mardi 27 juin 2017

L'Alsacienne 2017 : vous avez dit indomptable ?




Retour à l'Alsacienne cette année, comme promis, sur le grand parcours. Un beau chantier de 179 km et 4500m de D+ qui prouve si besoin est que les Vosges n'ont pas grand chose à envier aux Alpes en terme de difficultés !



Une fois n'est pas coutume, quelques mots sur les prestations de la cyclo avant d'en venir au vif du sujet : pour moi, c'est le top du top. A 44 € l'inscription (certes...), on a :
– Le chronométrage par puce avec des temps intermédiaires détaillés (6 pour la 179, 4 pour la 102, 4 pour la 137), un suivi live sur internet, et la possibilité jusqu'au moment du départ de changer de parcours (il suffit de bipper sur la ligne de départ à 7h pour partir sur le grand, 7h30 pour l'intermédiaire, et 8h pour le petit),
– Des ravitaillements de qualité et copieux (salés, sucrés, produits techniques) et un plateau repas très correct à l'arrivée ; sans doute l'intelligent tracé en trèfle permet-il d'optimiser la logistique,
– Un panier garni coureur composé de produits régionaux,
– Et quelques petits détails sympathiques, comme ce petit autocollant avec le recap du parcours.

Alors, c'est pas la classe en Alsace ?
En synthèse, le côté petits plats dans les grands de l'EDT, la convivialité en plus (l'organisation limite le volume des inscriptions sur les 3 parcours, nous n'étions "que" 624 sur le grand).

Ayant retiré mon dossard la veille de l'épreuve, je peux m'autoriser une grasse matinée le jour J, avec un lever Gatosport_ou_équivalent à 5h30, et je suis tranquillement en place dans le sas 20 minutes avant le départ, sans avoir rien oublié (gels/barres/téléphone/K-Way) ! J'ai pour objectif de boucler les 179 km en 8h30 max roulées, pour une arrivée entre 15h30 et 16h pauses incluses (mode sport & plaisir ;-)). Je pars donc sur un rythme légèrement inférieur à celui de l'année dernière sur le 137 km, en gestion.

C'est presque parti !
C'est parti !

Le temps est couvert mais sec, idéal pour pédaler, avec 20 degrés dès les 7h du mat., rien à voir avec les derniers jours de canicule. J'arrive au Markstein (34km, 1200D+) en 1h48, soit 5 petites minutes de plus qu'en 2016. C'est là que l'on bifurque vers la boucle supplémentaire non effectuée l'an dernière, qui consiste à plonger vers le lac de Kruth, puis à revenir sur la route des crêtes par l'ascension du col du Bramont et de la route des Américains (42km, 900D+). C'est là que je commence à rouler avec mes deux compères d'aventure, notamment Antonio, un belge très sympathique et féru de longue distance (Tour du Mont Blanc, Liège - Bastogne - Liège) avec lequel nous finirons à Hirztenstein.

Tiens, ça grimpe...

La route mène ensuite au pied du Petit Ballon, par ce qui constitue la portion la plus cool, avec 630D+ seulement sur 40km plutôt roulants.

Un dernier arrêt ravito, et c'est donc le plat de résistance, avec l'enchaînement Petit Ballon - Platzerwasel (1400D+ en 37km, dont j'ai un souvenir particulièrement pénible). Le mur de Wasserbourg est toujours aussi terrible, avec ses passages à 14%, l'ascension du Petit Ballon toujours aussi irrégulière, la descente vers Sondernach toujours aussi mauvaise, et le Platzerwasel toujours aussi désespérant avec ses longues lignes droites. Mais calé sur le rythme de 2016, je ne subis absolument pas, et je reste suffisamment confortable pour y prendre un grand plaisir !

Surtout mon genou gauche cause de souci ne grince absolument pas, là où il m'avait valu une IRM et anti-inflammatoires il y a un an.


La montagne, ça vous gagne...

Mon compagnon belge commence à souffrir, tantôt derrière moi, tantôt devant, et nous nous retrouvons une dernière fois au Markstein, après avoir rejoint la route des crêtes au Breitfirst. Il ne reste plus qu'à remonter sur le Grand Ballon, puis sur Vieil Armand, soit encore quelques petits 300m de D+ sur les 4500. Autant dire que ça sent bon l'écurie !

Seul un déraillement au pied du raidar de l'arrivée vient entacher la fin de mon parcours (un virage à 180° en fin de descente qui débouche sur du 10%, ça fait mal). Kilométrage ok à 100m près, D+ conforme, encore un point suffisamment rare pour être souligné !


