lundi 28 juillet 2014

Le pari de Pierre

En janvier dernier, Pierre était dans un trip "pari". Pour se motiver à faire des trucs, il pariait avec les gens. On se rappellera d'un pari perdu dès le premier ou deuxième jour contre Anjie sur le fait d'arriver tôt au travail par exemple.

Un midi de janvier, donc, Pierre discutait avec Fab et Mathieu sur le fait de revenir en forme sur le vélo après sa convalescence et l'hiver, alors que d'autres, comme moi, n'avaient pas coupé pendant la période froide. Afin de se motiver à se réentrainer, il pris alors le pari de battre 5 de mes KOMs d'ici son anniversaire, autrement dit le 05 août.

Pour les non initiés, KOM veut dire King Of the Mountain.
Il s'agit d'un titre très officieux, mais néanmoins gratifiant, attribué par le site strava.com à celui qui a réalisé le meilleur temps lors de l'ascension d'une côte (ou pour la descente la plus rapide dans le sens inverse). Ces temps sont issus des relevés GPS que chaque coureur envoie sur le site strava.com pour suivre ses performances.
Le KOM est donc celui qui est monté le plus vite, mais par abus de langage, on appelle aussi KOM le record réalisé ("ouah ! J'ai battu un KOM hier !").
Le morceau de parcours délimité afin de mesurer le temps des coureurs est appelé segment. En général il démarre en bas de la côte, et finit quand celle-ci s'arrête de monter (on inverse pour les segments de type descendants). Mais en fait, on peut définir tout type de segment, même sur du plat. Certes, c'est nul, mais on peut. Pour le pari, Pierre parlait de segments de type ascendants, les descentes n'étant pas forcément sa spécialité, sauf dans le domaine très spécifique du vol plané.

Il s'avère que l'été dernier, j'ai battu pas mal de KOMs(donc ici dans le sens "le meilleur temps réalisé sur un segment") autour de chez moi, et donc l'idée de Pierre était de battre 5 d'entre eux. On ne me demandait évidemment pas mon avis, mais je le donnais, évidemment, quand même : et si pendant ce temps j'améliore mes KOMs ?. Car perso, j'avais pas super envie de me les faire piquer. Et si quelqu'un d'autre les bats ? Il a donc été décidé que le but de Pierre serait de battre mes meilleurs temps établis sur 5 segments strava durant l'été 2013.

Il restait également à définir quels 5 segements. Il a été décidé que Pierre en choisirait 2, Mathieu et Fab 2 également, et moi 1, histoire que je n'ai pas l'impression de ne servir que de lièvre dans cette histoire.

Bien-sûr, au fur et à mesure du temps, les règles du pari auront été affinées, les segments choisis, et voici en détail les termes de ce pari.
  • En cas de victoire, Pierre recevra 25 euros de Fab et 25 euros de Mathieu
  • En cas de défaite, Pierre donnera 25 euros à Fab et 25 euros à Mathieu
  • Pierre a jusqu'au 05 aout 2014 à 23h59min59sec pour battre la totalité de ces 5 temps de référence, date de strava faisant foi
  • Tout obstacle rencontré sur le parcours (arbres, pierres, cacas de chats,...) pouvant gêner les KOMs doit être géré par Pierre et ne pas servir d'excuse pour un éventuel décompte du temps perdu ou pour changer le KOM à battre
  • Les 5 segments choisis, ainsi que les temps de référence à battre, sont les suivants
A ce jour, Pierre n'a battu aucun des ces temps et il ne lui reste qu'un peu plus d'une semaine pour remporter ce pari.
Il vous dira qu'il a déjà gagné, car son véritable but était de se remettre en forme, et les temps réalisés lors de ses essais il y a environ un mois sur la Bitchy et la Mal Nommée était très bons (à une trentaine de seconde des temps de référence).
Seulement, il n'a toujours pas battu un seul de ces temps, et l'horloge tourne.

