jeudi 16 juillet 2015

Le Périple - Jour 5 (samedi 27 juin 2015)

Lorsqu'on se réveille le matin du dernier jour du Périple, il fait un temps très menaçant dehors. Il a plu pendant la nuit et il va probablement pleuvoir à nouveau dans la matinée. Je retrouve Cyrille sous la terrasse où on a entreposé nos vélos, en train d'accrocher ses affaires. Je fais de même et nous sommes rejoints pas Francky. On s'en va ensuite tous prendre le petit déj', se disant qu'on pourra démarrer tout de suite après, enfin... dès que Fabrice aura préparé à son tour son vélo. :o) Une fois de plus, notre Faby national n'est pas le plus avancé dans la préparation. Il nous rejoint en cours de petit déjeuner, et préparera son vélo ensuite.
Petit déjeuner, pas trop réveillés
Le petit déjeuner est plutôt simple, mais sympa. Il y a du fromage et du jambon, nos germaniques sont contents. On se fait resservir moult tasses de café et on dévore tout ce qui est sur la table. Puis, on va tous chercher le vélo, et on attend l'arrivée de Phiphi (à moins qu'il ne se dégonfle) et la fin de préparation de Faby. Phiphi ne se dégonfle pas et arrive avec Patty, et Faby est enfin prêt quand la pluie se décide à nous tomber sur la tronche. Parapluie pour les spectateurs, abri de fortune pour les cyclistes.
Il pleut, il pleut, bergère !
On charrie un petit peu Phiphi, lui promettant de la sueur et des larmes. Comme il nous a asticoté hier, c'est son tour à présent. Puis on met en route, mais, au grand étonnement de Philippe, en direction du haut de la colline, non vers la route descendante. En effet, en préparant la Trace, j'ai repéré un petit sentier pédestre, à moins que ce ne soit un chemin de chèvres, qui permet de descendre à travers tout. 
Si je vous dis que c'est par là !!!
Le chemin répond à mes attentes : des marches, des virage à angle droit, des petits raidards. Les Dubois et moi, on s'amuse comme des fous. Francky retrouve sa position du crispé, et descend comme il peut. Phiphi arrive derrière et commence à comprendre ce qu'on appelle "petite descente sympathique". On traverse la route, et c'est la dernière occasion pour nos accompagnants de nous faire coucou avant l'arrivée.
Prochaine étape : l'arrivée
On finit le chemin de chèvres, et on enchaîne sur une petite montée, à l'issue de laquelle Francky décide de crever un pneu. Même si c'est moi qui répare, je trouve ça rafraîchissant. C'est toujours moins rageant quand c'est pas ton pneu qui est crevé. C'est vite réparé, et on peut redémarrer.
Ça continue sur de la pure descente en Single. Avec les frangins, on envoie comme des poneys. Les chemins du Dabo sont vraiment hyper sympas, ça vaudra vraiment le coup de revenir. Francky et Phiphi s'amusent un peu moins. Même si Francky se décrispe un peu par rapport à hier, la fraîcheur physique est aussi moins bonne. Quant à Phiphi, je ne sais pas s'il avait déjà essayé ce type de VTT. Mais tout le monde suit, chacun à son rythme.

On arrive à la fin de la première phase descendante du jour. J'avais repéré un chemin  qui descend un peu raide en faisant la Trace, et on décide de le tenter. Ça démarre bien, puis le chemin disparaît, pour revenir, de façon très raide sur quelques mètres. Francky et Philippe décident de descendre à pied. Faby se lance sur le vélo, et ça passe à l'aise. Cyrille le suit, mais après la partie bien raide, cherche à se rasseoir sur la selle. Seulement il accroche son cuissard à la selle, perd l'équilibre, et bascule par dessus le vélo, direction le ravin. Il dégringole sur 5 mètres, et s'arrête grâce à une rangée de sapins. Un peu plus loin : le vide. Faby, qui attendait un peu plus bas, sprinte jusque son frangin. Je monte sur mon biclou et dévale la pente jusqu'au lieu du crash. Heureusement, Cyrille, mort de rire, nous indique que tout va bien. Il demande même à Fab de le prendre en photo, au milieu des sapins. Il a un peu mal à la cheville, mais il est hilare quand même. Il se plante, il est content.

