mardi 30 juin 2015

Le Périple - Jour 1 (mardi 23 juin 2015)

Après le Chacal day où nous avions mis nos beaux maillots au travail, je suis parti directement chez Faby pour y passer a soirée et la nuit. Le but officiel : être déjà sur place pour le grand départ. Les buts officieux : commencer la fête et surveiller les Dubois pour m'assurer qu'ils soient prêts à temps le lendemain.

Avant de prendre l'apéro, je descends mes affaires de la voiture et accroche déjà mon sac au vélo. Il ne me reste plus qu'à charger le sandwich et l'eau dans le sac à dos et je suis paré.

La soirée fut arrosée plus que correctement. Un peu trop, par rapport aux consignes que Fab et moi nous étions fixées suite à la confirmation (1 bière, 2 maxi par jour). Là, il y a eu la bière, la petit soeur, le vin, et certains, genre Fab et Zouzou, ont même tapé le digeo !

Raisonnables on a dit !
On était dans une état de joyeuseté lorsque nous réçûmes de nous nouvelles d'autres Péripleurs.
  • Francky, qui nous encourageait pour le départ et à qui on a réclamé non pas une mais 2 bouteilles de whisky
  • Jean-Yves, qui demandait s'il devait prévoir un sandwich pour le lendemain. Vous connaissez mon âme de poëte, je lui indiqué qu'il n'était pas nécessaire de prévoir un sandwich, il pouvait également manger son CACA !
Les tout petits yeux de Cyrille nous ont indiqué à un moment qu'il était temps de se coucher, alors c'est ce que nous fîmes, afin de pouvoir être en forme pour le grand départ.

Cyrille, prêt à s'écrouler comme une Bush
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La nuit ne fut pas forcément reposante. Excités par le grand jour, nos Chacals n'ont pas eu un repos parfait. Mais peu importe, ils sont levés à l'heure désignée la veille. Lorsque je sors de la chambre, Nathalie me met un café dans la main (seule chose que Mathieu nous a autorisé à ingérer avant de passer chez lui) et muni de celui-ci, j'assiste à la préparation des frères Dubois. Il y a des trucs partout. Cuisine, salon, salle à manger, garage, peu de pièces ont résisté à la tornade.

Tout est sous contrôle !
Je finis mon café, et descends au garage. Je charge l'eau dans mon sac à dos (en en foutant partout, évidemment), et vérifie l'accroche de mon sac sur le porte-bagage. C'est là que Fabrice commence à me brosser dans le sens du poil, me félicitant pour mon système ingénieux et la dextérité sans précédent avec laquelle j'ai fixé le tout sur mon vélo. Après m'être moqué, je cède et lui accroche le sien. Mine de rien, sa technique est efficace. Il ne faut pas être trop orgueilleux et être prêt à ramper au sol (et là, vous savez que je suis poli dans mes images), mais je dois reconnaître qu'il arrive à ses fins.

Tu le fais si bien !
Jean-Yves et Nathalie arrivent pendant ces préparatifs. Moi accrochant le sac du Fab, ce dernier dispersant encore probablement ses affaires et Cyrille inventant sur place un système pour maintenir ses sacoches en l'air. Ca le fait marrer, le Gros Paquet, il a pris l'habitude d'attendre dans ce genre de situation.
Cyrille bricole un truc pour coincer les oreilles de son sac

Gros Paquet attend patiemment
La pluie se met à tomber avant que nous soyons parti. Je sors donc les guêtres achetées pour l'occasion. Mes comparses se foutent bien de ma poire. Certes, ce n'est pas des plus élégant, mais j'ai bon espoir que ça épargne mes pieds de l'humidité, et par extension des crevasses.
Beau gosse à guêtres
On démarre finalement avec 1/4 d'heure de retard, mais Faby a décrété que sur le Périple, les horaires donnés seraient toujours à considérer avec une tolérance de +/- 1/4 d'heure. Le premier chemin est bien fabesque : herbe mouillée, arbres en travers, barrières, flaques d'eau faisant tout le chemin. On n'a pas fait 5 bornes qu'on est déjà tout crottés. Curieusement, mes copains ont les pieds trempés et se moquent beaucoup moins de mes guêtres. J'ai en effet les pieds bien au sec :). On est tous protégés par des K-Ways ou autres imperméables, mais le mieux équipés à ce niveau, en tout cas d'un point de vue ésthétique, c'est Cyrille qui dipose d'un superbe poncho jaune. Comme celui-ci s'envole derrière lui telle une cape, on le surnommera Rodrigo, le héros du vélo.

