lundi 29 décembre 2014

Fin de saison pour le Hobbit

Mon ride de ce jour sur la neige et la glace est le dernier de ma saison de vélo.
L'heure tout comme Obo de faire un petit bilan.

En terme de stats, je n'ai pas atteint l'objectif fixé qui était de 2000 km. Je plafonne à 1953. La faute à un arrêt forcé pour raison de mollets défaillants, mais aussi à quelques choix de priorités, comme par exemple zapper une sortie pour passer plus de temps avec des amis ou de la famille.
En terme de D+, 33 602 m, soit pas loin de 7 Monts Blancs, ce qui est plutôt pas mal.
Le tout a été effectué en 109 sorties, sachant que certaines sont dans la même journée (stages Irwego), mais grosso modo, on arrive quand même à une sortie tous les 3 jours et demi, ce qui est quand même pas mal, et plus de 145 heures sur le vélo.

En regardant tout ça, on peut regretter de ne pas avoir de valeurs rondes, genre les 2000km, les 7 Monts Blancs, 150 heures de selle... Mais en fait ça ne reste que des stats, alors on s'en fout.

C'est comme les KOMs. J'ai progressé pas mal cette année et j'ai chopé ou améliorer pas mal de KOMs, mais de vrais warriors ont parcouru les mêmes chemins et ont explosé mes temps. Il m'en reste quelques uns, à vrai dire je ne saurais même pas dire lesquels. L'an prochain sera d'ailleurs sans doute moins riche en KOM, en tout cas pas en montée : je reçois ma nouvelle;  monture dans quelques jours, et elle ne sera définitivement pas tournée vers la performance sur le D+. Elle devrait pouvoir me permettre de tout franchir (quoique peut-être pas la Pute de Rumelange), mais surtout, elle devrait permettre de plus et mieux descendre ! J'ai hâte !

Bref, une bonne saison, marquée par de belles aventures :
- les premières nocturnes
- le stage Irwego avec Faby
- le Club Med avec Obo
- du vélo route et un col de plus de 2000m
- le rePOC
- plein de sorties avec les copains
- quelques rides en solo

Pour l'an prochain, focus sur le Périple, mais il y aura à nouveau de l'Irwego, peut-être du Club Med, pourquoi pas du ride au Bike Parc du Lac Blanc (Vosges), les Crapauds (non j'déconne), et à nouveau plein de sorties dans l'année, j'espère le plus souvent accompagné !

Bonne année 2015 à tous, pleine de bonheur et de vélo !

jeudi 25 décembre 2014

A l'année prochaine !



L’année 2014 s’achève, l’occasion de revenir sur une belle saison de vélo :


  • 8000 km et 88 000 m de D+ (18 Monts Blancs dans l'unité de mesure du Hobbit ;-))
  •  4 belles cyclosportives :
    • L’Etape du Tour, 150 km, 3600 D+, en 7h05min, avec une belle place à l’arrivée pour mon petit niveau,
    • Les 3 Ballons Master, 218 km, 4300 D+, en 9h15min, l’épreuve où j’aurais pris le plus de plaisir sur le vélo,
    • La Vosgienne 160, 160km, 3250 D+, en 7h01min, la course de trop en septembre ;-)
    • La Petite Route Verte, 106 km, 1250 D+ en 3h49min, avec 3 crevaisons en début de saison.
  • Une super semaine de montagne avec le Hobbit :
    • Enduro « soft » dans des décors enchanteurs
    • Et l’ascension en duo du col du Petit Saint Bernard (qui d’ailleurs m’amène à 63 cols gravis dont 3 > 2000 m alt.)
  • Le parcours en intégralité de la Route des Crêtes dans les Vosges du Sud au Nord avec Dany
  • L’aventuredu rePoc, 120 km de VTT de Frouard à Volmerange via le GR5, avec une organisation et des copains chacals au top !

Reste maintenant à construire le programme 2015, autour du Périple (Volmerange – Dabo en VTT par les Chacals), de l’Etape du Tour Saint Jean de Maurienne – La Toussuire, et de la Charly Gaul au Luxembourg, en fin de saison (jamais faite et d’excellente réputation).

Bonnes fêtes de fin d’année à tous !!

mercredi 15 octobre 2014

Le rePOC : la vidéo

Et voici, comme promis, la vidéo.
C'est un peu long et je ne suis pas sûr que ça plaira à ceux qui n'y étaient pas, mais pour les participants, c'est fun ! :o)

http://www.dailymotion.com/video/x27ye7l_le-repoc_sport

mardi 14 octobre 2014

Le rePOC : 5 ans après

Cinq ans après, que sont-ils devenus ? Un peu comme dans une chanson de Patriiiiiiiiiick Bruel, la fine équipe des Chacals Verts s'était donnée rendez-vous au même endroit et à la même heure, 5 ans plus tard, pour refaire le POC.

Combien sont là, 4, 3, 2, 1... 0 ?

Evidemment, il y a eu des absents.
Pour cause de congrés je ne sais où dans le monde, Carlito n'était pas des notres.
Gros Paquet était absent pour cause de fête médiévale.
Vous connaissez tous les raisons qui ont empêché Michel de participer, sinon, relisez le blog.
Et enfin Pierre nous a abandonné au presque dernier moment pour préserver sa cheville encore fragile.

Les 3 mousquetaires étaient bien 4

Ce sont donc 3 chacals qui se sont retrouvés un samedi 13 septembre 2014 chez la Flo pour un petit déjeuner Gargantuesque : petits patés, comté, terrine, café, croissants, baguette, la Flo a gâté nos amis qui prenaient le départ à Metz. Un Big Up pour elle, elle gagne ses 5 tridents et est désignée première étape officielle du Périple (on vous en reparlera plus tard dans ce blog).
3 chacals, donc, car en effet, sur les 4 participants, 3 partaient de Metz. Obo jugeant le parcours trop court a décidé de partir de Frouard. Son objectif secret : nous rattraper avant la pause déjeuner à Rombas, chose faisable car évidemment, nous ne sommes pas partis à 9h comme prévu.
Si le Hobbit a réussi à prendre son train depuis Bettembourg pour rejoindre Metz dans les temps, Fab et Mathieu qui partaient ensemble depuis Rettel se sont un peu perdus dans Metz avant de trouver le point de départ. Si on ajoute à ça un bonheur épicurien de petit déjeune ne pouvant souffrir d'aucune contrainte horaire, vous obtenez 3 chacals bien remplis sur la ligne de départ aux alentours de 10h.

Un matin sous le signe de la rigolade

Quand vous verrez la vidéo faite lors du POC, ça vous sautera aux yeux. Pendant toute la matinée, on ne fait que se marrer. Entre la tige de selle du Fab qui ne marche plus après qu'il nous ait fait 3 démonstrations, les ratés du même Fab pour trouver le parcours, Mathieu qui chante "à bicyclette", les cascades du Fab (toujours lui, décidemment), les chants de l'hymne du POC (sur l'air de Batman), franchement, on se bidonne.
Pour ceux qui l'ont déjà fait (donc Fab et moi), le parcours semble moins dur que dans nos souvenirs. Faut dire qu'à l'époque on n'était que très peu entrainés.
Pour Mathieu, c'est costaud, mais avec application et sans précipitation, il franchit tous les obstacles sans fléchir. Il y aura certes quelques poussages, mais franchement notre Castor Junior nous rend fiers.
En arrivant vers Rombas, on arrive vers la descente où Pierre avait chuté il y a 5 ans. On décide avec Fab de l'attaquer par le côté encore plus raide, et cette fois c'est Fab qui choit. Me marrant comme un con, je descends moi-même en lattéral et en dérapage non maitrisé. La chute du Fab est plus impressionante que méchante et on peut repartir.
Je commence à pousser un peu les troupes pour qu'on arrive avant Obo. Mon instinct me dit qu'il n'est pas loin.

De l'intérêt d'avoir un pate de dérailleur de rechange... sur soi !!!