On rejoint les autres à pied, car le chemin est devenu n'importe quoi. En théorie, Cyrille est censé aller faire caca quand il se fait mal. Théorie des vases communicants, c'est moi qui suis allé couler un bronze dans la nature. J'ai la photo si vous voulez, mais je ne suis pas certain que ce soit une bonne idée de la publier ici. Bon, si vous insistez en commentaire, je pourrais changer d'avis.

A partir de là, ça se remet à monter. Les frères Dubois, pas rassasiés, s'engagent dans chaque single descendant qu'on croise, mais je ne ralentis même pas. On suit la Trace, vindjou ! Lors des premiers chemins montants, Francky réenclenche le mode tracteur et ouvre la route. Cela lui portera préjudice car je me trompe deux fois de chemin et il est obligé de redescendre pour remonter. Fab s'attend à nous faire découvrir le Francky râleur qu'il nous a dépeint, mais même pas. Il restera jusque la fin du Périple d'une compagnie parfaitement aimable.

Phiphi monte à un bon rythme. Il est juste derrière Francky, moi un peu plus loin, et les Dubois derrière après avoir essayé à nouveau de descendre. C'est là que j'entends comme un bruit de chouette. "Ouh !!!" "Ouh !!!". Persuadé que ça vient de derrière et des frangins qui font les cons, je souffle dans mon sifflet pour répondre. Mais en fait ça ne vient pas d'eux. C'est notre Phiphi, qui apparemment fait un bruit assez caractéristique dans l'effort. Du coup, pour la suite du trajet, ça permettra de savoir où il se situe. Pratique !!!

On prend régulièrement des nouvelles du fessier du Fab. Apparemment, il a un joli furoncle qu'il a fait admiré la veille à Nathalie. La chanceuse !!! Du coup, on lui demande : "ça va la fistule ?", ce qui deviendra, le temps de cette étape, son nouveau surnom.

Ça continue à monter pendant 6-7 kilomètres. Phiphi, qui connait le coin, nous indique à chaque fois par où il faut passer pour rejoindre notre destination. Il y a moyen de faire plus direct, nous explique-t-il. Enfin, il comprend pourquoi on a mis autant de temps hier. Et oui, on ne vas pas au plus direct, on remonte, afin de pouvoir redescendre. D'ailleurs, on finit par y arriver au moment de descente.

Et pour une dernière descente, on se régale. Le single qui nous amène au Rocher du Diable est formidable. Étroit, cassant, sinueux, avec des pierres et des petit raidards, du vrai bonheur.
Le rocher du Diable
On arrive sur le fin de la partie ludique. Les Dubois pleurnichent pour qu'on continue le single, mais je ne suis pas sûr qu'on ne rate pas Michel qui nous attend en bas du chemin. Bon, en fait on aurait pu le prendre, mais je promets à Faby qu'on reviendra un jour dans le coin.

On retrouve donc Éléonore et Michel, afin que celui-ci nous rejoigne pour la fin du parcours et du Périple. Philippe en profite pour manger son sandwich. Il propose de partager, mais on préfère lui laisser reprendre de l'énergie. Faut dire qu'il a développé une jolie couleur rouge sur ce début de parcours.

On remet vite en route, et là c'est le cas de le dire, car la suite du chemin sera très routière. Ceci était prévu dès le départ, l'objectif est d'arriver assez tôt pour être là avant les invités de l'anniversaire du Fab. Mais 2 kilomètres à peine parcourus, on voit un panneau indiquant le Snack Saint Léon. Supposant qu'il y a un pape qui y a mangé un jour, on se dit qu'on ne peut pas le rater. On s'y rend donc et on s'installe en terrasse. Là, c'est grosse bière, panini au steack, frites, bref, le repas des champions. On crâme facilement une heure  là, mais peu importe. On passe un beau moment, et en plus on a des fans qui sont impressionnés par nos vélos et nos habits de Chacals Verts.