Tout pile !

Il faut ensuite redescendre sur Cernay pour retourner sa puce et pouvoir prendre son repas, soit une dizaine de km supplémentaires. L'occasion de constater que le Edge 1000 tient largement les 8h30 en utilisation, bluetooth coupé (25% de batterie restante annoncée, ça donne donc une projection à 11h).

Bref, une super cyclo, bravo aux organisateurs et merci aux 200 bénévoles ! Il faut donc maintenant identifier une nouvelle destination pour juin 2018, afin de préserver cet excellent souvenir ;-) !
Un autre compte-rendu, depuis la tête de course (2h devant ;-)) : http://www.rodolphe-passions.info/wordpress/2017/06/alsacienne/

mercredi 21 juin 2017

Les Crapauds 2017

L'Epopée est déjà bientôt là et je n'ai toujours rien posté sur les Crapauds. Il faut vite que je m'y mette avant de passer au sujet suivant ! Alors voici enfin, pour toi lecteur assidu, le CR des Crapals 2017 !!!

Contre toute attente, c'est exactement la même équipe que l'an dernier qui a été reconduite. Jean-Yves s'étant remis sérieusement au VTT, il était chaud boulette malgré le froid de l'an dernier. Dodo incertain pour cause d'horaires Halakon a finalement eu ses congés. Et le baptême de ma p'tite fillotte d'amour n'a finalement pas eu lieu à la Pentecote. Pour les 3 autres (Faby, Dave et Benji), la date était bookée depuis longtemps.

Cette année on a décidé de faire l'option week-end prolongé : profitant du vendredi court, on débarque dès le vendredi aprem sur le camp comme ça on a tout le temps pour le monter correctement, s'installer à l'aise et faire un tite fiesta tranquille. Le lendemain on serait peinard pour aller au briefing et tout.
Bilan des courses :
  • on est tous arrivés à la bourre le vendredi, surtout Dave qui de surcroit avait la majorité du matos
  • le même Dave avait oublié les piquets du barnum, donc impossible de le monter ce jour là, il a du aller les chercher le lendemain (condamnant ainsi sa matinée tranquille)
  • on a passé une super soirée en ne mangeant que les choses recommandées par l'organisation ou presque. En effet, ils conseillaient légumes et viande blanche, on a fait tchips et T-bone saignants
  • on avait prévu d'être sages sur la boisson, Gros Paquet s'en est mis une sévère, et quelques autres ont flirté avec la limite
  • On est allé se coucher bien tard, après avoir vu quelques exploits comme des sauts pieds joints au-dessus des rubalises
Il y a quelques photos de cette première soirée très sympa mais totalement pas raisonnable. Je demande à leur possesseurs de bien vouloir me les filer afin que je montre l'état des troupes.

Le samedi matin, on se réveille assez tôt. On est un peu dans le plâtre, mais ça va. Le camp ressemble déjà à une chambre d'ado mal dégrossi, avec des trucs qui trainent de partout.
On a beau avoir eu l'expérience l'an passé, ça reste hyper complexe de gérer un camp de chacals. La table principale sur laquelle on est censé manger est constamment encombrée et crados. A un moment on l'a nettoyée à fond avec le Fab, et 10 minutes après il y avait à nouveau le bordel dessus : des paquets éventrés, des lampes, des chaussures de vtt crasseuses... Là c'est un point où il faut s'améliorer l'an prochain parce que c'est vraiment lourd.

Dave va rechercher les pieds du barnum pendant qu'on prépare les vélos de Benji et Dodo. Benji met une  tige de selle telescopique (qui ne tiendra pas un tour) et Dodo doit régler sa suspension et plein d'autres trucs sur un vélo qui sort de chez le bouclard.

*** attention séance ralage sur les bouclards**
Mais non de non, c'est pas possible les mecs !! C'est votre boulot de régler les vélos ! Vous râlez qu'on achète les trucs sur le net, mais vous n'êtes pas foutus de bien régler les biclous quand on vient chez vous ! Apportez une valeur ajoutée et on réfléchira à deux fois avant d'acheter moins cher ailleurs. Si le travail est bien fait, on est OK pour payer plus cher mais si faut tout refaire derrière, à quoi bon ???
 *** c'était la séance coup de gueule ***

Quand Dave revient, on peut finir de monter le camp et on commence à se préparer à manger. Ca va être l'heure du briefing quand nos saucisses sont cuites. Décidemment, on est vraiment doués en orga.