Et mon instinct ne me trompait pas, car en fait Obo est à nos basques. Il eut pu nous rattraper un peu après la descente s'il n'avait pas eu la casse technique. Une vilaine branche dans le dérailleur, c'est la pate de dérailleur (hanger) qui saute.
Ca lui était arrivé lors d'une de nos dernières sorties, et du coup il en avait acheté deux : une pour réparer, une en cas de nouveau pépin. Sauf qu'il ne l'a pas prise pour le rePOC.
Alors que nous avons été accueillis triomphalement par Camille et Romane, puis par Nathalie, Flo, Eléonore et Michel, on voit Obo arriver, marchant à côté de son vélo qu'il a vaguement bricolé en enroulant la chaine autour du cadre avec une branche. Il est tout péteux car du coup il a appelé sa femme (LE Momo) pour qu'elle vienne le chercher. Elle nous rejoint avec Zouzou quelques minutes après, mais Obo ne repartira finalement pas avec elles. En effet, après quelques reflexions et se basant sur notre épisode précédent où il avait cassé une pate de dérailleur, il décide de repartir en mono-vitesse !!!

Ca bouffe, ca bricole et ça repart

On passera donc la pause entre sandwitchs, badminton à la main pour Fab et BM, et bricolage de vélo pour le Hobbit et Obo. Bien-sûr tout ceci se déroule dans la franche camaraderie typique des Chacals Verts, avec brouhaha, grosses rigolades et chariage à tout-va. Merci au Comité d'Accueil de la branche transat des Chacals : vous êtes le rouage essentiel du groupe, celui qui rapporte à bouffer ;op
Pour revenir au vélo d'Obo, on fait sauter la chaine, on vire le dérailleur, et c'est parti pour un montage en 32/18 ou 32/20 pour l'ami Obo. Ca risque d'être compliqué pour la côté de Fontoy, mais ça peut passer pour le reste.
On remet donc en route un peu en retard par rapport au planning, mais on repart bien... enfin presque... 200 m plus loin, Obo qui a déraillé 3 fois retourne son vélo et on fait sauter encore un maillon pour avoir plus de tension.
Ceci fait, on redécolle pour de vrai !

Tu veux un abricot ?

L'après-midi se passera sur une ambiance un peu différente de la matinée. Ses frasques du matin on marqué Fabrice et il s'est un peu fait mal au genou... à moins que ce soit lié à son changement de hauteur de selle juste avant le POC ? Quoiqu'il en soit, il a mal au genou, n'hésite pas à nous le faire savoir, voire à nous reprocher de ne pas nous enquérir suffisamment de sa santé (alors que lui nous propose volontiers un abricot sec de sa réserve qui semble illimitée). Par chance, Flo, Eléonore et Michel se sont amusés à nous retrouver à divers points du parcours et ont pu filer un médoc à Faby, ce qui lui soulagera un peu la douleur.
Pour Mathieu, on sent que le matin a laissé des marques. En effet, il est un peu moins fringant lors de la reprise, et l'adjonction d'Obo à notre groupe qui naturellement incite à une légère accélération du rythme n'est pas faite pour l'aider à se sentir plus facile. Il faut dire qu'on a déjà parcouru le matin l'équivalent d'une rando normale et notre ami BM n'a pas le même entrainement que le reste de la troupe.
On prend donc 2 décisions stratégiques importantes :
- ne jamais laisser Mathieu seul pour éviter le découragement.
- demander réguliérement des nouvelles du genous de Fabrice (et accepter un abricot en retour)

La côte de Fontoy

La suite du parcours se passe sans véritable incident : on s'amuse avec le Fab à descendre les escaliers, Obo râle parce qu'il doit souvent repositionner sa chaine qui saute (celle-ci étant mise à rude épreuve se détend de plus en plus, et donc saute de plus en plus), Mathieu s'accroche pour suivre, et on mange des abricots.
Lorsque nous arrivons en vue de Fontoy, Mathieu montre de forts signes de fatigue, mais conserve un esprit de battant. A tel point qu'il gravira la côté entière sur le vélo (ce que beaucoup d'entre nous n'avaient pas fait lors du POC). Il nous expliquera après qu'il se motivait en disant "allez encore 5 m et j'arrête... allez, jusqu'au poteau là-bas... allez, je peux tenir jusque l'arbre là...". Vraiment, bravo ! C'est exténué qu'il finit l'ascension, mais avec la fierté de l'avoir faite.
Pour ce qui est des autres, rien de spécial à signaler. Obo en mono-vitesse pas du tout adapté nous a tous largués, mais Fab et moi avons la fierté d'avoir pu monter la côte à un bon rythme, et sans pour autant piocher trop dans les accus.

La traversée d'Algrange

Nous arrivons alors à Algrange. Il y a 5 ans, ce passage avait été le plus dur du POC. Il y avait énormément de boue, de la fatigue : cela nous avait semblé infini. Cette fois-ci le dieu POC a été indulgent et le sol n'est pas trop mauvais. J'ai même presque réussi à monter la petite pente finale vers la porte de la Comté (mais évidemment j'ai fait un erreur technique bête à la fin... ma spécialité).
Néanmoins, ce sera dur pour BM. Il paie son exploit de la côte de Fontoy et là ne délire plus du tout. On sent que chaque obstacle est de plus en plus difficile à franchir, que chaque montée semble trop raide, que nos encouragements deviennent irritants.
Obo de son côté doit remettre sa chaine tous les 50 mètres et s'agace également. De plus, il voit le ciel qui se couvre et la nuit qui tombe, et nous invite à nous presser.
Pris entre les deux, Fab et moi ne savons pas trop quoi faire, et il n'y a pas que la météo qui tourne à l'orage.

BM jette l'éponge

On arrive enfin à la Comté, et j'explique à Mathieu qu'il y a 5 ans j'étais épuisé comme lui, et que le fait de retrouver la Comté m'avait redonné un énième souffle. Mais Mathieu n'est pas un hobbit, et il aura beau s'accrocher de toute ses forces, il jette l'éponge. On profite du fait qu'on est dans un endroit connu de Michel pour appeler la cavalerie à la rescousse, et Nathalie arrive accompagnée du père Loreng pour récupérer Mathieu et le vélo d'Obo qui n'en peuvent plus ni l'un ni l'autre.
Obo repartira sur le vélo de Mathieu.
Pendant que nous attendions la cavalerie, le soleil en a profité pour se faire la malle. Je sors donc ma seule et unique lampe et l'installe sur le vélo de Mathieu, donc d'Obo. On repart tous les trois (Fab, Obo et moi) à fond les ballons, dans la nuit et la forêt.

3 Chacals dans la nuit

On se trompe évidemment de chemin, et c'est Fab qui fera l'éclaireur (sans lumière) pour nous diriger vers Volmerange. Bon, je surveille le GPS quand même pour le retenir quand il veut partir dans l'autre sens juste parce que le chemin lui plait ("hé les copains, par ici, faites-moi confiance !").
On finit par trouver un double-single, comme dit Obo, quand on entend un bruit. Sourd et grave au début, il se met à être de plus en plus aigu, comme... comme une soucoupe volante qui décolle. Je demande aux autres ce qu'ils pensent de ce bruit, et pendant 1 à 2 secondes, je me demande vraiment de quoi il peut s'agir et je me mets à croire aux extra-terrestres. Puis le bruit s'arrête net, et après un léger silence, on entend des "BOUM BOUM" provenant d'une rave party sauvage. On explose de rire, et on réaccélère.
Après 30 minutes à 17 km/h de moyenne (à la fin d'un rePOC, c'est plutôt pas mal), on arrive à Volmerange, accueillis en héros par nos familles et nos copains. Ces derniers prenaient tranquillement l'apéro dans la rue, Lise ayant dressé la table d'apéritif sous notre belle banderole des Chacals Verts sur le trottoir. Encore merci à elle pour avoir fait patienter tout le monde en leur servant à boire et en leur filant des cacahuètes (j'avais donné pour consigne de nous attendre pour les vrais apéros ;op).