La suite du parcours ne sera pas des plus funs. Beaucoup de routes, quelques montées dans lesquelles Phiphi la Chouette pourra bien nous faire écouter sa chanson. Sur la toute dernière d'entre elle, exceptionnellement sur chemin caillouteux et particulièrement raide, on se force à la monter à la pédale. Ça pique les jambes, mais de toute façon ça ne sert plus à rien de s'économiser. Ça passe pour les frangins et moi.

On approche du Relai des Etangs. Normalement la Trace nous fait arriver par derrière, mais le chemin n'existe que sporadiquement. Du coup, on est obligé de prendre la route (enfin, les autres menacent de me trucider si j'insiste trop). Exceptionnellement, je cède.

Revanchard du sprint avorté de la veille, je propose un défi aux Dubois jusqu'à un panneau signalétique. Je ne vais pas m'étendre sur le sujet, mais vous aurez deviné que j'ai gagné (sinon le sujet ne serait même pas abordé sur ce blog).

On ralentit l'allure et on attend d'être tous regroupés avant d'arriver. Le comité d'accueil nous attend avec ferveur.



Quand on est tous regroupés, on se range naturellement derrière Faby, le héros de la fête. On l'a fait ! On a fait le Périple !

Là, c'est la folie. Ça va dans tous les sens, ça parle, ça rigole, ça raconte. Avant que les Péripleurs ne s'éparpillent dans la nature, Lise a la bonne idée de capturer une image de chacun juste après l'arrivée. La Fistule, le Labrador, le Vénérable, la Chouette, le Tracteur et la Trace. Que du beau monde !

Puis chacun vaque à ses occupations. Faby visite le lieux qu'il a réservé pour sa fête, Cyrille retrouve sa famille, etc... De mon côté, je prends soin d'enlever mon sac du vélo, de ranger toutes mes affaires. Ce soir, il sera inutile de recharger le GPS, mais j'ai besoin d'avoir ce petit protocole. Comme je m'y attendais, après l'euphorie de l'arrivée, je ressens déjà un vide en moi. Ça fait si longtemps qu'on parle du Périple, qu'on le prépare. Et maintenant, c'est fini. Je ressens ce paradoxe : le bonheur de l'avoir fait, et la tristesse que ce soit fini. Mais cette nostalgie ne sera que passagère. Je file ensuite à la douche et redescends rechargé à bloc pour profiter de la super fête d'anniversaire de Faby !!!

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Quasiment trois semaines se sont déjà écoulées au moment où j'écris ces lignes. J'ai sûrement déjà oubliés quelques détails, mais je suis content d'avoir retranscris ces 5 journées formidables. Bien-sûr, aucun mot ne sera aussi fort que toutes les émotions ressenties lors de cette belle aventure, entourés de copains. Il y avait là des personnes que je ne connaissais pas, ou à peine, mais désormais il y aura un truc qui nous liera à jamais : on a fait le Périple !

Je raccroche donc mon maillot, mais juste temporairement (le temps qu'il sèche après la lessive en fait, parce qu'il a bien mérité son nettoyage). Très vite, je le ré-endosserai pour de nouvelles aventures des Chacals Verts, et qui sait, un nouveau Périple ?
Chacals Verts !!!

3 commentaires:

Flo a dit…

Merci Olivier et merci les Chacals ! J'ai presque envie de faire du vélo maintenant, c'est ballot ;-)

Anonyme a dit…

Ben moi, au fur et à mesure de ma lecture, j'en pouvais plus d'me féliciter d'avoir plutôt appris à lire qu'à pédaler !
Un Chacal Bien Mûr.

Anonyme a dit…

Ben moi, au fur et à mesure de ma lecture, j'en pouvais plus d'me féliciter d'avoir plutôt appris à lire qu'à pédaler !
Un Chacal Bien Mûr.