Le chemin reste malgré tout assez fun, et on a déjà pris du plaisir lorsqu'on arrive chez Mathieu. Là, on commence par visiter la maison, histoire d'être sûrs de se mettre à la bourre. Mais c'est sympa, on imagine le nouvel escalier, on commente l'insonorisation des toilettes et la qualité de la chasse d'eau.

Le petit dej est plus que copieux : il est Soldadelandeudesque ! Croissants de toutes sortes, pain frais, Comté, petits pâtés, et, accrochez-vous bien, foi gras !!! Royal ! Lise et Nathalie qui nous ont rejoint doivent regretter d'avoir déjà mangé (quoique Lise tapera quand même dans le frometon, évidemment).

5 chacals au petit déj'

Huuuuummm ! Foie gras !!!
 Avant de repartir, je vais donc tester l'insonorisation des WCs, tout en proposant à Jean-Yves de lui préparer son lunch paquet. Il refuse poliment, mais je sens que c'est vraiment juste par politesse. Aussi, lors de cette journée où je serai très productif en ce qui concerne mon transit intestinal (Fab m'appelle le canard), je ne manquerai jamais de lui proposer ma contribution à son repas.

Nous finalement repartons avec 30 minutes de retard, mais Fab pourra l'expliquer par le fait qu'il s'agit de la tolérance appliquée une fois à deux retards, donc ça marche. Et cette fois, nous sommes 5, Mathieu ayant enfourché son vélo payé 250€ à un Pierre particulièrement facile en affaire.


Lorsque nous arrivons sur les rives de la Moselle au niveau de Thionville, on croise un gars en habit de Chacal allongé sur un transat (j'ai oublié de préciser qu'entre temps le soleil est revenu). C'est Michel, venu à notre rencontre, qui se fait dorer la pilule. Il enfourche son vélo et nous emmène vers son manoir, que nous commençons par visiter. On sort ensuite une table au soleil (qui est toujours là) et prenons une petit bières avec du sauciflute et des chipitos. Il n'y a pas à dire, le Périple commence bien !
Arrivée chez Michel


Apéro, tranquilles
Lorsqu'on remet en route (avec un retard qu'on ne calcule plus), on est au complet pour la journée. Pour rappel, les 6 Chacals présents sont :
  • Faby
  • Cyrille
  • Jean-Yves
  • Mathieu
  • Michel
  • Moi
On longe la Moselle un bon moment, sous un rythme assez élevé, imprimé par un Michel qui rassure concernant son état de forme. Il n'a en effet passé aucun entrainement avec nous. Il nous explique que longer la Moselle, c'est son terrain d'entrainement, d'où cette vélocité.

On arrive à Fontoy, où on se glisse sous les barrière anti-scooters avec plus ou moins d'élégance, et on approche du Fond Saint Martin où nous attend notre premier raidard. Malins, Michel et Mathieu l'esquivent et vont direct au point de rassemblement. Les autres gravissent et se trouvent dans les sous-bois quand une averse nous tombe sur la tronche. Il reste 500 mètres à faire, les Dubois et moi-même décidons d'accélérer, Gros Paquet décide de mettre son K-way et d'attendre les autres, qui ne sont pas passés par là rappelez-vous. Il finira quand même par nous rejoindre. De notre côté, pour aller plus vite, on coupe le chemin par un petit single qui descend à pic avec une petite marche. Pas de problème, si ce n'est que mon sac se décroche du porte-bagage. Aïe ! Ca craint pour la suite ! Heureusement, la plate-forme était juste mal fixée. Je réajuste pendant que mes collègues entâment le sandwich. Il pleut tellement qu'on décide de faire la pause ici. Par chance, la buvette est ouverte et Faby nous commandera... un café ! Voyons ! Enfin, pour Cyrille Mathieu et Michel, car les trois autres boivent une Pelfort brune !!! Coooooool !
Une bière, ou deux, par jour, pas plus !
La pluie se calme, alors on redémarre. On commence par un longue monté, mais pas trop raide (on était initialement censés prendre un truc bien trop pentu et la confirmation nous a fait changer la trace). Michel nous montre que ses jambes marchent aussi en montée pour l'occasion.

