de Phiphi le lendemain me laisseront penser qu'il s'agissait bien d'un Léon.
Qu'est-ce qui est noir et orange, et grimpe partout ?
On reprend avec de belles montées en single, où Cyrille nous montre que ses difficultés techniques sont plus en ascension qu'en descente. En effet, sur certains endroits il faudrait parfois s'aider du pied, mais il n'arrive pas à déchausser avec son système Halakon. On lui avait dit de prendre du Shimano SPD, mais Môssieur a voulu acheter français. Moralité : il désenclenche systématiquement en descente pour éviter d'être bloqué, mais c'est en montée qu'il se vautre car il ne peut déchausser.

Qui dit montée, dit descente, et là franchement on est vernis. Du pur VTT ! On prend un pied fou. Je largue mon sac à plusieurs reprises en essayant de jumper un peu sur les quelques cailloux. Je trouve un système pour bloquer un peu avec un extenseur, mais je vérifie et réenclenche le mécanisme du porte-bagage à chaque arrêt. Les frères Dubois sont complètement fous et on se tire un peu la bourre. J'ai beau leur demander de laisser de la distance pour éviter de prendre mon sac, ils me collent au train comme des chiens renifleurs de cul. Francky quant à lui est un peu à la traîne, les mains crispées sur les freins. C'est sa première sur ce genre de chemins, on en a fait autant quand c'était notre tour.

On se rend compte avec surprise et joie que même si les montées sont raides et dures, comme nos jambes ce matin, elles se passent bien et la perspective de descendre après nous motive. Il faut néanmoins que je freine les Dubois. Dès qu'on croise un chemin plus étroit, plus raide, que ce soit en montée ou en descente, les frangins terribles me soufflent "à droite !", "à gauche !". Si ce n'est pas la Trace, je refuse. Faby insiste. "Singles !!!" hurle-t-il. Ma réponse est toujours la même : "Vas-y, j'te r'garde !" et je continue mon chemin. Dur labeur que de suivre la Trace.

On arrive à un endroit nommé Howalsch Platz, où Faby aiguille n'importe comment deux cyclistes allemands. On y mange notre sandwich et Cyrille nous parle du rocher derrière nous où, jadis, il avait fait descendre Faby et des copains en rappel avec des cordes inadaptées, mais qui par chance ont tenu. Fab souhaite nous y emmener après, mais si ce n'est pas sur la Trace, c'est no way !!! ;op

On remet en selle, et il s'avère qu'on passe proche du sommet du rocher. Exceptionnellement, j'accepte le détour, et je ne regrette pas. La vue est éblouissante.
Une vue à couper le souffle
On discute avec un gars du coin qui profite du paysage, et on remet en route, toujours sur du single très sympa. Franchement, autant le tout début était nul, autant la suite est grandiose. Du fun, du ludique, de la vitesse. On s'amuse à fond. A l'issue du dernier single descendant, je retrouve mes Dubois dans un ruisseau, et Francky ne tarde pas à les rejoindre.
Les ploufs brothers
Francky aussi aime l'eau... enfin pour mettre les pieds dedans 
On repart pour quitter la forêt. Moment pénible, on croise un terrain de foot où les pompiers essaient de réanimer un gars, a priori depuis 1h. Le type a 44 ans. Ça fait froid dans le dos.

Je ne sais pas si c'est lié ou non, mais on décide une pause peu de temps après. Faby fait remarquer à Francky qu'il n'a pas mangé son sandwich. Francky le lui propose 2 fois, mais Fab refuse. Je lui dis que s'il propose une 3ème fois, Fab craquera, mais Cyrille intervient et indique que lui en veut bien. Finalement, ils se le partagent tous les trois.

Il ne reste que 10 km, mais tous en montée, avec peut-être la variante expert. On croise le bar où Faby avait bu son fameux sirop, et Francky et moi proposons un arrêt bière. Cyrille n'a pas très envie car ça lui couperait les jambes, et Faby nous promet un autre bar à mi-parcours, qui ne viendra jamais, bien sûr. J'ai pourtant essayé de lui dire qu'on ne prenait la route que sur la fin...

Ça monte pas trop raide, et je me dis que si ça ne devient pas beaucoup plus dur, ça ne devrait pas être trop pénible. Mais ça, c'est sans compter sur les frère Dubois, qui décident d'imprimer un rythme, comme ça, juste pour casser les pattes. Faby justifiera que sa fistule lui fait moins mal s'il a mal aux jambes. Francky n'arrivera pas à suivre le rythme, Faby sautera à son tour, et finalement Cyrille lui même ralentira sa cadence au bout d'un moment. Après 5 bornes à monter, on est bien crevés. J'insulte gentiment les Frangins terribles, leur expliquant qu'on aurait pu monter sans trop de bobo à un rythme plus faible, mais je vois au sourire de Cyrille qu'il est bien content de lui.