On arrive à aller au briefing à temps, et on regrette vite. Les Crapauds c'est super bien organisés, mais franchement le briefing c'est la fumisterie. Le gars, juché sur un promontoir, passe son temps à arranguer la foule pour nous faire gueuler, et au bout de 15 minutes nous lâche des infos inutiles. Pas de kilométrage, pas de D+. Juste un vague descriptif. Franchement, l'an prochain on zappe.

Ca va être l'heure du départ. On est fin chauds. L'objectif de Benji, pseudo-déguisé en vahinée tatouée : prendre la tête de la course. En effet, avec notre dossart 19 (Bravo Dave pour l'inscription) on part très proche du début de course. La pression monte. Fab tient le vélo de Benjou le Fou pour le départ façon 24 h du Mans. Le décompte se fait. Certains, dont probablement Benji, font un léger faux départ. Fab court à coté du vélo pour gagner du temps, Benji bondit dessus et tape un sprint. Il passe le premier virage en 4ème ou 5ème position. Pas mal !!!

Benji met du temps à arriver et on s'inquiète un peu. Bon ok, on se doutait qu'il ne tiendrait pas la 5ème place longtemps, mais là plein de gens sont déjà passés. Je me rends alors compte qu'il n'a pas pris la balise de pointage. Vache, on est vraiment bien organisés. Je cours la chercher au camp et je l'attends juste avant l'arrivée. Le tour doit se faire en environ 1h10, un peu plus pour le premier car il est un peu rallongé, mais là ça fait 1h40 et on s'inquiète un peu. Il finit par arriver en 1h52, tout crade avec des marques de pneu sur le maillot. Il a eu plusieurs soucis mécaniques : tige de selle qui ne remonte plus, pneu crevé,... bref, plus qu'il n'en faut pour te ruiner un tour. Il attrape la balise et finit son tour pour passer le relais à Dodo.

Celui-ci a emprunté un vélo pour l'occasion, l'opportunité de s'essayer sur un all-mountain. Il n'a pas trop eu l'occasion de s'entrainer cette année en vélo, mais décide de tout donner. Il finit avec un très honorable 1h17.



C'est Dave qui enchaine. Il m'a piqué mon tour pour pouvoir être là lorsque Virginie et Inès nous rejoignent sur le camp. Noble raison. Il est remonté comme une pendule et claque un excellent 1h10 et 10s.

Gros Paquet nous rejoint pendant le tour de David. Il était rentré dormir au chaud chez lui et récupérer de sa petite écartage de la veille. Pour ne pas qu'il fasse son premier tour en nocturne, je lui cède ma place (non sans râler, car j'ai quand même un statut de gueulard à préserver). Il témoignera avoir bien géré ses montées, mais se faire très mal aux bras sur les descentes dans lesquelles il a joué la prudence. Il conclut avec un 1h24 pas dégueu du tout.



Je prends le relais avec la ferme intention de battre David. Bin oui, on est une team mais on veut tous faire le scratch. J'ai prudemment monté la lampe sur le casque et bien m'en a pris car dès que je rentre dans les bois, je me rends compte que la visibilité est déjà trop faible. J'allume la loupiote et j'écrase les pédales. Le début de parcours est très fun. Ludique, pas trop technique, l'avantage c'est que ça passe même sans être trop doué, donc je ne suis pas gêné par des gens qui flippent. Je dépasse pas mal de gens dans les descentes, et aussi un peu dans les montées. Seuls quelques avions de chasse me doublent. Je dois avouer que j'ai mieux préparé cette année et je suis prêt pour ce type d'effort intense sur 15 bornes. Je passe au chapiteau en 27 minutes 30, là où les copains étaient à plus de 30. Je sens que je vais tout péter et ça me fout la niaque. Dans la montée des nains, j'y vais prudemment pour pas me bruler les ailes, mais ça passe sans soucis. Seulement, il commence à pleuvoir. Je continue ma course sur le même rythme mais j'ai comme l'impression d'avoir crevé, ma roue arrière se dérobe. Je demande à un gars que je double qui me confirme que je suis bien niveau pression. En fait, la pluie fine qui nous tombe dessus est en train de transformer le sol en patinoire. Dans le dernier tiers de la course, ça glisse de partout. Les roues se dérobent dans les montées et me forcent à redoubler d'effort. Dans les descentes, je continue à attaquer mais risque de partir à la faute à tout moment. Je me rattrape 2-3 fois de justesse. Je regarde mon compteur et vois s'approcher les 1h10 fatidiques. Sur les derniers lacets, je suis bloqué par 3 types qui n'avancent pas assez vite pour moi, mais le chemin est trop étroit et je ne peux les dépasser. J'arrive finalement à la passerelle d'arrivée, cours dans les escaliers, pour badger à 1h10 et 30s. Damned ! C'est passé prêt, mais le scratch sera pour le Chef, qui l'aura bien mérité ceci dit.