Pour le reste du parcours, tout se passe plutôt bien, si ce n'est la mauvaise coordination temps/parcours. Il fait super soleil dans les montées et on est en K-way, alors il fait chaud. On vire les K-ways et il se met à pleuvoir. Jean-Yves, qui n'a pas du tout roulé cette année, commence à resentir le mal typique du cycliste en manque de pratique : le mal de cul !!! Plus on avance, et plus il évite de poser son fondement sur l'outil de torture que représente sa selle. Mais il a toujours un coup de pédale bien puissant, avalant les montées à sa façon : gros braquet.
Tu les vois les gros nuages noir, frérot ?
Ca fait un peu mal, là, au bas du dos
Lorsqu'on approche de Metz, on se rend compte qu'on est avance sur le planning. Les retouches faites à la trace ont permis d'éviter de perdre du temps dans des montées impossibles. Comme les vélos sont bien crados, on décide de les laver. Le mien est d'ailleurs particulièrement crade, car dans la dernière montée sur chemin, le sol était tellement gras que j'ai bourré comme pas permis. Ce qui est bizarre, c'est que les autres n'ont pas eu le soucis. Moi, dès que je faisais 3 tours de roues, ça bloquait. J'ai du porter, je dis bien porter, pas faire rouler, le vélo pendant de trop longues minutes, jusqu'à ce qu'il y ait une espèce de coulée d'eau dans laquelle je pouvais pousser le vélo. Épuisant !!! Et donc mon vélo nécessitait vraiment un coup de lavage. Seulement, pas moyen de trouver un éléphant bleu ou autre lavomatic. Gros Paquet essaie bien sous une gouttière, mais sans grand succès.
Mouais...
Fab interroge des passants qui nous envoient à Woippy, mais on ne trouve rien. J'appelle des amis ayant habité le secteur, mais l'endroit où ils allaient est désormais fermé, puisque c'est justement l'endroit où on se trouve. La Flo nous invite à renoncer, elle a elle-même essayé d'appeler des nettoyeurs de voitures qui furent surpris de sa demande "vous lavez des vélos ?".

Du coup, on repique vers Metz, mais au passage, on pense avec Faby au bras de la Moselle utilisé par le canoë. S'ils peuvent descendre des kayaks, on peut descendre des vélos. On s'y rend donc, et après quelques essais timides, Cyrille nous montre pour la première fois son côté Labrador : ni une, ni deux, il vire ses pompes et ses chaussettes et file dans l'eau. Jean-Yves l'imite, mais sans virer les pompes. Peu importe, il ne roule pas demain. Il secouera nos biclous dans la flotte avec la force brutale qui le caractérise. Faby ira barboter un peu également, et au bout de quelques minutes, nos vélos sont modérément propres. On file chez la Flo !
Le labrador lance le mouvement...
...imité par Jean-Yves et Fab
En passant par le parc, Faby nous fait une démonstration de l'école du cirque Fabrice Dubois en roulant sur le bord de la fontaine sur tout le tour. Lorsqu'on arrive chez Flo, on découvre avec surprise et joie un panneau avec le logo des Chacals Verts indiquant "étape dodo" sur la porte.
On ne peut pas se tromper
La Flo nous attend devant. Là ça s'embale un peu, car Nathalie Dubois et les filles nous rejoignent, ainsi que Lise, et on a tout le bardat à monter dans l'appart. Après une vingtaine de minutes de chaos, les vélos qui roulent demain sont sur le balcon, les deux autres dans une pièces sur une bâche, et les affaires sâles mises à la machine à laver (si, c'est Périple parce que la Flo l'a proposé). De mon côté, je rate le début de l'apéro car je prends le temps de préparer mes affaires pour le lendemain et surtout de brancher le GPS : on a besoin de la Trace !

Le repos des braves
S'ensuite une soirée super sympa, où on boira à nouveau plus que de raison (incroyable que la résolution de modération à volé en éclat), et où on se délecte des lasagnes de la Flo. On est encore en forme, bien mieux qu'au premier soir de la confirmation, mais on se dit qu'il ne faut pas éxagérer. Cyrille nous fait le coup des petits yeux, mais comme Camille et Romane squattent le dortoir que Flo nous a préparé (on a trois petits lits mis côte à côte, avec des serviettes de bain et des kinders, mieux que les chambres d'hôtes utilisées après). Mais à peine Camille sortie du lit, Cyrille se jette dedans et dort tout habillé. Pas un couche tard le frangin !