Faute de barbecue, mangeons de la raclette

Ayant prévu une arrivée tardive et un soleil couche-tôt, on a opté pour l'option raclette plutôt que barbecue.
C'est donc entassés dans ma petite maison, que nous avons fini notre aventure, atablés à la table du festin, tels les gaulois d'Astérix. Et a l'instar de nos illustres ancêtres, c'est avec un sentiment d'irréductibilité que nous pouvions dire : "le POC, j'y étais, le rePOC, j'y reétais !!!"

samedi 13 septembre 2014

Le POC : ils y sont ...

Pendant que je rédige ce petit post, nos amis se trouvent du coté de Fontoy.
Ils sont partis ce matin bien fringants de Metz.
Ils ont rejoint Rombas dans les temps pour la pause déjeuner où de nombreux supporters les attendaient.
Obo s'est joint à eux.
et la dernière fois que nous les avons vus, ils étaient en pleine forme à l'entrée de Neufchef.
Bonne chance à eux pour la suite …
Nous les attendons pour l'apéro !
Olivier vous racontera plus en détail tous les faits marquants de cette belle aventure.
A bientôt.
Michel

mercredi 10 septembre 2014

Le 3ème entrainement des Castors Juniors : l'accident

Ce dernier mercredi avait lieu le 3ème et dernier entrainement des Castors Juniors. Dernier car on voulait leur laisser une semaine de repos avant le POC histoire d'avoir un corps prêt à envoyer la surpuissance d'énergie.

Pour cette sortie, c'était Fab à la manoeuvre, et on craignait tous un peu de subir la Fab touch : des champs à traverser, des rivières, etc... bref, vous savez de quoi je parle. De plus, chez le Fab ça monte raide et de tout le temps, donc on se doutait que cela être demandeur.

En effet, après 10 km, les Castors avaient déjà parcouru 350m de D+, soit autant que lors de la première sortie en plus de 20 km. Et pourtant ils étaient fringants !

Après une petite pause pour réparer une crevaison de Fab (oui, en ce moment on aime ça les pauses crevaison), nous repartîmes en direction du chateau de Mabrouk, que Mathieu avait envie de gravir (enfin, au départ de la sortie, parce qu'au moment où on se dirigeait par là-bas, il en avait déjà assez mangé je pense). Une petite erreur d'aiguillage nous amené un peu en off-road, et il a fallu descendre un petit coteau à pied, dans la forêt. Rien de bien méchant, juste l'occasion de taquiner Faby.

La nuit à commencé à tomber sur ces entrefaits, alors on a sorti les lampes. Cette fois, tout le monde en avait une, donc pas de soucis, on est serein en terme de visibilité.

Pour rentrer, on traverse un petit village, et donc à est sur la route. Celle-ci descend et effectue un virage en S lorsqu'on aperçoit une voiture au milieu de la route, mais en perpendiculaire (enfin on ne s'en rend pas forcément compte de suite). "Voiture !" annonçai-je, et on se rabat tous rapidement sur la droite, car on ne sait pas si elle arrive vers nous ou pas. Michel se rabat comme nous tous, mais confond le trottoir avec une rigole, et souhaitant la traverser se fait piéger par la bordule. C'est la chute sur l'asphalte et à vive allure.

On s'arrête évidemment tous pour voir si tout va bien pour notre copain. Il est bien déchiré au genou et au coude, et il boite un peu. Probablement une entorse de la cheville, nous dit-il. Le mec dans sa bagnole se met à klaxonner, soit pour que quelqu'un vienne lui ouvrir la porte de son garage qui est déjà ouverte, soit pour nous faire déguerpir par qu'il se demande peut-être qui sont ces gars avec un phare sur le front. En tout cas il n'a pas l'air net, alors on bouge.

Ca va pas fort pour Michel, mais il se bagarre et pédale. On essaie de rentrer par le chemin le plus court et le moins montant, mais ça implique de la forêt et des chemins un peu techniques. Il appréhende la dernière monté pour rentrer chez Fab, qui est bien raide. Aussi notre ami le Libertin Suave part en avant à un moment donné pour rechercher la voiture et venir rechercher notre camarade blessé.

On passera ensuite une excellente soirée chez le Fab, probablement du fait qu'on sent bien qu'on en n'aura pas une similaire avant un moment.

Le lendemain, la sentence tombe : fracture en spirale de la malléole. Michel est vraiment un warrior, car quand on pense à ce qu'il a encore roulé après la chute, à son flegme après la sortie, c'est impressionant. Moi je serais sans doute encore en train de me rouler par terre en pleurnichant.

Il a été opéré le lendemain de la sortie, et tout s'est bien passé.

Alors évidemment, pas de rePOC pour lui, ce qui veut dire qu'il a "subit" ces trois entrainements pour rien, à part pour eux-mêmes. Gageons qu'il viendra quand même nous encourager lors de l'event de l'année pour les Chacals Verts. Mais le plus important est qu'il se remette bien et nous lui souhaitons un prompt rétablissement !

dimanche 7 septembre 2014

La Vosgienne à l'arrache, ça arrache...



Pendant que les VTTistes de l'équipe s'entraînent dans la boue et de nuit, et avant de les retrouver pour le PoC (cf. les autres articles), je boucle ma saison de route par une dernière cyclosportive, la Vosgienne. Et donc j'en dis quelques mots en passant...

Etant en forme au moment de l'inscription, j'ai une fois de plus opté pour le parcours long (faut bien justifier le déplacement), soit 160 km pour 3200 D+.
Et ensuite j'ai - un peu - oublié.

Beaucoup de choses sont passés par dessus... Vacances sportives mais surtout gastronomiques, rentrée pro assez chargée, cou bloqué par une sorte de grosse contracture, manque d'entraînement, j'aurais dû sentir venir la journée plaisir.

Et j'aurais aussi dû me souvenir que même si sur le papier la difficulté est moindre qu'aux 3 ballons ou à l'EDT, Stéphane, mon copain routier de Strava, bien plus costaud que moi, m'avait dit y avoir passé une de ses pires journées sur le vélo. J'aurais même presque pu le deviner d'après le profil, pas de plat, pas de roulant, juste un enchaînement montées descentes avec une 1/2 douzaine de col et des portions bien venteuses.

Mais bon. Pas grave. Avec le foncier ça le fera.

Et histoire d'être bien au top, quelques idées géniales de dernière minute. en vrac :
* le triple giant en dernier repas la veille au soir,
* une salade de pâtes immangeable au petit déj le matin, qui me rend à moitié malade et ne me permet d'ingurgiter qu'une banane avant le départ,
* un coucher bien tardif.
* le choix du petit tee-shirt thermique sous le maillot qui fait que quand il fait froid, t'as froid quand même, et quand il fait chaud, tu ne peux rien enlever...
* la non lecture du road book, et donc une méconnaissance totale des cols à enchaîner, kilométrage et altitude. Malin.

Bref, je pense que mon cerveau voulait vraiment que j'en ch.. bien comme il faut...

Et donc c'est ce qui s'est passé. 

On attend le départ au son des trompes du Ballon d'Alsace...
1400 participants et quelques
Brico Leclerc nous souhaite un bon envol

Départ dans le dur direct sur le col du Hundsdruck (ils sont où, les 2 kilomètres en ville pour se chauffer), montée du Ballon d'Alsace par la route forestière, celle qui n'est pas goudronnée partout (cross country style !), et fringale dans le Col du Page (normal, avec juste une banane dans le bide), où je me sens littéralement scotché à la route, moi qui monte pourtant correctement... Ça commence bien...

Heureusement qu'il ne reste que 100 bornes, parce que mon estomac aura toujours un ravito de retard ;-). Ah oui, mais dans les 100 bornes, y'a encore 3 bons gros cols et une double montée sur la route des crêtes. Zut.
Plaisir, plaisir...

dans le Vieil Armand

Après, j'me souviens plus, y'a comme un trou. Mais j'ai trouvé l'arrivée !

Bref, une belle journée de bonne grosse souffrance sur le vélo. Mais un résultat pas si dramatique en y regardant de plus près. 23km de moyenne pour finalement 158km et 3250m de D+, et un peu moins de 7 heures d'effort (la gagne se joue un peu en dessous des 5h). Peut-être que l'impression de difficulté a été amplifiée par un plateau vraiment relevé ?
Ah ben elles étaient là les coquines... 
Elsass Cola !