On reprend plus doucement, et je suis contraint de m'arrêter à nouveau. Cette fois, c'est les vis ce mon petit plateau qui sont en train de se barrer. Heureusement que je m'en rends compte, car sans le petit plateau je ne ferais pas le malin. Je les ressers, utilisant l'outil de Cyrille qui a la bonne idée de contenir une clé Torx à la bonne taille, et on repart. On croise le moment où on peut passer sur le parcours expert. Le chemin qui y mène est tellement raide que même Cyrille n'a pas envie.

On continuera à un rythme plus raisonnable, jusqu'à rejoindre la route. Lorsque celle-ci bifurque au Dabo, on retrouve nos amis qui nous attendent. Michel, Éléonore et Nathalie sont là, mais aussi Lise et Flo, qui nous rejoignent pour la nuit. On s'arrête le temps d'un bisou et d'une chips, mais très vite on ressent le besoin de remettre en route et de finir cette étape.
Coucou les copains !!!
Et Francky est là aussi ! 
Pas lassé de faire le guignol, Cyrille propose une arrivée façon Tour de France et propose à Faby de prendre le premier relais. Naïf, celui-ci se donne sans compter sur les 500 premiers mètres de cette dernière ascension qui en compte 1500. Francky saute très vite. Je reste calé dans la roue de Cyrille. Quand Faby a tout donné, il propose à Cyrille d’enchaîner, mais celui-ci ne se contente pas de prendre les devants, il claque une accélération. Il nous prend rapidement plusieurs dizaines de mètres. Je regarde mon compteur : reste 800 mètres. Je ne m'affole pas. J'appuie un peu plus fort, mais sans trop donner. Faby n'arrive pas à garder ma roue. Petit à petit, je reviens sur Cyrille qui paie son attaque. Il reste moins de 500 mètres quand je suis presque à sa hauteur. Là ça se joue. Je décide que dès que je le rejoins, je lui place une attaque et lui montre qui est le patron. On est cons, hein ? C'est comme ça les mecs, ça fait la compét' tout le temps :o). Mais Cyrille est un malin, et quand je le rattrape, je n'ai pas le temps de grimper sur les pédales qu'il me lance : "On attend les autres pour arriver !". Le seul truc qui peut m'empêcher de lui mettre la fessée, c'est bien ça, mon esprit d'équipe. Du coup, je reste à sa hauteur, et on ralentit pour favoriser le retour de Faby, puis de Francky, suivi par la voiture d'assistance d’Éléonore et Michel. On aperçoit le sommet du rocher, c'est motivant.
Le sommet du rocher
On arrive tous les 4 triomphant en haut de la colline, juste sous le rocher du Dabo. L'euphorie est à son comble : les copains et copines sont là, à prendre des photos, et on se congratule. On s'était toujours dit avec Faby que lorsqu'on serait au Dabo, ce serait gagné. Plus rien ne pourrait nous empêcher de finir le Périple. Et c'est vraiment ce qu'on ressent.
We did it !
On y est !
Une dame nous prête gentiment son tuyau d'arrosage, ce qui nous permet de donner un vrai bon coup aux vélos.
Peut-être elle pensait qu'il n'y avait qu'un vélo ;op
Puis on se retrouve tous sur la terrasse de l'hôtel restaurant où on passera la nuit. On boit une bière géante, que Cyrille, ce coquin, fera doubler en cachette. On est bien, il fait beau, on est heureux, le temps s'arrête.
HEU-REUX !!!
Il finit quand même par se réenclencher et il faut aller se doucher avant le repas. Comme il y a peu de douches, on attend notre tour en se mettant tous à nos balcons. Nos chambres donnent toutes sur la belle vue sur la vallée, et on en profite pleinement en discutant.
Les Loreng
Les Dubois


La vue 
Et encore la vue
On se retrouve tous à notre grande table, où on mange une bonne blanquette en buvant du vin. Je crois qu'on est tous un peu éméchés en sortant du resto. On décide de faire un tour en haut du rocher. Il fait presque nuit, mais on profite de la vue quand même. On rigole quand même beaucoup, et on se félicite d'avoir choisi cet endroit pour la nuit. Que pouvait-on rêver de mieux qu'une arrivée au sommet, puis de rester là pour le repas et la nuit ?
Et ils montent encore !
Les rois du rocher et de la nuit
En parlant de la nuit, il faut quand même aller se coucher à un moment donné. Car on a beau avoir l'impression que c'est gagné, il reste encore une épreuve demain. Pour la première fois, on ne fera pas de dortoir, mais chacun dormira avec sa chacune, Cyrille et Francky devant se contenter l'un de l'autre. L'isolation phonique n'est pas au top, mais on ne traîne pas à s'endormir.