Fab et Mathieu se frottent déjà les mains à l'idée de cet argent facilement gagné.
Mais Pierre a de l'orgueil ! Il lui reste 9 jours où tout est encore possible !
Réussira-t-il ce pari ? Battra-t-il les temps du Hobbit version 2013 (car le 2014 est un meilleur cru, n'en doutons pas une seconde ;op) ?
La réponse dans 10 jours... ou MOINS !!!

mercredi 23 juillet 2014

Riders on the storm, ou l'étape du Tour Pau - Hautacam en videos



Et pour jouer à me retrouver (faut m'avoir vu en photo dans l'article précédent pour avoir une chance) :
Regarder Olivier Boulanger - Etape du Tour 2014

Les séquences videos sont prises un peu large avant et après mon passage, mais celles du Tourmalet permettent bien de découvrir les conditions météo !!

Riders on the storm, ou l'étape du Tour Pau - Hautacam



Mais qu'est-ce donc que l'Etape du Tour, me direz-vous ? Eh bien comme l'explique son propre site, http://www.letapedutour.com, « c'est une épreuve créée en 1993 pour proposer aux cyclistes amateurs de se tester sur le parcours d’une des étapes de montagne au programme du Tour de France ». L’organisateur est d’ailleurs celui du Tour, en l’occurrence ASO.
Cette course est rapidement devenue la référence en matière de cyclosportive, plus de 12000 participants, et 80 nationalités représentées. Et moi j’ai été tenté dès que j’ai eu connaissance du concept ;-).

Cette année, le parcours retenu est celui de la 18ème étape, Pau - Hautacam, avec en vedettes les ascensions du Tourmalet et d'Hautacam.



148 km et 3600m de dénivelée, c'est dense mais pas très difficile sur le papier, moins en tout cas que les 3 ballons courus en juin (218km et 4000m de dénivelée), mais au–delà du dépassement de soi, c’est l’occasion :
  •  de se mesurer à des cyclos du monde entier, sur routes intégralement privatisées,
  • de dépasser les 2000m d’altitude sur le vélo,
  • d’enchaîner 2 cols hors catégorie et de prendre 1500m de dénivelée d’un bloc dans le Tourmalet,
  • de pédaler dans des paysages grandioses de haute montagne (la suite montrera que ce n’est que pure théorie),
  • d’avoir un prétexte en or pour passer de super vacances dans les Pyrénées et le Pays Cathare (principal argument retenu par mon Momo).

Arrivé sur place la veille, je ne suis pas vraiment rassuré. En effet, la route a été longue (11h en 2 étapes dans les bouchons, vive les vacances en France !), mais surtout l’organisation a envoyé à tous un mail à l’objet peu ambigu, « météo warning ». Et c’est vrai que les orages violents et les fortes pluies sont constamment annoncés depuis quelques jours… Pile pour le dimanche. C’est moche…
Silence maintenant, faut que le vélo se repose !!
Je suis néanmoins présent dans mon sas le D-Day, prêt à partir dans les temps, mon Momo m’ayant déposé à 2 km du départ et même rejoint sur la ligne. J’ai fait le choix – après moultes hésitations – de partir en veste thermique et gants en néoprène, et je suis visiblement le seul, sous un soleil finalement assez présent à 7h du mat’. Le doute m’assaille, mais plus de possibilité de faire machine arrière.
C'est qui le gros malin qui a pris sa tenue d'hiver ?
10000 participants, c'est beaucoup...
Les départs sont donnés vague par vague, toutes les 12 minutes, par sas de 1000 participants. Je n’ai que le dossard 6746 – ma bonne perf. des 3 ballons n’ayant pas été prise en compte – mais ça n’a que peu d’importance puisque le classement est établi par puce électronique sur le temps réel. Et l’organisation est vraiment impressionnante, c’est dans le respect du timing à la minute prêt que mon sas se vide.
Le départ au goutte à goutte...
Le début de course est assez surprenant : ça part lentement, les pelotons mettent du temps à se former, et une certaine impression de flou domine sur les 70 premiers kilomètres, 2 côtes de 3ème catégorie permettant tout de même de s’échauffer. Voire même de chauffer car contrairement aux prévisions, il fait bon, très bon, et je tente péniblement de survivre en ouvrant grand ma veste, gants dans les poches… Mais ça ne suffit pas vraiment, je transpire toute mon eau, et en 50 km j’ai déjà pratiquement vidé mes deux gourdes. Bref, je commence à regretter sérieusement mon choix de tenue, mais la suite me rassurera bientôt !
Fait chaud !!!