Le dortoir de la classe !!!
On ramène nos familles à leur voiture, on échange un dernier mot avec la Flo, puis Fab et moi rejoignons notre compère dans le dortoir, laissant à la Flo son canapé.

Ma nuit est comme souvent dans ces cas là interrompue par des envies d'aller faire pipi. L'occasion pour moi de vérifier la légende de la Flo. Je confirme, en passant dans le couloir, j'ai entendu un bruit de tronçonneuse venant sur salon. Les frères Dubois par contre ne ronflent pas. Non, dans leur sommeil, ils pètent.

lundi 22 juin 2015

Chacal day

Ca y est ! Le Périple, c'est demain !

Pour fêter cela, on a déclaré le 22 juin "Chacal Day" et invité les copains du boulot à venir avec leur maillot.
Bon, en cette veille de fête nationale Luxembourgeoise, on n'était pas au complet, mais ça donne une photo sympa sur la Place des Oliviers du Golboule.


Il est temps pour moi de rejoindre ma voiture, sur laquelle est déjà accroché mon vélo, et filer, sous la pluie battante, chez Faby où je passe la nuit afin d'être déjà sur le lieu de départ.

Pour moi, le Périple commence maintenant !

mercredi 17 juin 2015

Dernière ligne droite avant le Périple

Dans quelques jours a lieu le Périple. Le moment pour moi de faire le tour des Chacals afin de voir l'état de forme de chacun.
On va faire ça par branche, histoire que chacun puisse se retrouver facilement et râler au sujet de son affectation.

  • La branche crétine :
Fab et moi n'avons pas cessé de rouler pendant l'hiver. On a même fait des trucs un peu maso, genre la rando de Ell, et avons fait la Confirmation du Périple qui nous a donné plein d'infos. On a validé le matos, les vélos, bref, on peut dire qu'on est bien préparé.
J'avais les jambes un peu lourdes lors de la sortie d'hier, et pour la confiance Faby n'aurait pas du nous emmener dans la Raidassse de Contz où on s'est trouvé scotchés au sol, mais globalement ça devrait le faire. Restons prudents néanmoins, et surtout veillons à ne pas nous cramer trop vite.

  • La nouvelle branche :
Cyrille court quasiment tous les jours et a fait pas mal de sorties. Il m'avait impressionné lors de sa venue dans la Comté. Je ne m'inquiète pas pour lui.
Francky représente le facteur x de notre équation. On est dans l'inconnu total. Même si Faby se veut rassurant à son sujet, le fait qu'il compte embarquer pour tout bagage une bouteille de whisky et qu'il ne compte pas prendre d'eau avec lui me laisse pour le moins dubitatif. Attention à la surconfiance, Francky !!!
  • La vieille branche :
Comme d'habitude, on ne sait pas réellement grand chose du programme d'entrainement de Michel. Ce petit cachotier a décidé de s'entrainer de son côté, échaudé qu'il est suite à son accident lors de la dernière sortie pre-rePOC. Mais ne doutons pas que ce petit coquin qui a plus d'un tour dans son sac sera prêt le jour J pour les 5 jours du Périple !
  • La branche "Castor Junior"
Appellation consacrée pour ceux qui s'y remettent juste avant l'échéance, les Castors Juniors sont composés cette année de Pierre et Mathieu. Pierre a déjà roulé à plusieurs reprises cette année, mais a recommencé à rouler avec les Chacals depuis 2 semaines, et Mathieu s'y est remis la semaine passée. Lors de ces sorties, nous avons de belles aventures, comme la rencontre d'un nouveau copain (nommé Nouveau Copain), l'expérience de rouler sans selle par Mathieu, quelques démonstrations de chutes de judo par Pierre, du fun, des après-vélo riches en protéines et en alcool. Bref, de la Chacalitude !
Pierre est comme d'hab à l'aise en montée, un peu moins en descente. Pas de soucis pour lui en ce qui concerne la première étape.
Mathieu est "dur-au-mal", comme dit le Fab. Il souffre, mais il avance. Je pense que ça va aller également pour lui dans cette première étape.
  • La branche routarde :
Tout occupé qu'il est à préparer ses échéances routières et à pouponner le fruit des ses copulations bruyantes (j'étais à moins d'un mètre lors de la conception, je sais de quoi je parle ;op), Obo désormais connu sous le nom d'Obocyclo, n'a pas eu l'occasion de Vététiser avec nous ses derniers temps. J'ignore s'il participera ou pas à une étape, mais si ça devait être le cas, pas d'inquiétude à son sujet, il pourrait nous mettre la race en monocycle en marche arrière.
  • La branche houblonnée
Dernier inscrit officiel pour rouler la première étape, on n'a pas vu Gros Paquet sur un vélo depuis plus d'un an. Impossible de juger de son état de forme, mais on connait notre Belgian Samurai : s'il prend le départ, il arrivera au bout. Surtout si on lui on promet une bière à l'arrivée !!!