Resteront de superbes paysages, un très joli parcours, une belle orga, et une météo enfin au top !
Et surtout, faut que je l'avoue, j'adore dérouiller comme ça ! :-)

Maintenant, révision du bouzin, montage des roues d'hivers, et direction le VTT pour une semaine au moins !

mercredi 3 septembre 2014

Le 2nd entrainement des Castors Juniors

Et en ce second mercredi d'entrainement, c'est bien à 5 et sur le parcours Single des Carrières que nous sommes partis.
Evidemment, même si on est parti tôt du travail, on a eu des bouchons. Chacun a tracé sa route par ses propres raccourcis, mais on est tous arrivés 30 minutes plus tard qu'espéré chez moi.
Là, chacun se prépare, plus ou moins vite, et mon instinct me souffle de prendre mes lampes. On part plus tard que prévu, le soleil commence déjà à se coucher tôt, il suffit d'une crevaison pour se faire piéger. J'accroche donc une de mes LowGravity sur mon vélo, et je fourre l'autre dans le sac de Fab.

Tout se passe bien au départ. On gravit la monté du Godillard sereinement, on redescend gentiment vers Tétange, on s'engage ensuite à nouveau dans la forêt. Et c'est là que ça dérape.
Je commence par perdre ma gourde. Pas de chance, mais pas grave, j'ai bon espoir de la retrouver au retour puisque je pense l'avoir perdu à l'entrée de la boucle (ce qui ne se produira pas).

Ensuite, je me rends compte qu'on passe par le Devers, et ensuite par Wall-e. Le premier est une des descente les plus techniques du coin, l'autre un bon mur montant. Je ne me rappelais pas qu'ils faisaient partie du parcours, et je n'avais pas l'intention d'y emmener les castors juniors. Fab et moi les avertissons avant, et tout se passe sans encombre, bien qu'à pied pour nos amis.

Arrive le moment fatidique de la Grosse Motte. La Grosse Motte, c'est un endroit sur le retour de la boucle qui fut naguère vraiment sympa. Un petit single montant qui tortille dans la forêt, qui enchaine sur un single descendant très fun. Seulement, les bûcherons ont escavé une énorme route pour leur permettre d'accéder à la colline, et ce en travers du single descendant. Je l'ai découvert l'an passé alors que je déboulais à fond les ballons et je m'étais fait une belle frayeur. En effet, le chemin disparait soudain, laissant place à une abrupte pente d'environ 3-4 mètres. Fab est persuadé de pouvoir la descendre sur le vélo, ce qui ne me parait pas impossible si on fait abstraction de la qualité merdique de la terre, des nombreux cailloux jonchant la pente et du fait que celle-ci ne se redresse pas progressivement à la fin mais de façon assez brutale. Aussi, à chaque fois qu'on y passe, Fab reste plusieurs minutes en haut, disant qu'il va le faire, prenant de l'élan, changeant d'angle d'attaque, de piste d'entrée. La différence cette fois-ci est qu'il a d'abord incité Jean-Yves à le faire. Pendant ce temps, Michel, Mathieu et moi, étant descendu à pied, les encourageons à la prudence et leur demandons de descendre comme nous, à coté du vélo et en un seul morceau... ce qu'ils firent quelques minutes plus tard, non sans que Fabrice insiste encore un peu après le renoncement de Gros Paquet.

Je décidai ensuite que ce serait la dernière fois que je passerais là. En effet, le dernier intérêt de ce chemin résidait dans le petit single montant précédent la descente, mais ce chemin est en train de se refermer, les passages s'étant raréfiés depuis la destruction du chemin descendant. Les ronces et les branches ont repris leur droit et même l'ascension n'est plus amusante. Ca ne vaut donc vraiment pas la peine de risquer l'intégrité physique du Fab, donc je n'irai plus.

Au moment de remettre en route, après que le Fab soit descendu en glissant sur ses pieds dans la pente tel un surfeur, Michel constate qu'il a crevé. Quand je vous dis que j'ai le flair !!! Il change donc sa chambre à air, laissant le temps au Fab de continuer à étudier la pente mais cette fois par en bas. Le soleil profite de cet interlude pour se coucher, et on sort les lampes.
Par chance, Michel avait la sienne dans le sac, et on continue notre chemin avec 3 lampes pour 5 chacals. Pas évident, mais jouable.

On décide de rentrer au plus court, et je ne vois pas plus direct que la Pute de Rumelange. On s'y engage donc, mais très rapidement on doit poser pied à terre, le terrain glissant et l'absence de visibilité ne permettant pas une ascension sur le vélo.

On traverse ensuite le chemin du Dieu POC, à la boue éternelle (y compris en période de sécheresse). Celle-ci est particulièrement dense en cette période humide, et sa traversée est des plus compliquées. Il fait nuit noire dans le bois, on entend les chouettes hululer : c'est fun. Je me réjouis que Mathieu, Michel et Jean-Yves découvrent le VTT nocturne, même si ça mériterait un peu plus d'éclairage. On termine la rando cote à coté pour éclairer tout le monde, ce qui est assez périeux dans la descente de la Pucelle.

Arrivés chez moi après ces presque 30 km et 500m de D+, on se jette avec déléctation sur les lasagnes que nous a préparé Eléonore (merci encore !!!), et nous passons une excellente soirée à refaire la rando et à anticiper la prochaine qui promet d'être encore plus épique : c'est à Rettel et c'est Fab aux commandes !!!

lundi 25 août 2014

L'entrainement des Castors Juniors

Le rePOC approche à grands pas et il est temps de faire un point sur l'état des troupes.

Pour ce qui est d'Obo, Fab, Pierre et moi, pas de soucis, on a bien roulé ces derniers temps. Il suffit juste que Pierre soigne son entorse de la cheville et arrête un peu de se blesser.

Jean-Yves nous a malheureusement annoncé sa non participation au POC, pour cause d'autre chose prévu ce jour là.

Concernant Carlito, on ne sait pas dans quelle partie du monde il se trouvera le 13 septembre. Je ne désespère pas de le faire venir, mais il va falloir que je l'harcèle un peu. En tout cas je sais qu'il se maintient en forme d'une façon ou d'une autre (une obscure sorte de footing avec des exercices sur le mobilier urbain...)

Michel a fait quelques promenades le long de la Moselle. Mathieu, quant à lui n'a pas roulé depuis l'an dernier. Néanmoins, ces deux chacals là on manifesté l'envie de participer à ce grand événement, et je ne peux que les en féliciter. Ce qu'il leur manque, c'est un peu d'entrainement et la motivation pour s'y mettre. Qu'à cela ne tienne, on va leur fournir les deux !

Mercredi dernier, tous les deux ont été convoqués pour la première partie de leur entrainement. Pour celle-ci, les Castors Juniors (c'est désormais le nom de la nouvelle branche des chacals dont ils font partie) ont eu l'occasion de réaliser 3 ascensions : la monté du Godillard, la First Lady et la monté du Single Cross. Initialement la First Lady n'était pas au programme, mais j'ai vite vu que nos amis avait de l'énergie à revendre, aussi on leur a offert une prolongation.

Et bien je peux vous affirmer que je suis confiant sur la réussite de nos compères. Les 3 ascensions on été réalisées (un peu de marche dans la First Lady mais cela n'est pas rédibitoires), mais également quelques descentes, avec le Godillard, la First Lady (coté descendant) et le Single Cross. Bon, il y a eu quelques accrobaties, mais globalement nos amis se sont arrachés en monté et amusés en descente : exactement ce qu'on recherche sur nos biclous !

On aura parcouru 21.7 km pour pas loin de 300m de D+. Pas mal du tout pour un début !

Prochaine étape de l'entrainement des Castors Juniors ? Mercredi, avec l'ami Jean-Yves en guest star (en plus de Fabrice qui était déjà présent lors de la première étape). On va augmenter un peu la distance et le D+ pour arriver à presqu'un demi-POC : 28.7 km pour 450 de D+ sur la trace "Singles des Carrières". Ca va faire un peu plus mal au pates, mais c'est pour leur bien !