En effet, dès Bagnères de Bigorre, les 1ères gouttes de la journée tombent. Et à mon grand plaisir – du moins dans un 1er temps, après, comme pour toutes les bonnes choses, on se lasse – ça ne fera qu’empirer. Les 1ères rampes du Tourmalet se fondent sous un léger crachin, mais dès que la route se relève à Sainte Marie de Campan, le ciel nous tombe sur la tête. Des trombes d’eau qui ne nous quitteront plus jusqu’au pied d’Hautacam.

Sur un plan purement sportif, qu’en dire ? Que le Tourmalet c’est un col hors catégorie, long et assez pentu (17 km à 7,3%), avec une première partie plutôt tranquille, et 8 deniers kilomètres au-dessus de 9%.

Mais la pente ayant le bon goût d’être régulière, ça passe vraiment bien en rythme, au milieu de rangées interrompues de camping-cars attendant déjà les pros avec 5 jours d’avance (ne jugeons pas, ils ont la gentillesse malgré le froid de nous encourager assez bruyamment !) !
Fait plus chaud du tout...
L'alimentation, c'est important, par tous les temps... ;-)

On prend quelques secondes pour le selfie tout pourri au sommet...

J’arrive donc au sommet avec quelques minutes d’avance sur mes prévisions malgré les aléas météo, un petit selfie avec le géant derrière, et c’est partie pour la descente. Eh bien celle-là, elle ne fera pas monter la moyenne : 6°C, des bourrasques, de la flotte à n’en plus finir, une visibilité parfois limite, bref, c’est du 25, 30, 35 km/h max pendant… …longtemps… Merci aux bénévoles hyper-nombreux qui veillent partout où il y a danger, frigorifiés eux aussi. Et que dire des pauvres concurrents qui ont prévu un simple micro coupe-vent (et qui gelaient déjà sous les paravalanches dans la fin de l’ascension !)… Quant aux paysages grandioses, on n’en voit absolument rien. Le sport à l’état brut ;-).

Bref, c’est relativement décimés que nous arrivons dans la vallée et au pied de la dernière grosse difficulté. Le soleil est de retour, il fait chaud à nouveau, et la foule est vraiment dense et bruyante dès le virage à droite qui lance l’ascension. C’est presque grisant. Mais pas autant que d’être surpris d’entendre son Momo crier « allez Doudou » dans la 1ère rampe. Me voilà boosté pour attaquer les 14 derniers km à presque 8% de moyenne.
L'entame d'Hautacam, seul moment de répit météorologique...
Hautacam, c’est tout en ruptures de pente. Impossible de trouver un rythme, on alterne entre pourcentages plus doux et véritables murs. Impossible d’en garder, il faut y aller « à l’arrache ». Et au moment où je commence à surchauffer à nouveau (si vous avez suivi, on a retrouvé le soleil au pied d’Hautacam ;-)), la pluie fait son come-back.
A l'attaque dans Hautacam
Un déluge à nouveau. La température retombe à 8°C. Décidemment, je suis béni des dieux. Les derniers kilomètres n’en seront que plus épiques, serpentant à nouveau entre les caravanes agglutinées. Je coupe la ligne d’arrivée avec un temps de 7h05 d’après mon Garmin. Ca me semble immédiatement très honnête, mais pas le temps de se reposer sur ses lauriers, il faut encore redescendre au village arrivée avant d’être définitivement congelé !

C’est de retour à l’hôtel que j’aurai donc les résultats définitifs :
  • 12000 inscrits,
  • 10000 partants (2000 raisonnables ayant préféré ne pas affronter la météo !),
  • 8453 finishers (dont les derniers en près de 12h !!!),
  • Et je termine donc 2933ème, vraiment satisfait du résultat !