  • La branche transat'
Certains membres de la branche transat' sont clairement investis dans le Périple, même s'ils ne participent pas directement sur le biclou.
Je pense bien-sûr à Eléonore, qui fera la voiture balai à partir de l'étape 2 afin de ramasser les cyclistes en détresse.
Evidemment, on va citer la Flo qui fait village étape d'arrivée de l'étape 1 et de départ de l'étape 2, tout en offrant le couvert et le gîte à certains de nos Chacals.
Que dire de Nathalie, qui nous reçoit avant le départ et nous recevra en grandes pompes à l'arrivée ?
Je ne peux pas ne pas citer Zouzou, qui me supporte tous les jours depuis un an que le Périple m'obsède, et qui, comme Nathalie, nous rejoindra à plusieurs endroits sur notre trajet.

Voilà un peu l'état des troupes avant la grand jour.

Je mets maintenant un petit résumé de qui fait quoi, n'hésitez pas à m'indiquer si je dois modifier des infos. Obo, si tu veux t'inscrire sur une étape, n'hésite pas !
Pour chaque étape, je vous mets les identifiants openrunner, comme ça ceux qui veulent jeter un oeil sur le tracé peuvent le faire. A noter que certaines étapes ont des déclinaisons (Newbie, Normal, Pro, Expert). On devrait faire les versions "Normal", mais on ne sait jamais, si on se sent fort, on fera plus dur :o)

Etape 1 :
Date : 23/06/2015
Départ : Rettel
Arrivée : Metz
Id openrunner : 4825403

mardi 16 juin 2015

Le père, le fils, et les 3 ballons


Rappelons rapidement le contexte : mon père, le célèbre Dany Boy, s'étant laissé convaincre de courir l'Etape du Tour (Saint Jean De Maurienne - La Toussuire) en binôme avec moi, il nous fallait définir quelques points de synchronisation pour valider ensemble l'avancement de notre préparation. Nous avons donc retenu :
  • une randonnée organisée de proximité, les Côtes de Toul (110 km et 1000 D+) pour la mise en jambes,
  • une sortie commune montagneuse de dernière minute à définir et à programmer fin juin,
  • et donc la cyclosportive des 3 ballons, parcours Medium (110km et 2200 D+).
Elle s'imposait assez naturellement (et je m'aperçois que je repars encore une fois dans des énumérations -presque- sans fin, c'est agaçant mais tellement pratique...) :
  • idéalement programmée mi juin, à J - 1 gros mois,
  • déjà bien connue de moi-même (parcours medium couru en 2013, et le grand couru l'an dernier),
  • dotée de belles difficultés, un cran au dessus de ce qu'on peut trouver ailleurs dans les Vosges en pourcentages,
  • logistiquement pratique, avec un bon plan hébergement déjà éprouvé à l'Abbaye de St Colomban, à 2km du départ.
L'occasion pour Dany Boy de se refrotter à la course en peloton, et de se rassurer sur la gestion des fortes pentes dans la durée. Et pour moi de me tester en endurance, l'arrivée du plus beau bébé du monde ne me permettant plus vraiment d'enchaîner les sorties longues...
Les forces en présence...
Bref, nous arrivons sur place assez motivés, malgré une météo incertaine. L'abbaye de Luxeuil et son personnel sont toujours aussi accueillant, le dîner au Bougnat toujours aussi orienté pâtes, on ne change pas une équipe qui gagne (mais on l'optimise, double dessert cette année ;-)...
Le camp de base
On est donc fin prêts le jour J, avec 45 minutes d'avance sur la ligne de départ. L'objectif est de boucler le parcours sans forcer, en s'arrêtant aux ravitos, dans un rythme similaire à celui que nous adopterons pour l'EDT, et de rallier l'arrivée frais et rassurés sur la forme du moment.
Les toilettes sont déjà prises
Ready to go !
Couvert mais sec, ça ne durera pas !!
On attaque donc tranquillement dans la plaine, moins rapidement que les années précédentes (33km/h sur les 17 1ers km vs 36 en 2014, merci strava pour les statistiques), jusqu'à la première vraie côte au dessus de Faucogney. 3,5km à 5% qui permettent de mieux répartir les groupes par niveau.
La météo est finalement correcte, il fait déjà bon (pas loin de 20°C déjà à 8h) et le Col des Chevrères arrive déjà. 