Je ne sais pas si on peut accéder à l'activité Garmin Connect sans être loggé, mais je mets un lien d'une fois précédente où j'ai roulé sur la trace "Singles des Carrières"

http://connect.garmin.com/modern/#activity/476166874

lundi 18 août 2014

Ah qu'elles sont jolies les Vosges de mon pays...

Lai Lai Lai Lai Lai Lai Lai Lai Lai Lai...

Quand on était dans les Alpes, notre chacal en chef Le Hobbit répétait fréquemment que les Vosges n’ont pas à faire de complexe, notamment sur un plan technique (à priori la piste Victor Mimile ? soutient toutes les comparaisons ;-)).

Sur un plan physique, c’est tout aussi costaud : en 220 km aux 3 ballons on arrive à dépasser les 4000 D+, et sur le Tour de France, les quelques étapes qui s’y sont déroulées ont dû laisser de joyeux souvenirs aux coureurs.

Et sur un plan esthétique, je ne résiste pas à poster quelques photos de ma petite virée en famille d'hier (http://app.strava.com/activities/181661559).

Bref, vive les Pyrénées, vive les Alpes, vive les Vosges, que ça monte et / ou que ça descende !!






lundi 28 juillet 2014

Le pari de Pierre

En janvier dernier, Pierre était dans un trip "pari". Pour se motiver à faire des trucs, il pariait avec les gens. On se rappellera d'un pari perdu dès le premier ou deuxième jour contre Anjie sur le fait d'arriver tôt au travail par exemple.

Un midi de janvier, donc, Pierre discutait avec Fab et Mathieu sur le fait de revenir en forme sur le vélo après sa convalescence et l'hiver, alors que d'autres, comme moi, n'avaient pas coupé pendant la période froide. Afin de se motiver à se réentrainer, il pris alors le pari de battre 5 de mes KOMs d'ici son anniversaire, autrement dit le 05 août.

Pour les non initiés, KOM veut dire King Of the Mountain.
Il s'agit d'un titre très officieux, mais néanmoins gratifiant, attribué par le site strava.com à celui qui a réalisé le meilleur temps lors de l'ascension d'une côte (ou pour la descente la plus rapide dans le sens inverse). Ces temps sont issus des relevés GPS que chaque coureur envoie sur le site strava.com pour suivre ses performances.
Le KOM est donc celui qui est monté le plus vite, mais par abus de langage, on appelle aussi KOM le record réalisé ("ouah ! J'ai battu un KOM hier !").
Le morceau de parcours délimité afin de mesurer le temps des coureurs est appelé segment. En général il démarre en bas de la côte, et finit quand celle-ci s'arrête de monter (on inverse pour les segments de type descendants). Mais en fait, on peut définir tout type de segment, même sur du plat. Certes, c'est nul, mais on peut. Pour le pari, Pierre parlait de segments de type ascendants, les descentes n'étant pas forcément sa spécialité, sauf dans le domaine très spécifique du vol plané.

Il s'avère que l'été dernier, j'ai battu pas mal de KOMs(donc ici dans le sens "le meilleur temps réalisé sur un segment") autour de chez moi, et donc l'idée de Pierre était de battre 5 d'entre eux. On ne me demandait évidemment pas mon avis, mais je le donnais, évidemment, quand même : et si pendant ce temps j'améliore mes KOMs ?. Car perso, j'avais pas super envie de me les faire piquer. Et si quelqu'un d'autre les bats ? Il a donc été décidé que le but de Pierre serait de battre mes meilleurs temps établis sur 5 segments strava durant l'été 2013.

Il restait également à définir quels 5 segements. Il a été décidé que Pierre en choisirait 2, Mathieu et Fab 2 également, et moi 1, histoire que je n'ai pas l'impression de ne servir que de lièvre dans cette histoire.

Bien-sûr, au fur et à mesure du temps, les règles du pari auront été affinées, les segments choisis, et voici en détail les termes de ce pari.
  • En cas de victoire, Pierre recevra 25 euros de Fab et 25 euros de Mathieu
  • En cas de défaite, Pierre donnera 25 euros à Fab et 25 euros à Mathieu
  • Pierre a jusqu'au 05 aout 2014 à 23h59min59sec pour battre la totalité de ces 5 temps de référence, date de strava faisant foi
  • Tout obstacle rencontré sur le parcours (arbres, pierres, cacas de chats,...) pouvant gêner les KOMs doit être géré par Pierre et ne pas servir d'excuse pour un éventuel décompte du temps perdu ou pour changer le KOM à battre
  • Les 5 segments choisis, ainsi que les temps de référence à battre, sont les suivants
A ce jour, Pierre n'a battu aucun des ces temps et il ne lui reste qu'un peu plus d'une semaine pour remporter ce pari.
Il vous dira qu'il a déjà gagné, car son véritable but était de se remettre en forme, et les temps réalisés lors de ses essais il y a environ un mois sur la Bitchy et la Mal Nommée était très bons (à une trentaine de seconde des temps de référence).
Seulement, il n'a toujours pas battu un seul de ces temps, et l'horloge tourne.

Fab et Mathieu se frottent déjà les mains à l'idée de cet argent facilement gagné.
Mais Pierre a de l'orgueil ! Il lui reste 9 jours où tout est encore possible !
Réussira-t-il ce pari ? Battra-t-il les temps du Hobbit version 2013 (car le 2014 est un meilleur cru, n'en doutons pas une seconde ;op) ?
La réponse dans 10 jours... ou MOINS !!!

mercredi 23 juillet 2014

Riders on the storm, ou l'étape du Tour Pau - Hautacam en videos



Et pour jouer à me retrouver (faut m'avoir vu en photo dans l'article précédent pour avoir une chance) :
Regarder Olivier Boulanger - Etape du Tour 2014

Les séquences videos sont prises un peu large avant et après mon passage, mais celles du Tourmalet permettent bien de découvrir les conditions météo !!

Riders on the storm, ou l'étape du Tour Pau - Hautacam



Mais qu'est-ce donc que l'Etape du Tour, me direz-vous ? Eh bien comme l'explique son propre site, http://www.letapedutour.com, « c'est une épreuve créée en 1993 pour proposer aux cyclistes amateurs de se tester sur le parcours d’une des étapes de montagne au programme du Tour de France ». L’organisateur est d’ailleurs celui du Tour, en l’occurrence ASO.
Cette course est rapidement devenue la référence en matière de cyclosportive, plus de 12000 participants, et 80 nationalités représentées. Et moi j’ai été tenté dès que j’ai eu connaissance du concept ;-).

Cette année, le parcours retenu est celui de la 18ème étape, Pau - Hautacam, avec en vedettes les ascensions du Tourmalet et d'Hautacam.



148 km et 3600m de dénivelée, c'est dense mais pas très difficile sur le papier, moins en tout cas que les 3 ballons courus en juin (218km et 4000m de dénivelée), mais au–delà du dépassement de soi, c’est l’occasion :
  •  de se mesurer à des cyclos du monde entier, sur routes intégralement privatisées,
  • de dépasser les 2000m d’altitude sur le vélo,
  • d’enchaîner 2 cols hors catégorie et de prendre 1500m de dénivelée d’un bloc dans le Tourmalet,
  • de pédaler dans des paysages grandioses de haute montagne (la suite montrera que ce n’est que pure théorie),
  • d’avoir un prétexte en or pour passer de super vacances dans les Pyrénées et le Pays Cathare (principal argument retenu par mon Momo).