Espérons que le tour jeudi aura meilleur temps !!



mercredi 16 juillet 2014

Nos amis les animaux

Quand deux Chacals Verts sont de sortie, quoi de plus naturel que de croiser d'autres animaux ? Partis avec le Fab pour faire les 38 km des Terres Rouges, nous avons eu le plaisir de croiser une faune très intéressante, voire parfois un peu flippante.

Tout a commencé après quelques centaines de mètres, où arrivant sur un chemin menant vers la forêt nous avons vu celui-ci traversé par un serpent de plus d'un mètre. Probablement une couleuvre d'après Faby, mais franchement un bazar énorme comme je n'en avais jamais vu en liberté,seul de surcroit. En plus, ça se déplace super vite se truc là. Ca rampe pas, ça glisse façon overcraft. Brrrrrrr !!!  Ca fait froid dans le dos !

Continuant notre chemin, je roulais pas mégarde sur un autre serpent, mais cette fois bien plus petit. Sans doute une vipère ! Par chance, elle n'a mordu ni mes jambes, ni mes pneus (j'aurais du aspirer le venin et la caoutchouc ça n'a pas bon goût).

Plus tard, sortant de la forêt pour entrer dans la ville de Kayl, on croise un pré avec une vache meuglant. Fab me dit, regardant de l'autre côté: "regarde, un veau !". En fait le veau a du se barrer du pré et n'était pas en mesure d'y retourner. La vache l'appelait, lui répondait, mais il était là, sur le chemin, tout couillon. Sans réfléchir une seule seconde, Fab saute de son vélo et sonne à la maison d'à côté. "Ils connaissent forcément le fermier !", me dit-il. Une dame sort, et dit au Fab "ouich, je le connaich maich che ne chais pach son numéroch". Fab lui demande s'il habite loin et elle lui répond que nonch... euh, que non, c'est pas très loin, il faut aller rue principale vers la ville, y'a une église, c'est pas loin, sur la droite. "Ok on y va !" répond-il, et il file comme le vent sur sa monture.
Moi, j'ai rien compris aux indications de la dame. Et je suis persuadé que le Fab non plus, mais il a vu une église au loin, donc tel le candidat de pékin express ou de la carte au trésor, il fonce ! Je le suis donc, mais sans trop de motivation. On ne trouvera jamais ce fermier !
Je rattrape le Fab alors qu'il a arrêté un homme dans la rue. Sa question "Y a-t-il un fermier dans le coin". Bin oui, y'en a un, faut remonter, prendre un pont à droite, puis à droite à nouveau, et là il y a une ferme. Cette fois Fab demande si c'est loin, genre 500 mètres. Le gars dit que non, beaucoup moins. On file. 500 mètres plus loin, on arrive au pont... on prend à droite, puis à droite, et là on trouve la ferme ! Evidemment, personne. Fab ne change pas son principe, il sonne à côté. On trouve une vieille dame, qui connait le fermier, n'a pas son numéro mais va appeler sa mère. Là, Fab décide que sa mission est accomplie et on reprend notre route vers notre trace initiale. Il est fier, le Fab. Sauveur du monde, des ti nenfants et des animaux !
On repasse à coté du pré, où d'autres voisins étaient là. Ils nous indiquent qu'ils ont appelé la mère du fermier. Ah ? Cool...

Revenus sur notre trace après cette petite aventure, on se retrouve sur une chemin de sous-bois avec le soleil en face. Il commence à se coucher et on ne distingue donc que des formes. C'est là que surgit à 5-10 mètres de moi un gros félin (plus gros qu'un chat, plus petit qu'un chien). Il descend la pente à ma gauche, traverse le chemin, et continue sur la droite, le tout en bondissant tel un gros chat, mais version rapide et précise. Fab me dit que c'est surement un lynx. Je ne savais pas qu'on avait ça par chez nous.