Je passe le relais à Faby en lui donnant les indications de base : "13.5 km, 420 de D+, fais gaffe ça commence à glisser sévérement". Fab part vaillament avec le même objectif que moi : le temps scratch. Il reviendra 1h37 plus tard salement amoché, même si on ne s'en rend pas compte immédiatement. Le sol n'est plus que glissant, il est détrempé. Apparemment, c'est l'hécatombe sur le circuit, ça tombe de partout. Faby nous explique qu'il a pris une sâle chute et se demande s'il ne s'est pas félé une cote. Mais il veut repartir plus tard et on va laver son vélo, pendant que Benji enchaine.

Pendant que le pauvre Benji prend une pluie plus en plus forte, on lave le vélo du Fab et on discute avec les gens autour de nous. Apparemment les secours tournent à plein régime, cyclistes et vélos en prennent plein la tronche. Beaucoup décident d'arrêter pour la nuit, certains même pour de bon. Fab me dit que si un copain se fait salement mal on s'en voudra de ne pas les avoir retenu. Moi d'autant plus car j'ai un peu foutu la pression à tout le monde, notamment à ceux m'ayant pris mon tour ("et ouais tu pars à 3h du mat', fallait pas me piquer mon tour !!!" ;op). Du coup il me convint de la jouer safe. En rentrant au camp, on sent que c'est pas la chaude motivation, et quand je dis à Dodo "si tu ne le sens pas, n'y va pas", il n'hésite pas une seconde et renonce. Il va quand même au départ pour récupérer Benji. Dave et Jean-Yves ne se font pas prier non plus quand j'annonce qu'on arrête pour cette nuit et qu'on verra demain.

Dans la tente, Fab a de plus en plus mal à la cotelette. Il se demande si elle n'est pas complétement cassée. La radio lui donnera raison quelques jours plus tard.

Le lendemain matin, c'est pas la chaude ambiance sur les crapauds. Je vais avec le Chef et Gros Paquet au petit dej, et on regarde passer dans le chapiteaux les rares qui roulent encore. Les roues et dérailleurs sont blindés de glaise.

Néanmoins on se motive avec le Dave et on décide d'y retourner. Dave se lance en premier. On l'attend sous le chapiteau et quand il passe 45 minutes après, ils nous annonce que c'est pas foufou. Peu de plaisir, beaucoup de merdasse. Je lui demande si ça vaut le coup que j'y aille et il me le déconseille. Pas de plaisir. Du coup, je reste habillé en cycliste (il fait chaud comme ça) mais je vire déjà mon dossart et commence à ranger mes affaire, comme un gentil petit Monk que je suis.

Vers 12h, on commence à replier quelques trucs, histoire de pouvoir lancer le barbec pas trop tard. Je vais avec Fab chercher des affaires dans sa voiture, et évidemment on a pris mes clés, pas les siennes. Demi-tour, et sur le trajet du retour on regarde les vélos. Ils ont l'air moins boueux. On demande aux gars et ils nous disent que ça commence à rouler. J'hésite, mais ne dis rien. Fab par contre n'hésite pas et se met à me bouffer le cerveau. "Tu devrais y aller !" "Pour l'équipe !" "Tu peux le faire".

Arrivé au camp, je remets un dossart sur mon vélo et file faire un nouveau tour autant par envie que pour ne plus l'entendre. Ca glisse encore pas mal, mais c'est vrai que ça roule à peu prêt. Beaucoup de raidards deviennent quasi infaisables, donc on pousse un peu le biclou. J'y vais tranquille, le but n'est plus de faire un temps, mais de boucler le tour. Je papote avec les autres pilotes, les gens sur le chemin, franchement je passe un bon moment. Et quel plaisir d'avoir l'accueil des copains au chapiteau !!
La boue est encore là et m'obstrue le dérailleur. Je descends, remets tout tranquille, et là une équipe qui a son campement à côté m'incite à prendre un ravito. Je leur commande un ricard (bien dosé), papote 5 minutes et reprend ma route. Vraiment sympa les Crapauds en dilettante.
Proche de l'arrivée, j'aperçois Messinmaisoui qui me prend en photo et on échange 2-3 mots le temps que je fasse tomber mon vélo (moi je suis pas tombé ;op Mais si c'est vrai !!!).