Pour rappel, cette charmante petite grimpette, c'est 5 km bucoliques et charmants à 5%, puis 4 km moins bucoliques et moins charmants, à 10% de moyenne, avec des pics à plus de 20% (et un km plein à 14,9). La montée se passe bien, même si il est difficile de rouler au train, et que l'on doit zig-zaguer entre les collègues qui ont mis trop gros et restent plantés, les marcheurs (déjà !), les trous et gravillons (malgré le passage du Tour, la route est restée assez rustique), et même les chutes ! C'est assez particulier, ce sentiment d'être sur un replat quand le %age retombe à 10...

Arrivé au sommet, quelques gouttes, et l'occasion de se ravitailler. On s'arrête quelques minutes pour remettre les coupe-vent, remplir les gourdes, et procéder pour certain à une rapide vidange...
Le gros nounours annonciateur de la montée du Ballon de Servance (ou de la Planche des Belles Filles si on prend à droite)
Une rapide descente et un nouvel arrêt pour ôter les coupe-vent, et on attaque la deuxième difficulté du jour, le Ballon de Servance, 10km de montée à 7%. Pas si facile car pas franchement régulier, et surtout, à mi-ascension, c'est le déluge (arrêt coupe-vent donc, youpi). La pluie ne nous lâchera qu'après la descente. Une descente déjà pas bien rigolote par temps sec (particulièrement bosselée), et vraiment fraîche et pénible sous la pluie. Nous sommes même contraints de nous arrêter pour éponger les lunettes.
17%...
Arrivés à Servance, on est heureusement réchauffés. Dany se laisse prendre par le petit raidillon d'avant ravitaillement. En train de déguster sa petite barre énergétique, il n'arrive pas à rétrograder à temps et doit poser pied dans la pente. C'est l'occasion d'un 4ème arrêt coupe-vent impromptu, certes, mais peut-être perd-il sans le savoir à cet instant le podium dans sa catégorie (si, si, ça se jouera à quelques minutes ! ;-)).
Dany le descendeur...
Il reste encore à passer quelques joyeusetés, dont la côte des Evaudois, 2km à 10% avec là encore un pic à 17%. On fera ensuite l'effort à deux sur le plateau puis dans la descente (d'ailleurs le Dany, il attaque de plus en plus en descente !) vers Faucogney pour rattraper un petit groupe de bons rouleurs qui nous permettra de rejoindre ensuite Raddon à près de 38 à l'heure sur les 20 derniers km.
La côte des Evaudois
Une curiosité : le paradis du nain de jardin à Faucogney (capture googlemap)
A l'arrivée, sentiment de satisfaction :
  • on en a encore sous le coude (et dans les jambes),
  • sans pour autant avoir trop traîné en route, puisque nous finissons à la 250ème place sur 800 et quelques inscrits et un peu moins de 700 classés,
  • en ayant accéléré progressivement (plus lents au début que le moi de 2013, plus rapide dans Servance et Beulotte, et en doublant beaucoup plus qu'en étant dépassés à partir des Chevrères).
Et comme je l'ai laissé entendre juste avant, Dany manque de peu de nous faire rester pour le podium, en finissant 6ème des 67+. Au 1/4 d'heure près que nous avons passé en arrêts divers pas toujours nécessaires. La classe. D'ailleurs le Dany, il n'en a pas eu assez : je viens de voir qu'il a remis 70km de plus dans la bannette le lendemain, le filou !
Frais comme des gardons !
Un mot pour conclure de la cyclo elle-même :
  • une bonne organisation dans l'ensemble (ravitos très corrects, beaucoup de bénévoles, de nombreuses motos - y compris dans le fossé ;-)) mais un manque parfois de signaleur dans des zones dangereuses)
  • un parcours vraiment varié (autant sur le court que sur le long), à faire pour ceux qui ne le connaissent pas (et à refaire pour ceux qui sous la pluie n'auront pas tout vu cette année !)
  • une bonne pasta party, et un lieu approprié pour gérer l'arrivée.