Enfin, une fois la rando finie, nous reprenons nos voitures pour aller chasser notre nourriture (un kebab). Que voit-on sur le trottoir, longeant le mur des maisons ? Un renard !!! Et oui, il parait que de plus en plus, dans les villes en bordure de forêt, les renards sortent du bois et flânent sur les trottoir à la recherche de poubelles. C'est triste, mais ça reste joli, un renard.

Et voilà, une sortie très orientée vers nos amies les bêtes ! Pour ce qui est du vélo en lui-même, que dire : de belles montés bien avalées, de l'attaque dès que ça descend un peu, bref, la branche crétine des Chacals Verts a fait le job, comme d'hab' !

jeudi 3 juillet 2014

Stage Enduro dans les Vosges avec Rémy Absalon pour Fabaloose et le Hobbit

Après l'expérience inoubliable de l'année dernière, nous avions décidé avec Fab de retourner cette année faire un stage Irwego d'Enduro dans les Vosges avec Rémy Absalon. Mais avant de vous parler de cette journée, il faut que je revienne sur la façon dont elle fut organisée.

Mi-décembre, Irwego publie son calendrier des stages, et propose une réduction pour les inscriptions avant Noël. Fab et moi sommes à l'affût, et dès la publication de ce planning, nous regardons les dates qui nous intéressent. Nous n'en trouvons qu'une seule, le 16 juin. Je remplis donc le formulaire d'inscription pour Fab et moi, et attend avec impatience une réponse m'indiquant que tout est OK. Je reçois un retour de Rémy, qui me dit que malheureusement ils ont un groupe ce jour là, que le stage est complet, ce qui est dommage quand on sait que c'est ma seule date possible (je l'avais précisé), mais qu'il devait avoir une confirmation finale de la part du groupe, donc qu'il restait une mince chance. Il pourrait me redire en milieu de la semaine suivante (soit aux alentours de Noël).

Je suis évidemment bien deg', et décide de pourrir la tronche de Faby. En effet, il a trop la loose cette année : il ne peut pas faire les Crapauds, la seule date de stage convenant à tous les deux n'est plus disponible, ... Celui-ci, habitué à mes râlâges, prend mes remontrances avec beaucoup de philosophie, m'accordant qu'en effet, tout ne se passe pas trop comme espéré en ce moment côté vélo pour lui.

Arrive Noël, je n'ai toujours pas de nouvelles de Rémy et je me dis que c'est mort. Lorsque je reçois mes cadeaux (nombreux comme toujours), je trouve parmi ceux-ci une enveloppe, délivrée par le "Père-Noël diabolique". Je l'ouvre et découvre un "bon pour un stage enduro avec Rémy Absalon". Ma première réaction est de me dire qu'il est bien diabolique ce père-noël. Il m'offre un cadeau qui ne peut avoir lieu. Lorsque derrière le bon, je découvre un contrat signé indiquant la date du 16 juin 2014, je mets du temps à comprendre la machination. Lise a en fait contacté Rémy pour lui demander de faire semblant que le stage était complet afin de me faire la surprise. Il a accepté la mission et est donc rentré dans son jeu. Fabrice était aussi dans le coup, et lui qui a la réputation de ne pas savoir garder un secret a bien joué son rôle, notamment quand il en prenait plein la tronche avec sa loositude.

Alors à nouveau, je remercie les trois conspirateurs : Lise, Fab et Rémy. La surprise et la joie étaient grandes.


En avril, je reçus un appel téléphonique de Rémy, m'annonçant qu'il ne pourrait pas maintenir la date du 16 juin. Panique à bord ! Heureusement, il a pu nous proposer une autre date qui convenait, à savoir le 30 juin. Ouf !


Nous voici donc le 30 juin à Saint-Etienne-Lez-Remiremont, avec le Fab, après avoir passé un bon week-end en familles à Gerardmer, une soirée au Black Pool de Remiremont et une nuit d'hôtel au magnifique Ibis Budget, prêts à affronter à nouveau les montagnes des Vosges !