Arrivé sur place la veille, je ne suis pas vraiment rassuré. En effet, la route a été longue (11h en 2 étapes dans les bouchons, vive les vacances en France !), mais surtout l’organisation a envoyé à tous un mail à l’objet peu ambigu, « météo warning ». Et c’est vrai que les orages violents et les fortes pluies sont constamment annoncés depuis quelques jours… Pile pour le dimanche. C’est moche…
Silence maintenant, faut que le vélo se repose !!
Je suis néanmoins présent dans mon sas le D-Day, prêt à partir dans les temps, mon Momo m’ayant déposé à 2 km du départ et même rejoint sur la ligne. J’ai fait le choix – après moultes hésitations – de partir en veste thermique et gants en néoprène, et je suis visiblement le seul, sous un soleil finalement assez présent à 7h du mat’. Le doute m’assaille, mais plus de possibilité de faire machine arrière.
C'est qui le gros malin qui a pris sa tenue d'hiver ?
10000 participants, c'est beaucoup...
Les départs sont donnés vague par vague, toutes les 12 minutes, par sas de 1000 participants. Je n’ai que le dossard 6746 – ma bonne perf. des 3 ballons n’ayant pas été prise en compte – mais ça n’a que peu d’importance puisque le classement est établi par puce électronique sur le temps réel. Et l’organisation est vraiment impressionnante, c’est dans le respect du timing à la minute prêt que mon sas se vide.
Le départ au goutte à goutte...
Le début de course est assez surprenant : ça part lentement, les pelotons mettent du temps à se former, et une certaine impression de flou domine sur les 70 premiers kilomètres, 2 côtes de 3ème catégorie permettant tout de même de s’échauffer. Voire même de chauffer car contrairement aux prévisions, il fait bon, très bon, et je tente péniblement de survivre en ouvrant grand ma veste, gants dans les poches… Mais ça ne suffit pas vraiment, je transpire toute mon eau, et en 50 km j’ai déjà pratiquement vidé mes deux gourdes. Bref, je commence à regretter sérieusement mon choix de tenue, mais la suite me rassurera bientôt !
Fait chaud !!!

En effet, dès Bagnères de Bigorre, les 1ères gouttes de la journée tombent. Et à mon grand plaisir – du moins dans un 1er temps, après, comme pour toutes les bonnes choses, on se lasse – ça ne fera qu’empirer. Les 1ères rampes du Tourmalet se fondent sous un léger crachin, mais dès que la route se relève à Sainte Marie de Campan, le ciel nous tombe sur la tête. Des trombes d’eau qui ne nous quitteront plus jusqu’au pied d’Hautacam.

Sur un plan purement sportif, qu’en dire ? Que le Tourmalet c’est un col hors catégorie, long et assez pentu (17 km à 7,3%), avec une première partie plutôt tranquille, et 8 deniers kilomètres au-dessus de 9%.

Mais la pente ayant le bon goût d’être régulière, ça passe vraiment bien en rythme, au milieu de rangées interrompues de camping-cars attendant déjà les pros avec 5 jours d’avance (ne jugeons pas, ils ont la gentillesse malgré le froid de nous encourager assez bruyamment !) !
Fait plus chaud du tout...
L'alimentation, c'est important, par tous les temps... ;-)

On prend quelques secondes pour le selfie tout pourri au sommet...

J’arrive donc au sommet avec quelques minutes d’avance sur mes prévisions malgré les aléas météo, un petit selfie avec le géant derrière, et c’est partie pour la descente. Eh bien celle-là, elle ne fera pas monter la moyenne : 6°C, des bourrasques, de la flotte à n’en plus finir, une visibilité parfois limite, bref, c’est du 25, 30, 35 km/h max pendant… …longtemps… Merci aux bénévoles hyper-nombreux qui veillent partout où il y a danger, frigorifiés eux aussi. Et que dire des pauvres concurrents qui ont prévu un simple micro coupe-vent (et qui gelaient déjà sous les paravalanches dans la fin de l’ascension !)… Quant aux paysages grandioses, on n’en voit absolument rien. Le sport à l’état brut ;-).

Bref, c’est relativement décimés que nous arrivons dans la vallée et au pied de la dernière grosse difficulté. Le soleil est de retour, il fait chaud à nouveau, et la foule est vraiment dense et bruyante dès le virage à droite qui lance l’ascension. C’est presque grisant. Mais pas autant que d’être surpris d’entendre son Momo crier « allez Doudou » dans la 1ère rampe. Me voilà boosté pour attaquer les 14 derniers km à presque 8% de moyenne.
L'entame d'Hautacam, seul moment de répit météorologique...
Hautacam, c’est tout en ruptures de pente. Impossible de trouver un rythme, on alterne entre pourcentages plus doux et véritables murs. Impossible d’en garder, il faut y aller « à l’arrache ». Et au moment où je commence à surchauffer à nouveau (si vous avez suivi, on a retrouvé le soleil au pied d’Hautacam ;-)), la pluie fait son come-back.
A l'attaque dans Hautacam
Un déluge à nouveau. La température retombe à 8°C. Décidemment, je suis béni des dieux. Les derniers kilomètres n’en seront que plus épiques, serpentant à nouveau entre les caravanes agglutinées. Je coupe la ligne d’arrivée avec un temps de 7h05 d’après mon Garmin. Ca me semble immédiatement très honnête, mais pas le temps de se reposer sur ses lauriers, il faut encore redescendre au village arrivée avant d’être définitivement congelé !

C’est de retour à l’hôtel que j’aurai donc les résultats définitifs :
  • 12000 inscrits,
  • 10000 partants (2000 raisonnables ayant préféré ne pas affronter la météo !),
  • 8453 finishers (dont les derniers en près de 12h !!!),
  • Et je termine donc 2933ème, vraiment satisfait du résultat !

Espérons que le tour jeudi aura meilleur temps !!



mercredi 16 juillet 2014

Nos amis les animaux

Quand deux Chacals Verts sont de sortie, quoi de plus naturel que de croiser d'autres animaux ? Partis avec le Fab pour faire les 38 km des Terres Rouges, nous avons eu le plaisir de croiser une faune très intéressante, voire parfois un peu flippante.

Tout a commencé après quelques centaines de mètres, où arrivant sur un chemin menant vers la forêt nous avons vu celui-ci traversé par un serpent de plus d'un mètre. Probablement une couleuvre d'après Faby, mais franchement un bazar énorme comme je n'en avais jamais vu en liberté,seul de surcroit. En plus, ça se déplace super vite se truc là. Ca rampe pas, ça glisse façon overcraft. Brrrrrrr !!!  Ca fait froid dans le dos !

Continuant notre chemin, je roulais pas mégarde sur un autre serpent, mais cette fois bien plus petit. Sans doute une vipère ! Par chance, elle n'a mordu ni mes jambes, ni mes pneus (j'aurais du aspirer le venin et la caoutchouc ça n'a pas bon goût).

Plus tard, sortant de la forêt pour entrer dans la ville de Kayl, on croise un pré avec une vache meuglant. Fab me dit, regardant de l'autre côté: "regarde, un veau !". En fait le veau a du se barrer du pré et n'était pas en mesure d'y retourner. La vache l'appelait, lui répondait, mais il était là, sur le chemin, tout couillon. Sans réfléchir une seule seconde, Fab saute de son vélo et sonne à la maison d'à côté. "Ils connaissent forcément le fermier !", me dit-il. Une dame sort, et dit au Fab "ouich, je le connaich maich che ne chais pach son numéroch". Fab lui demande s'il habite loin et elle lui répond que nonch... euh, que non, c'est pas très loin, il faut aller rue principale vers la ville, y'a une église, c'est pas loin, sur la droite. "Ok on y va !" répond-il, et il file comme le vent sur sa monture.
Moi, j'ai rien compris aux indications de la dame. Et je suis persuadé que le Fab non plus, mais il a vu une église au loin, donc tel le candidat de pékin express ou de la carte au trésor, il fonce ! Je le suis donc, mais sans trop de motivation. On ne trouvera jamais ce fermier !
Je rattrape le Fab alors qu'il a arrêté un homme dans la rue. Sa question "Y a-t-il un fermier dans le coin". Bin oui, y'en a un, faut remonter, prendre un pont à droite, puis à droite à nouveau, et là il y a une ferme. Cette fois Fab demande si c'est loin, genre 500 mètres. Le gars dit que non, beaucoup moins. On file. 500 mètres plus loin, on arrive au pont... on prend à droite, puis à droite, et là on trouve la ferme ! Evidemment, personne. Fab ne change pas son principe, il sonne à côté. On trouve une vieille dame, qui connait le fermier, n'a pas son numéro mais va appeler sa mère. Là, Fab décide que sa mission est accomplie et on reprend notre route vers notre trace initiale. Il est fier, le Fab. Sauveur du monde, des ti nenfants et des animaux !
On repasse à coté du pré, où d'autres voisins étaient là. Ils nous indiquent qu'ils ont appelé la mère du fermier. Ah ? Cool...