lundi 1 juin 2015

La Confirmation : revue du matos

Comme je disais dans mon article précédent, la confirmation n'a pas seulement permis de vérifier l'état des bonhommes et la faisabilité du Périple. Elle nous a permis de tirer quelques leçons côté matos. Je vais y aller par catégories.

Le vélo
Intuitivement, je me suis dit que j'allais prendre mon Scalpel. Ce reflexe vient peut-être de la peur de me faire voler mon nouveau joujou ? Pas seulement. Le Scalpel dispose du célèbre développement du Hobbit, donc j'ai du me passer en allant vers un mono-plateau. Et le développement du Hobbit, c'est vachement bien quand il s'agit de monter, surtout quand on monte longtemps.
Pour ceux qui ne suivent pas du tout, le développement c'est la distance parcouru par votre vélo pour un tour de pédales, et cela dépend directement de l'association entre le nombre de dents sur le plateau avant et celui utilisé sur la cassette arrière (pignons). Pour le matheux, il s'agit de faire le quotient entre le nombre de dents à l'avant, et le nombre de dent à l'arrière, et de multiplier celui-ci par la circonférence de la roue. Comme cette dernière valeur est fixe sur votre vélo, vous comprendrez que c'est donc en jouant sur le nombre de dents avant ou arrière qu'on augmente ou diminue la distance parcourue par votre vélo sur un tour de pédale.
Et évidemment, comme ce n'est pas magique, plus votre vélo a un gros développement, plus il va loin, mais moins c'est facile de pédaler. Donc notamment lorsque ça monte, on aime avoir un petit développement, qui permet de mouliner les pates facilement, et de monter, quite à ce que ce soit tout doucement.
Le développement du Hobbit, c'est 22 dents à l'avant pour 34 à l'arrière. Le quotient est donc de 0.647, pour des roues de 26 pouces.
Sur le Spectral, j'ai 30 avant pour 42 arrière, soit 0.714, pour des roues de 27 pouces.
Pas besoin d'avoir fait trop de maths pour piger que le Spectral est plus dur à monter. Même si dans les faits, je le grimpe partout où je grimpe le Scalpel, je suis quand même obligé de me fatiguer plus, et sur un Périple de 5 jours, ça vaut le coup de se dire que dans certaines montées on pourra mouliner et grimper tout tranquillement sans trop se crever.
Vous êtes encore là ? Bon, promis, j'arrête les maths !
Les deux jours sur mon bon Scalpel se sont bien passé. La position est bonne, les petites cornes permettent de changer la position des mains... Pas à dire, ça reste mon vélo :o). Dire que certains voudraient que je le vende !
Bon alors il faudra que je bricole un peu avant le jour J pour lui changer un pneu, mettre une nouvelle chaine, une nouvelle cassette, des nouveau freins, mais ce que je peux dire, c'est Scalpel validé pour le Périple !

La selle
Lorsque j'ai acheté le Scalpel, il était équipé d'une selle fi'zik magnifique mais hyper douloureuse mon délicat fessier. J'avais remonté mon bonne grosse selle royale du coup, mais les autres Chacals se sont trop foutu de ma gueule. J'ai alors fait l'acquisition d'une selle italia, à la fois confortable et plutôt design (quoiqu'en dise le Fab, qui la trouve moche mais est bien content que j'en avais une de rab à lui prêter). C'est elle que j'ai utilisé jusqu'alors sur le Scalpel, et franchement je n'ai jamais eu à m'en plaindre. Aujourd'hui, j'ai une nouvelle selle sur le Spectral, qui est hyper fine mais curieusement parfaitement adaptée à ma morphologie.
Du coup, en repassant sur le Scalpel pour la Confirmation, ça m'a fait super mal. Sérieux, au bout de 30 bornes, j'avais mal non seulement sur la partie la plus charnue de mon individu, mais également au niveau de la partie de mon anatomie qui me range du côté des mâles.
Après la première étape, j'ai donc changé la selle et remonté ma selle Royale, la grosse confortable. Et bien ça a été beaucoup mieux le deuxième jour, alors que mon corps était endolori de la veille.