Le groupe est composé de 7 stagiaires "débutants". En fait, à part l'un d'entre nous, tout le monde s'est déjà essayé à l'enduro et certains sont même venus avec leurs propres vélos.
Rémy nous fait prendre la même première descente que la dernière fois, qui commence d'ailleurs par une montée. Cette année, mon vélo est un Lapierre Spicy 216, équipé de plusieurs plateaux. La montée est donc moins douloureuse. Par contre pour ce qui est de la descente, le débattement est moindre et l'angle d'attaque moins prononcé que sur le Commencal Suprême dont je disposais l'an dernier. Les pédales plates dont il est équipé sont également moins performantes. Elles ne disposent pas de petit picots qui retiennent la chaussure. Or, il pleut en ce matin du 30 juin 2014 sur nos chères Vosges, et donc les pédales sont glissantes. Je le paierai sur l'atelier de saut : alors que je tends mes bras et positionne mes fesses en arrière pour bien stabiliser l'engin, je glisse sur une pédale, me retrouve trop en arrière et atterrit avec l'entre-jambe posée sur le pneu en rotation... Autant vous dire que cela n'est pas agréable ! Mais je ne suis pas tombé !!! :o)


Fab est équipé du même vélo que moi, mais avec des freins moins performants. Mais comme il était en mode "no brake, no brain", il a toujours été le premier volontaire sur tous les ateliers tricky. Par exemple quand il s'agit de prendre un raidar au milieu des fougères, sans visibilité, le Fab est ultra-motivé. C'est d'ailleurs à cette occasion qu'il a découvert que ses freins n'étaient pas très surs. Nous, en haut de la pente, on se disait bien qu'il allait un peu vite. Rémy dira : "c'est vrai qu'il avait un on rythme...". Il est quoi qu'il en soit arrivé indemne en bas, je ne sais pas par contre si on peut dire la même chose de son slip ;op

A l'issue de cettre première descente où Rémy jauge un peu le niveau, il nous trouve suffisamment aguerris pour nous emmener sur des chemins plus techniques. On enchainera 4 descentes dans la matinée (1 de plus que l'an dernier), et 4 dans l'après-midi (également 1 de plus que la dernière fois), ce qui montre que le rythme était supérieur. Il faut dire que le groupe était plus petit et assez homogène (et qui plus est composée de personnes très sympas, ce qui ne gâche rien !). Ca descendait assez fort, et pourtant les chemins empruntés me semblaient plus costauds que l'an dernier. Une mention spéciale à la Victor Mimi, où on a bien travaillé les virages en épingle.

 
Durant la pause de midi, on a eu la chance d'avoir du soleil et une table de pic-nic sèche. Là, ça parle évidemment vélo, mais pas que. Un bon moment de convivialité, des bons sandwitchs et une tarte au myrtilles chanmax ! Merci encore Gwen, qui après 12 années d'expérience est le champion de la quantification du sucre pour un groupe de 7 + 2 accompagnants ! :o)

Au bilan, une superbe journée. Certes, ce n'était pas la même émotion que la première fois où on découvrait la pratique et on rencontrait notre idôle, et les vélos étaient moins à notre gout; par contre on a pu constater qu'on avait progressé (ce qui fait bien plaisir), on a approfondi notre technique sur les virages et les freinages, on a tenté (et réussi pour le Fab) un saut, et franchement on a pris des chemins où même à pied je n'imagine pas me risquer hors contexte.

Rémy nous en a encore mis plein la vue à chaque fois qu'il était sur le vélo. Dans une descente de pierrier détrempé, il semblait godiller entre les roches. De l'art !


Après s'être dit au revoir et changé sur le parking du Leclerc (tout nu devant les ménagères !!!), on repart vers notre chez nous, non sans klaxonner le pauvre Rémy de corvée de karcher pour les vélos. Dans la voiture, nous chantons très fort l'hymne national de la France qui s'apprête à affronter le Nigéria, puis Fab s'endort au son des commentaires radios du match.

Bref, nous rentrons bien lattés mais ravis de ce nouveau stage enduro, et gageons que celui-ci ne sera pas le dernier !