Puis je finis mon tour, accueilli chaleureusement par Inès, Camomille et Roro. Ca fait bien chaud au coeur ce petit fan club.


Finalement, Benji qui devait me relayer à décider de rester boire une bière et manger un barbec. On finira nos Crapauds 2017 sur un banquet façon Astérix, certes un peu moins festif que l'an dernier, mais toujours bien sympa. En effet, Fab souffrait de sa cote et certains de nos amis n'ont pu résister à l'appel d'une petite sieste... et nous à l'appel de la photo souvenir (à venir sur ce blog si accord des protagonistes).

Au bilan de ces Crapauds, un peu de frustration de ne pas avoir pu rouler les 24h, mais la fierté d'avoir su dire stop quand la raison l'exigeait. On verra qui sera là l'an prochain. On a déjà reçu un abandon de la part du barnum du chef, repris en partie par une autre équipe, et à la poubelle pour le reste. Mais assurément on montra une équipe motivée à rouler et à festoyer de nouveau !

Vive les Chacals, Vive les Crapauds !

lundi 12 juin 2017


La Vétiflette

Hier à La Capelle, charmante bourgade axonaise (de l'Aisne) pas loin de la frontière belge, se déroulait la Vétiflette.
Au programme, des parcours VTT de 15, 25, 25, 45, 55 et 65 km ainsi que de la rando marche.
Avec l'Epopée qui se profile dans deux semaines, je n'ai pas résisté à l'envie de me tester une nouvelle fois sur un circuit relativement similaire à ceux que je vais connaitre bientôt.
La Vétiflette, c'est une super organisation avec des stands plein de sponsors, beaucoup de monde, une belle rando et à l'arrivé, une boisson (houblonnée pour moi) et une tartine de maroilles ainsi qu'un maroilles à emporter. Faut dire aussi qu'on est en plein coeur du pays du Maroilles et que Fauquet (le maroilles Fauquet) est le principal sponsor de l'évènement.

Mon voisin Bruno et mon fils Gabriel voulant participer également, nous nous sommes organisé pour que chacun arrive pour son créneau de départ.
Mon circuit débutait à 8h30 et celui des 15 pour Gabriel et 35 pour Bruno à 10h. Je pars donc en premier avec les vélos, tandis que Bruno, Gabriel et Céline (qui s'est sacrifiée pour accompagner Gabriel) arrive plus tard dans la matinée.

J'arrive donc à l'aube (7h30) après une bonne heure de route et me prépare pour le circuit.
Le départ est prévu sur l’hippodrome et comme pour les course de chevaux, le départ sera donné par la camionnette et nous ferons un tour de piste avant de nous élancer. C'est super sympa !!!

Le temps pour une petite photo :
Un chacaldrome ?
et nous voilà placé pour le départ :
Prêt pour l'aventure !


Après un tour de piste, nous voici lâché dans la campagne thiérachienne.
La première heure est super agréable! Des petites routes (que pour nous), des chemins de terre secs dans les champs comme dans les bois et des montées pas trop costaudes mais quand même. Je boucle la première heure avec 21 km au compteur et 250 de D+. 
Je suis frais comme un gardon, je n'ai pas touché à ma gourdasse et voilà le premier ravito qui arrive.
Je lisais l'autre fois la discussion sur les ravito entre Obo et Le Hobbit, là, je trouve que ça envoyait du lourd:
Garden party en Thiérache
Pas trop le temps de m'attarder! 21 km en une heure, ça va me faire du 3h10 pour boucler le parcours : Veni vidi vici et retour Vendeuil, fastoche.
Bon, ça s'était l'état d'esprit à ce moment là. La suite fut moins rose.

A partir du km 25, on commence à enchaîner les grosses montées sur des chemins de plus en plus boueux. Du single, du chemin herbeux remblayé à la brique, deux traversés de ruisseaux et un tracteur  qui s'enlise et patauge lamentablement.
Ma moyenne chute doucement mais sûrement même si je maintiens 17 km dans la seconde heure.
Il en reste donc 28 et je commence sincèrement à fatiguer. La chaleur n'aide pas et les km se suivent maintenant dans les difficultés d'un parcours exigent.
Je ne bois en général que très peu et c'est un tort. Là, j'ai bu pour la semaine.
J'ai bu ma gourdasse entre le second et le troisième ravito et j'ai cru que j'allais boire tout les verres posés sur les tables. J'en ai même profiter pour faire le plein de la gourdasse.