Selle Royale validée pour le Périple !

Le porte-bagage
Je vous ai présenté le porte-bagage sur un poste précédent. Et bien franchement je ne suis pas déçu. Je ne l'avais pas trop serré initialement et il a un peu bougé. Par ailleurs la position haute que je lui avais mis le premier jour faisait que je touchais un peu mon sac avec l'arrière de mes cuisseaux. Du coup, entre les deux jours, j'ai redémonté le porte-bagage et l'ai réinstallé plus bas. J'ai mieux serré ses petites sangles, et franchement il n'a pas bougé d'un pouce sur le deuxième jour. Du super matos.
Porte-bagage validé pour le Périple !

Le prolongateur de porte-bagage
On a voulu s'assurer que le prolongateur en PVC fabrication maison tenait le choc. A l'arrivé du premier soir, on  a descendu comme des vaches sur Fields n' Meadows. Bilan : ma place était fendue sur la largeur, celle du Fab sur la longueur. La mienne s'est même arraché sur une des attaches.
On a néanmoins remonté nos bagages dessus le deuxième jour et ça n'a pas bougé. En fait, on se demande si on ne pourrait pas se passer de la plaque de PVC. J'ai testé le lendemain de la confirmation, et en effet, juste avec les sangles bien tendues, le sac tient bien. Il bouge un peu plus, mais ça pourrait passer.
Bon, on va voir si on peut trouver un truc plus résistant que le PVC, mais dans le pire des cas on refait pareil. Prolongateur pas tout à fait validé pour le Périple.

Le sac étanche
Il n'a pas plu pendant la confirmation, alors on n'a pas pu attester de l'étanchéité du sac. En tout cas, la taille est la bonne. On a pu mettre un bon nombre de truc dedans. Le soucis après c'est le poids. Moi j'ai voulu alléger, alors j'ai accroché la lampe sur le guidon, la batterie sous le cadre, et mis dans trucs dans mon sac à dos pour mieux répartir les masses. Fab en a mis plus dans le sac sur porte-bagage et moins dans le sac à dos. Je pense qu'il avait raison, car j'ai eu un peu mal en haut du dos. Pour le Périple, je chargerai le sac à dos au minimum : la flotte, le kway (et surpantalon), et pis c'est tout !
En tout cas le sac a rempli son office et est validé pour le Périple.

La flotte
J'avais 2 Litres dans la poche à eau et une gourdasse de 750 mL. Les deux fois, le Fab parti avec 1 seul litre m'a bu ma gourde, et j'en aurais bien bu un peu plus. Je pense que 2L et demi de flotte pour 75 bornes c'est pas mal. Donc pour le Périple, je vais continuer avec 2 L dans le dos et 750 mL en bas, et JE NE PARTAGERAI PAS !!! Qu'on se le dise ! Fab, tu as intérêt à monter des porte-bidons ! Francky, il parait que tu es comme un chameau et que tu ne bois jamais. Gare à toi si tu as soif, tu risques de devoir faire comme Bear Grylls (cliquez dessus pour voir en images).
2L et demi  de flotte mini pour le Périple !

La batterie de la lampe pour recharger le GPS
Comme il y avait pas mal de soleil le 2ème jour, j'ai du pousser la luminosité du GPS pour bien suivre la trace. Et à un moment, j'ai vu que je pouvais tomber à cours d'énergie. J'ai alors branché la batterie de la lampe sur le Garmin et ça a fonctionné impecc. Quand on est arrivé, il était limité rechargé à fond.
Batterie de lampe LowGravity + chargeur USB + Garmin validés pour le Périple !

Le reste du matos
On a essayé de faire au mini pour le matos, pour voyager le plus léger possible. Globalement, je pense que l'organisation était pas mal. Du coup, j'ai tout noté dans un fichier (partagé avec les Chacals) avec la spatialisation exacte (quoi dans quelle poche). Je sais, c'est limite maniaque, mais au moins je ne stresserai pas avant le départ sur "est-ce que je n'ai pas oublié un truc ???"
Grâce à cela, je peux dire que l'organisation matériel validée pour le Périple !