Revenus sur notre trace après cette petite aventure, on se retrouve sur une chemin de sous-bois avec le soleil en face. Il commence à se coucher et on ne distingue donc que des formes. C'est là que surgit à 5-10 mètres de moi un gros félin (plus gros qu'un chat, plus petit qu'un chien). Il descend la pente à ma gauche, traverse le chemin, et continue sur la droite, le tout en bondissant tel un gros chat, mais version rapide et précise. Fab me dit que c'est surement un lynx. Je ne savais pas qu'on avait ça par chez nous.

Enfin, une fois la rando finie, nous reprenons nos voitures pour aller chasser notre nourriture (un kebab). Que voit-on sur le trottoir, longeant le mur des maisons ? Un renard !!! Et oui, il parait que de plus en plus, dans les villes en bordure de forêt, les renards sortent du bois et flânent sur les trottoir à la recherche de poubelles. C'est triste, mais ça reste joli, un renard.

Et voilà, une sortie très orientée vers nos amies les bêtes ! Pour ce qui est du vélo en lui-même, que dire : de belles montés bien avalées, de l'attaque dès que ça descend un peu, bref, la branche crétine des Chacals Verts a fait le job, comme d'hab' !

jeudi 3 juillet 2014

Stage Enduro dans les Vosges avec Rémy Absalon pour Fabaloose et le Hobbit

Après l'expérience inoubliable de l'année dernière, nous avions décidé avec Fab de retourner cette année faire un stage Irwego d'Enduro dans les Vosges avec Rémy Absalon. Mais avant de vous parler de cette journée, il faut que je revienne sur la façon dont elle fut organisée.

Mi-décembre, Irwego publie son calendrier des stages, et propose une réduction pour les inscriptions avant Noël. Fab et moi sommes à l'affût, et dès la publication de ce planning, nous regardons les dates qui nous intéressent. Nous n'en trouvons qu'une seule, le 16 juin. Je remplis donc le formulaire d'inscription pour Fab et moi, et attend avec impatience une réponse m'indiquant que tout est OK. Je reçois un retour de Rémy, qui me dit que malheureusement ils ont un groupe ce jour là, que le stage est complet, ce qui est dommage quand on sait que c'est ma seule date possible (je l'avais précisé), mais qu'il devait avoir une confirmation finale de la part du groupe, donc qu'il restait une mince chance. Il pourrait me redire en milieu de la semaine suivante (soit aux alentours de Noël).

Je suis évidemment bien deg', et décide de pourrir la tronche de Faby. En effet, il a trop la loose cette année : il ne peut pas faire les Crapauds, la seule date de stage convenant à tous les deux n'est plus disponible, ... Celui-ci, habitué à mes râlâges, prend mes remontrances avec beaucoup de philosophie, m'accordant qu'en effet, tout ne se passe pas trop comme espéré en ce moment côté vélo pour lui.

Arrive Noël, je n'ai toujours pas de nouvelles de Rémy et je me dis que c'est mort. Lorsque je reçois mes cadeaux (nombreux comme toujours), je trouve parmi ceux-ci une enveloppe, délivrée par le "Père-Noël diabolique". Je l'ouvre et découvre un "bon pour un stage enduro avec Rémy Absalon". Ma première réaction est de me dire qu'il est bien diabolique ce père-noël. Il m'offre un cadeau qui ne peut avoir lieu. Lorsque derrière le bon, je découvre un contrat signé indiquant la date du 16 juin 2014, je mets du temps à comprendre la machination. Lise a en fait contacté Rémy pour lui demander de faire semblant que le stage était complet afin de me faire la surprise. Il a accepté la mission et est donc rentré dans son jeu. Fabrice était aussi dans le coup, et lui qui a la réputation de ne pas savoir garder un secret a bien joué son rôle, notamment quand il en prenait plein la tronche avec sa loositude.

Alors à nouveau, je remercie les trois conspirateurs : Lise, Fab et Rémy. La surprise et la joie étaient grandes.


En avril, je reçus un appel téléphonique de Rémy, m'annonçant qu'il ne pourrait pas maintenir la date du 16 juin. Panique à bord ! Heureusement, il a pu nous proposer une autre date qui convenait, à savoir le 30 juin. Ouf !


Nous voici donc le 30 juin à Saint-Etienne-Lez-Remiremont, avec le Fab, après avoir passé un bon week-end en familles à Gerardmer, une soirée au Black Pool de Remiremont et une nuit d'hôtel au magnifique Ibis Budget, prêts à affronter à nouveau les montagnes des Vosges !

Le groupe est composé de 7 stagiaires "débutants". En fait, à part l'un d'entre nous, tout le monde s'est déjà essayé à l'enduro et certains sont même venus avec leurs propres vélos.
Rémy nous fait prendre la même première descente que la dernière fois, qui commence d'ailleurs par une montée. Cette année, mon vélo est un Lapierre Spicy 216, équipé de plusieurs plateaux. La montée est donc moins douloureuse. Par contre pour ce qui est de la descente, le débattement est moindre et l'angle d'attaque moins prononcé que sur le Commencal Suprême dont je disposais l'an dernier. Les pédales plates dont il est équipé sont également moins performantes. Elles ne disposent pas de petit picots qui retiennent la chaussure. Or, il pleut en ce matin du 30 juin 2014 sur nos chères Vosges, et donc les pédales sont glissantes. Je le paierai sur l'atelier de saut : alors que je tends mes bras et positionne mes fesses en arrière pour bien stabiliser l'engin, je glisse sur une pédale, me retrouve trop en arrière et atterrit avec l'entre-jambe posée sur le pneu en rotation... Autant vous dire que cela n'est pas agréable ! Mais je ne suis pas tombé !!! :o)


Fab est équipé du même vélo que moi, mais avec des freins moins performants. Mais comme il était en mode "no brake, no brain", il a toujours été le premier volontaire sur tous les ateliers tricky. Par exemple quand il s'agit de prendre un raidar au milieu des fougères, sans visibilité, le Fab est ultra-motivé. C'est d'ailleurs à cette occasion qu'il a découvert que ses freins n'étaient pas très surs. Nous, en haut de la pente, on se disait bien qu'il allait un peu vite. Rémy dira : "c'est vrai qu'il avait un on rythme...". Il est quoi qu'il en soit arrivé indemne en bas, je ne sais pas par contre si on peut dire la même chose de son slip ;op

A l'issue de cettre première descente où Rémy jauge un peu le niveau, il nous trouve suffisamment aguerris pour nous emmener sur des chemins plus techniques. On enchainera 4 descentes dans la matinée (1 de plus que l'an dernier), et 4 dans l'après-midi (également 1 de plus que la dernière fois), ce qui montre que le rythme était supérieur. Il faut dire que le groupe était plus petit et assez homogène (et qui plus est composée de personnes très sympas, ce qui ne gâche rien !). Ca descendait assez fort, et pourtant les chemins empruntés me semblaient plus costauds que l'an dernier. Une mention spéciale à la Victor Mimi, où on a bien travaillé les virages en épingle.

 
Durant la pause de midi, on a eu la chance d'avoir du soleil et une table de pic-nic sèche. Là, ça parle évidemment vélo, mais pas que. Un bon moment de convivialité, des bons sandwitchs et une tarte au myrtilles chanmax ! Merci encore Gwen, qui après 12 années d'expérience est le champion de la quantification du sucre pour un groupe de 7 + 2 accompagnants ! :o)

Au bilan, une superbe journée. Certes, ce n'était pas la même émotion que la première fois où on découvrait la pratique et on rencontrait notre idôle, et les vélos étaient moins à notre gout; par contre on a pu constater qu'on avait progressé (ce qui fait bien plaisir), on a approfondi notre technique sur les virages et les freinages, on a tenté (et réussi pour le Fab) un saut, et franchement on a pris des chemins où même à pied je n'imagine pas me risquer hors contexte.

