mercredi 29 juin 2016

L'Alsacienne, 1ère !




Nouvelle épreuve du Nord-Est de la France, l’Alsacienne est une cyclo qui a immédiatement su donner envie : un très beau site officiel (www.alsacienne.org), une présence et une vraie animation sur les réseaux sociaux (www.facebook.com/alsaciennecyclosportive), et surtout 3 parcours exigeants (102/2700D+, 137/3800D+ et 179/4500D+), avec la possibilité de modifier son choix après l'inscription.
Pas étonnant qu’elle ait affiché complet avant la date théorique de clôture des inscriptions (limitées à 1500 pour cette première édition).

Les 3 parcours en image...
Je me suis inscrit sur le 137 km, l’intrépide. L’idée initiale était d’en faire une répétition de l’étape du tour avec mon papa, mais pour des raisons d’emploi du temps, c’est seul que j’y suis allé.

Avant même la course, le contact avec l’organisation est top. C’est bien simple, on a le sentiment que l’équipe d’organisation a pris le mieux de ce qui se fait ailleurs :
  • Un village départ, avec repas et concert la veille,
  • Un vrai sac coureur, avec des spécialités locales, du pain d’épices au pinot,
  • Un dossard personnalisé avec surnom, des stickers casques pour être repéré par les photographes,
  • Le plan du parcours en sticker cadre,
  • Un petit déjeuner servi sur place le matin…

Pas grand-chose à envier à l’EDT, pour un tarif divisé par 2 !

En outre, les bénévoles sont hyper accueillants, l’accès aux parkings bien fléché, que du bon.

A 7h15, je suis au départ, liveTrack garmin enclenché (il ne fonctionnera pas !), pour la surprenante bénédiction du peloton par le curé local, VTTiste régulier.

La traditionnelle au départ...
Les poils officiels de l'Alsacienne !

Le départ est donné à l’heure, et sous un ciel plutôt ensoleillé, même s’il fait frais (entre 20 degrés en plaine, moins de 10 sur les sommets), nous partons en direction du Grand Ballon. Une dizaine de km pour s’échauffer, en traversant les villages proches. Occasion de souligner la seule faille de l’organisation : les îlots centraux ne sont pas très bien signalés par les patrouilleurs, ça aurait pu être un peu dangereux !

Par Wattwiller, l’ascension du Grand Ballon se fait en 3 temps : 9 1ers km à 6%, puis une redescente sur le col Amic, avant la montée finale de 7 km à 8%. Les jambes sont ok, je suis à plus de 900m/h en vitesse ascensionnelle, à mon niveau.

Sommet du GB

J’arrive à accrocher un groupe au sommet pour dérouler jusqu’au Markstein par la route des crêtes, puis dans la vallée jusqu’au col de Bannstein (2 km à 5%) et à celui du Firstplan (6km à 6%), mon 99ème col gravi à vélo (je me rapproche fort des http://www.centcols.org ;-p)…

Toujours 24km/h de moyenne à ce stade, après 70km et 1700D+, on a en fait passé la partie « roulante » du parcours.

Un peu à l'attaque quand même le gars ;-)

Car la suite est horrible, avec l’enchaînement du Petit Ballon et du Platzerwasel : 2 montées successives de 9km à 8% puis 9km à 7%, seulement séparée d’une descente tortueuse et gravillonnée.

L’irrégularité de la 1ère (avec 4 km à plus de 10%) combinée aux longues lignes droite de la seconde donne un cocktail assez détonnant, et les avions de chasse du grand parcours me rattrapant à ce moment renforce mon impression d’être scotché au bitume. D’autant que si les ravitos sont de bonne qualité, et qu’on attaque ce petit morceau de bravoure le ventre plein, j’ai un peu trop forcé sur le sucré : les sensations ne sont absolument plus géniales.

Arrivé au sommet, mon genou gauche se met à frotter à chaque tour de pédalier (sans doute suis-je passé trop en force…). A bonne cadence, ça lance à l'intérieur, plus en force, c'est douloureux à l'extérieur.

Je ne suis pas dans l'inconnue, puisque ça me rappelle instantanément un gros bobo au ménisque qui m'avait fait souffrir un été pendant feue ma glorieuse carrière d'alpiniste, mais avec l'étape du tour dans 10j, être contraint de pédaler "blessé" pendant encore une 20aine de km, ça ne met pas en joie. Et l'EDT étant cette année encore une course en binôme avec mon papa, je ne fais pas mal qu'à moi !

Vous avez dit ravito ?

Heureusement, la fin du parcours est plus roulante à nouveau, et peut être effectuée sans appuyer : après un nouveau ravitaillement au Markstein, on remonte sur le Grand Ballon (avec quelques gouttes, Vosges obligent !), puis au Vieil Armand, avant de replonger dans la vallée.

Comme un grincement de genou dans le Vieil Armand...

La course se termine par un dernier gros km en côte, à plus de 10% : on sait qu’on en finit avec une cyclo de montagne !


Et on est bien accueilli à l'arrivée, avec un speaker qui donne nom et classement scratch quand on coupe la ligne : bravo OBO, pour cette magnifique 210ème place. Je prends, après 137km et 3800D+, ça fait toujours plaisir !


Ne reste plus qu’à trinquer au Pinot, et à soigner ce fichu genou (ou l'inverse !) pour que le souvenir de ce beau chantier reste positif. L'envie de se frotter à l'Indomptable l'an prochain est déjà bien présente !!


PS : à l'instant où j'écris ces lignes, le genou va mieux (testé sur 15km de plat) - les anti-inflammatoires aident sans doute ! - ce que devrait confirmer une petite IRM de contrôle. Ouf !