jeudi 28 novembre 2013

Night session

Hier je suis parti pour mon premier ride nocturne. Certes, il n'était que 18h30, mais en cette saison, il fait nuit noire à cette heure là.

Un collègue m'a gentiment prêté son éclairage, une Hope Vision Duo à 1000 lumen, en m'indiquant que même si ça marche bien pour lui sur route, cela pourrait être limité pour une pratique VTT.



J'ai donc monté cette lampe sur le guidon du mon vélo, et j'y ai adjoint une frontale de 85 lumen. Je l'avais utilisé en rando pédestre et j'avais été impressionné par la puissance du truc.



Je vous montre déjà le comparatif sur un chemin sans lumière, avec juste la frontale, et avec la frontale plus la hope vision. La différence est assez nette, les 1000 lumen envoient du gros. Globalement, on voit assez bien, je reprocherais peut-être un manque de largeur. Mais laissez moi vous raconter plus en détail.



Mon objectif était de tester l'éclairage sous divers angles : sur du chemin de préfèrence non éclairé, parfois large, parfois étroit, avec de la monté pour voir si on peut appréhender correctement l'éffort, de la descente technique afin de vérifier les possibilités d'anticipation, du rouler pour checker l'effet de la vitesse.

Je suis donc parti faire le tour de la Bitchy. Cela consiste à grimper la Bitchy, jeter un coup d'oeil sur la vallée de Cattenom, descendre par le petit single technique, qui tortille, descend mais monte aussi un peu, et finir la descente sur de la voie large et damée.

Niveau monté, tout se passe bien. Il fait nuit noire, mais je vois très bien mon parcours. Le début de la Bitchy est bitumé, la fin est cabossée. La Hope, que je réglé en vision lointaine me permet d'anticiper largement les trous dans la route. Je me rends compte que l'angle de vision est assez étroit, notamment au niveau des virages. J'ai accroché la lampe sur la gauche de mon guidon, et si la route tourne vers la droite, je vois moins bien le virage et surtout sa sortie. Pas un soucis en monté, mais je me rends compte qu'on découvre moins vite le terrain par la droite. Je peux dans ce cas palier avec ma frontale, qui permet de faire un bon appoint, mais je me rends compte que ce qui semblait très puissant à vitesse de marche est bien moins efficace à vitesse plus élevée.
Aspect intéressant du nocturne, c'est qu'on appréhende moins bien la pente. Certes, je connais la Bithy par coeur, et je sais exactement où ça monte et à quel point c'est raide, mais avec l'oscurité, on appréhende moins la difficulté et on va peut-être moins calculer l'effort. J'ai égalisé hier mon deuxième meilleur temps sur la monté, alors que je n'étais pas en configuration record. Je reste loin de mon KOM, mais franchement je réalise que l'aspect psychologique de la vue de la monté est vraiment impactant.

Arrivé en haut de la Bitchy sans encombre, je m'arrête pour faire une petite photo de la vallée de Cattenom. Si vous regardez attentivement, vous verrez la centrale sur la gauche. C'est là également que j'ai pris les photos comparatives avec ou sans éclairage. Ce moment en haut de la colline dans le nour complet était assez irréaliste et grisant.



Puis je redescends par le petit single technique. Là, je me rends compte de la limitation de la lumière. Déjà, il me faut la règler différement, la positionner plus en direction du sol pour mieux voir où je pose le pneu. Par ailleurs, ce single est très tortueux, et on appréhende les obstacles avec le regard. A la vitesse où j'allais, la frontale n'est pas assez puissante. La Hope vissée sur le guidon ne suit pas mon regard et s'obstine à éclairer droit devant elle. Je suis obligé de ralentir pour anticiper davantage, et donner des petits coups de guidon pour voir ma destination. Attention cela reste très jouable, mais je sens parfaitement que si la lampe était sur le casque cela serait plus simple et plus jouissif encore. Car je prends un pied immense ! Ce chemin que je connais sur le bout des doigts prend une dimension totalement différente dans le noir. Je le redécouvre et je m'amuse vraiment. Par contre, attention aux pièges. Car la nuit adoucit les pentes. Sur la photo suivante, on ne distingue pas très bien les petites bosses descendantes. En vrai, c'est pareille. On les voit, mais pas aussi pentues qu'elles ne le sont véritablement. Je ne me suis pas fait attraper car je les maitrise bien, mais sur un chemin que je ne connaitrais pas, j'aurais pu les prendre bien trop rapidement et me crouter sur le virage à angle droit qui arrive derrière.