Rémy nous en a encore mis plein la vue à chaque fois qu'il était sur le vélo. Dans une descente de pierrier détrempé, il semblait godiller entre les roches. De l'art !


Après s'être dit au revoir et changé sur le parking du Leclerc (tout nu devant les ménagères !!!), on repart vers notre chez nous, non sans klaxonner le pauvre Rémy de corvée de karcher pour les vélos. Dans la voiture, nous chantons très fort l'hymne national de la France qui s'apprête à affronter le Nigéria, puis Fab s'endort au son des commentaires radios du match.

Bref, nous rentrons bien lattés mais ravis de ce nouveau stage enduro, et gageons que celui-ci ne sera pas le dernier !

lundi 16 juin 2014

Et 1, et 2, et 3 ballons !



Allez les chacals, un peu de gomme sur le goudron, on part s’amuser aux 3 ballons.
Petite note préliminaire, les 3 ballons, c’est pas un de rouge, un de blanc et un de rosé. Non, non. C'est du gros, du solide, du bien copieux qui coupe la faim. Surtout en version master. Et après avoir couru la version senior l'an dernier (cf. ce post), j'ai été pris d'une irrépressible envie de m'y frotter.



J'avais à la fois de très bonnes raisons...
  • C'est une bonne préparation pour l’étape du tour du 20 juillet,
  • C'est un super moyen d'oublier la route verte de la méga loose et la non-inscription aux Crapauds,
  • C’est sympa de partir vers une forme d’inconnu, surtout quand on est en forme ;-)
  • L’enchaînement Ballon d’Alsace et Grand Ballon à l’automne dernier m'a laissé un super souvenir.
...et quelques tout petits sujets d'inquiétude...
  • Je n'avais jamais dépassé 170 km et 3000m de D+,
  • Je n'étais pas complètement familiarisé avec ma nouvelle selle, et sur des sorties de 8h et plus c'est important d'être postérieurement en confiance,
  • J'avais un séminaire un peu sportif la veille,
  • Et j'ai une sorte de scoumoune de l'espace qui m'accompagne sur le vélo depuis le début de l'année (depuis le dernier post, encore une crevaison et une casse de patte de dérailleur en pleine forêt, heureusement en présence de l'auto-proclamé président des chacals, et accessoirement bouclard ambulant en chef)...
Mais heureusement les bonnes raisons l'emporte toujours, pour la bonne raison qu'elles sont bonnes.

Bref, le parcours master c’est :
  • Un plateau relevé, et une énorme participation (3369 inscrits), qui permet de voir que la France n’est que le 4ème pays des épreuves marathon, après la Belgique, la Hollande, et l'Allemagne,
  • 213 km et 4300m D+ officiels (la 6ème cyclosportive nationale en terme de D+),
  • Un parcours qui a inspiré les routes du tour de France par ses difficultés (avec la planche des belles filles jusqu’en 2012, et le col des chevrères depuis 2013),
  • 3 ballons  (Belfahy, le Ballon d’Alsace, le Grand Ballon) et 7 cols (les Chevrères, la Chevestraye, le Hundsruck, Amic, Oderen, le Ménil, les Croix) au programme,
  • Et quelques autres joyeusetés non répertoriées, comme cette sympathique montée à plus de 10% sur 2 km au 200ème km.
  •  
J’arrive la veille dans mon camp de base, l’abbaye de Saint Colomban, à 2 km du départ. Entraînement bien supérieur à l’année dernière (8000 km sur les 12 derniers mois, presque 4000 en 2014), équipement complet (cartouches CO2, chambres à air, pneus indestructibles), toutes les chances sont de mon côté.

Ma chambre de nonne
L’organisation est bien meilleure que l’année dernière : accueil parfait, sas de départ bien indiqués, pas de bousculade, à 7h25 on est déjà sur le vélo.

Plus de 3000 partants sur le master
Le golden chacal brille déjà ;-)
La journée va être longue, je pars donc sans euphorie : l’objectif est de finir en bon état, dans un mode « rando » qui permette de profiter de cette belle journée. Et donc de progresser de ravito en ravito, étape par étape.

  • Du départ au sommet du col des Chevrères (40km, 1000D+)
J’attaque l’œil sur le cardio, mais 36km/h sur les 17 1ers km en léger faux plat montant, 146 pulsations / min, c’est là qu’on constate les progrès ;-). La 1ère côte arrive vite, un peu plus de 3 km à 4% pour se chauffer, et on est déjà dans le col des Chevrères. Il reste définitivement terrible avec ses 4 derniers km à 10% et des passages à plus de 20%. Pas possible de le grimper à l’économie, faut envoyer. Déjà des concurrents marchent à côté de leurs vélos, ça se présente vraiment mal pour eux ! Le 1er ravito donne le ton de la journée : sandwich au fromage, au saucisson, bananes, pâtes de fruits, vraiment top. Et on ne manquera jamais de rien par la suite.
Un SMS au Momo et c’est reparti, direction le ballon d’Alsace.

  • Du col des Chevrères au sommet du Ballon d’Alsace (départ +75km, 1700D+)
Je chope un bon groupe (ce sera le cas toute la journée) dans la plaine, et j’atteins le sommet et le second ravito vers 10h30, nettement en avance sur mes estimations. La montée est régulière et modérée (entre 5 et 7%), tout va étonnamment bien, c’en est presque étrange. Ne nous enflammons pas !


  • Du Ballon d’Alsace au sommet du Grand Ballon (départ +130km, 3000D+)
C’est le gros morceau de la journée, avec les col du Hundsruck, et la montée du Grand Ballon par la « voie royale » du col Amic. 1300m de D+ sur 30 km et 6 derniers km entre 8 et 9%. Après 120km de course, ça pique. Mais surtout il fait froid. Le ciel s’est complètement couvert, la pluie n’est pas loin, ça promet pour la longue descente à suivre. J’alterne entre selle et danseuse pour préserver mon moelleux séant. Tout va toujours bien et au sommet, j’ai grosso modo cumulé la distance et la dénivelée de l’étape du tour Pau Hautacam, c’est plutôt satisfaisant.

Sommet du Grand Ballon
  • Du Grand Ballon à Servance (départ +180km, 3700D+)
La longue descente du Ballon est frigorifiante. Finalement, si, j'ai encore oublié un truc utile : le coupe-vent. Je trouve à nouveau un bon groupe pour les traversées de vallée et les montées des 3 derniers cols, qui sont vraiment roulants.


L'été, c'est par où ?
Les jambes sont à la limite de la crampe, à chaque redémarrage, faut bien mouliner dans les descentes… Mais en souplesse et avec une bonne réhydratation, ça passe bien. Je m’arrête encore au dernier ravito, car je sais que la fin est tout sauf paisible avec les « murs belges » de la « petite Finlande ». Je perds même beaucoup de temps à essayer de rebooter le téléphone pour envoyer péniblement mon dernier SMS d’info.

  • De Servance à l’arrivée (départ +213km, 4300D+)

Dans les raidards de la petite Finlande (avec un tout petit cycliste entre mes jambes)
La route de la mort, très vallonnée, des passages à 10, 15% sur plusieurs centaines de mètres, mais tel le cheval qui sent l’odeur de l’écurie, ou le hobbit retrouvant la comté, je lâche tout.


Les 20 derniers km sont même avalés à 38km/h à trois. Bonheur d’arriver finalement facilement, et sentiment d’avoir encore de la réserve. Heureusement d'ailleurs puisqu'il faut encore retourner à la voiture à 8km, ça fera office de mini décrassage.


Le bilan en vrac :
  • Au compteur, 218km vs les 213 annoncés, et « seulement » 4050D+
  • Brevet d’or par surprise, et un classement dans le 1er gros tiers. Comme quoi le mode rando, quand tu appuis un peu entre les arrêts… ;-)
  • Pas de secret, quand tu te connais et que tu respectes tes limites, tu peux rouler vraiment très loin et très haut. Je finis nettement moins marqué que l’an dernier sur le petit parcours (la météo a sans doute aussi bien aidé !),
  • Et donc une super cyclo avec un très bon état d'esprit, orga, bénévoles et peloton.

Prêt maintenant pour l’EDT !