Au km 50, encore une grosse bosse et une descente avec beaucoup de trous et de racines. Mes jambes qui font le ressort pour amortir les chocs (faut dire aussi que je commence à avoir mal au cul!) commencent à tétaniser et fatalement je me choppe une crampe à chaque jambe.
Une fois tiré ma crampe (oui oui tout seul), je repart et termine le parcours.
Au final, j'ai fait le parcours en 3h50 (sans compter les ravitos et les crampes), loin des espoirs que j'avais au km 21.
Ma petite femme, Gabriel et Bruno sont là pour m'accueillir et je peux maintenant goûter à d'autres plaisirs :
Un bien beau parcours dans la veine chacalesque, typique de ce qui m'attend dans deux semaines. 65 km pour 880 de D+, on est pas loin des étapes les plus faciles de l'Epopée.
Bravo à Céline et Gabriel qui ont fait le parcours de 15 km et à Bruno, qui a fait celui de 35.
Allez, encore deux semaines!





mercredi 7 juin 2017

Metz - Le Donon - Metz, 2ème !

La cuvée 2016 avait été tellement fabuleuse qu'on s'était promis de revenir en 2017. Et on a tenu parole, Pierre-Etienne, Christophe et moi, accompagnés de Julien et de Manu pour leur 1ère. Seul Maxime n'est pas revenu, préférant préparer son EDT 2017 à grands coups de marathons (original ?).


Bref, ce dimanche 4 juin, on est en terrain connu. Un peu avant le départ de 7h, on charge nos sacs dans la voiture ouvreuse, et on prend place dans notre groupe d'une 30aine de cyclos, prêts à en découdre avec les 250 km du jour. Il fait frais, la route est encore détrempée des averses de la nuit, mais le beau temps est annoncé pour la fin de matinée.

Départ - 5 min

Si l'organisation est toujours aussi rodée, ça part un peu moins bien qu'en 2016 : l'allure de notre voiture est un peu trop lente, et nous oblige à freiner dans les descentes, et le groupe tarde un peu à s'organiser. Malgré un gros vent de dos, on est à peine à 27/28 km/h sur les 40 1ers kilomètres. On va donc tous mettre un peu les mains à la pâte pour hausser légèrement le rythme.

Ravitos toujours aussi garnis

Le Donon à l'horizon

Après 100 km gentiment vallonnés, on est lâché par nos accompagnateurs pour la partie "allure libre" (circuit montée - descente du col du Donon de 40 km). Julien étire rapidement notre groupe, puis moi-même, et ça accélère progressivement pour une grosse montée, un regroupement à trois au sommet, et une grosse descente : arrivés à Abreschvillers pour le repas, on est remonté à 28 de moyenne, pour 140km et environ 2000m de D+.

Julien en action

C'est parti pour l'ascension !

La pause est agréable cette année : il fait bon au soleil, et on peut prendre le temps de déguster pâté en croûte, pâtes bolo, fromage, banane, pomme, etc.

Comme l'an dernier, la remise en route est progressive, mais la moyenne se maintient bien face au vent (qui n'est finalement pas si violent). En revanche, un ou deux cyclistes prennent la mauvaise habitude de faire du "derrière voiture" dans le groupe, ce qui ne facilite pas l'organisation du peloton.

Poursuivis par un troupeau de vaches...

Au dernier ravito, on décide donc de switcher dans un autre paquet, et ça change tout : avec une voiture plus respectueuse de la vitesse d'un groupe plus homogène, c'est bien plus agréable. Ceci dit, je me fais quand même embarquer involontairement dans le groupe des furieux (ceux qui bouclent les 250km à 33 de moyenne) sur les 15 derniers kilomètres avant le regroupement général de Colligny.

Regroupement général à Colligny

Arrivée dans l'usine PSA

Au final, une très belle édition, dans une ambiance vraiment conviviale. Et la formule combinant portions à allure régulée et challenge sportif à allure libre est toujours aussi plaisante. Un énorme bravo aux nombreux bénévoles (motos et voitures ouvreuses, présents aux ravitos, etc.) qui réussissent à rééditer la performance tous les ans (c'est la 35ème édition), le tout pour 25 € !

La vidéo :


La trace :

Les 250 km tiennent toujours en moins de 9h : https://www.strava.com/activities/1021153600