Le single remonte ensuite un peu, me permettant de constater que même à vitesse réduite on peut encore rater une trace, et j'enchaine sur la large descente damée. Le chemin est une sorte de voie romaine caillouteuse. Mais comme il fait -2°C et qu'on est bien en sous-bois, le sol est glacé, et donc glissant. Je descends à vive allure, et soudainement je rentre dans un nuage de brume. La lumière s'écrase sur le mur brouillardeux. Je vois moins loin, à la vitesse où je vais, ce n'est pas rassurant. Mon pneu ripe sur une pierre gelée, je rééquilibre le vélo d'un coup de rein. Et je décide de ralentir. Ce serait bête de se croûter sur une route large. Je regagne alors mon chez moi sereinement, ravi de cette première sortie nocturne.

En bilan, plusieurs points :
- 1000 lumen c'est déjà très correct, mais il est vrai que sur ce modèle tout au moins cela peut-être un peu étroit. D'autres modèles sont à spectre plus large, et j'ai vu des essais d'un éclairage 3000 lumen qui est vraiment très puissant, sur le guidon ce serait grandiose.
- Une lampe sur le casque assez puissante serait vraiment utile. L'ami Goulaffiot m'avait indiqué avoir privilégié cette option et je comprends bien pourquoi. Une loupiote de 1000 lumen sur le front serait ultime.
- Rouler en nocturne, c'est vraiment génial. On découvre les chemins différemment, dans le silence pesant ouaté de la nuit. J'ai hâte de faire ça avec des copains.



Il faudrait pouvoir essayer avec une lampe à 1000 sur la barre et une à 1000 sur le casque. J'ai oublié de préciser plus haut que quand les deux faisceaux lumineux se superposent, ça augmente l'intensité. Donc globalement quand on regarde devant ça éclaireraient très fort.
Mais étant (un peu) jusqu'au-boutiste en terme de matos, je risque de me laisser tenter par du 3000 au guidon et 1000 sur le casque. Mais j'ai un peu peur que là on se retrouve comme en plein jour ;op

mardi 26 novembre 2013

Les Chacals se font les Crapauds

2014 arrive déjà avec ses gros sabots crottés, et les Chacals Verts doivent se fixer des objectifs pour cette nouvelle mouture. En effet, il y a peu de choses qui soient plus fédératrices que de discuter longuement pendant l'heure du repas de la préparation pour le prochain POC, ou la prochaine grosse virée.

Or, ça fait plusieurs fois qu'Obo me harcèle pour qu'on monte une équipe pour les 24h des Crapauds. En effet, cette épreuve qui se déroule dans les coins de Metz est de réputation nationale, voire internationale, dans le milieu du VTT. Donc un truc comme ça qui se passe prêt de chez nous, on se doit de la faire un jour dans sa vie !



Comme rester plus ou moins éveillé pendant 24h dans une ambiance de tarés qui braillent et piccolent deviendra de plus en plus difficile avec les années qui passent, j'ai fini par me dire que cette année pourrait être la bonne.

J'ai donc proposé au Fab, qui n'a pas trainé à accepter, à Pierre, qui est motivé sous réserve d'avoir l'autorisation médicale, à Gros Paquet, qui est partant si ce n'est pas en même temps que son passage de grade de bagarre, à Michel, qui n'est partant que si on le force, à Mathieu, qui pourrait être partant si on a forcé Michel, à Carlos, qui ne veut pas sortir son vélo de peur qu'il perde la boue récoltée lors du POC2 (oui, celui de 2012). Obo est lui évidemment partant d'office, fallait pas qu'il insiste comme ça.

Ca nous fait donc 3 assurés, 2 probables, 2 douteux, 1 abandon.
De quoi monter au moins une équipe ? Assurément !



On passe donc à la première étape préparatoire : le certificat médical.
Il convient pour chaque inscrit d'avoir un certificat médical valable au moment de la course (moins d'un an) donnant l'autorisation de pratique le vélo de compétition. J'ai envoyé à chacun des membres une copie du template de certif à faire remplir par le doc. A l'occasion d'un passage chez le toubib, faites le remplir !

Les prochaines étapes administratives seront :
- préparation des pièces du dossier
- le jour où le dossier est diffusé sur internet, à 21h : télécharger le dossier, le remplir, mettre tous les docs dedans, et l'envoyer dans une boite qui fait encore une levée ce même jour. Le cachet de la poste avec date et heure faisant foi, c'est impératif de bien assurer cela, sinon pas de Crapauds. Je me renseignerai auprès de l'ami Goulafiot qui l'a déjà fait deux fois. Sa technique doit être au point.

Sinon en terme de préparation :
- achat de lampes pour vélo
- entrainements sur vélo
- entrainements nocturne
- création du bivouac

Voilà un beau projet qui va encore être bien compliqué à mener avec des bras cassés tels que les Chacals Verts. On va bien se marrer !