mercredi 21 juin 2017

Les Crapauds 2017

L'Epopée est déjà bientôt là et je n'ai toujours rien posté sur les Crapauds. Il faut vite que je m'y mette avant de passer au sujet suivant ! Alors voici enfin, pour toi lecteur assidu, le CR des Crapals 2017 !!!

Contre toute attente, c'est exactement la même équipe que l'an dernier qui a été reconduite. Jean-Yves s'étant remis sérieusement au VTT, il était chaud boulette malgré le froid de l'an dernier. Dodo incertain pour cause d'horaires Halakon a finalement eu ses congés. Et le baptême de ma p'tite fillotte d'amour n'a finalement pas eu lieu à la Pentecote. Pour les 3 autres (Faby, Dave et Benji), la date était bookée depuis longtemps.

Cette année on a décidé de faire l'option week-end prolongé : profitant du vendredi court, on débarque dès le vendredi aprem sur le camp comme ça on a tout le temps pour le monter correctement, s'installer à l'aise et faire un tite fiesta tranquille. Le lendemain on serait peinard pour aller au briefing et tout.
Bilan des courses :
  • on est tous arrivés à la bourre le vendredi, surtout Dave qui de surcroit avait la majorité du matos
  • le même Dave avait oublié les piquets du barnum, donc impossible de le monter ce jour là, il a du aller les chercher le lendemain (condamnant ainsi sa matinée tranquille)
  • on a passé une super soirée en ne mangeant que les choses recommandées par l'organisation ou presque. En effet, ils conseillaient légumes et viande blanche, on a fait tchips et T-bone saignants
  • on avait prévu d'être sages sur la boisson, Gros Paquet s'en est mis une sévère, et quelques autres ont flirté avec la limite
  • On est allé se coucher bien tard, après avoir vu quelques exploits comme des sauts pieds joints au-dessus des rubalises
Il y a quelques photos de cette première soirée très sympa mais totalement pas raisonnable. Je demande à leur possesseurs de bien vouloir me les filer afin que je montre l'état des troupes.

Le samedi matin, on se réveille assez tôt. On est un peu dans le plâtre, mais ça va. Le camp ressemble déjà à une chambre d'ado mal dégrossi, avec des trucs qui trainent de partout.
On a beau avoir eu l'expérience l'an passé, ça reste hyper complexe de gérer un camp de chacals. La table principale sur laquelle on est censé manger est constamment encombrée et crados. A un moment on l'a nettoyée à fond avec le Fab, et 10 minutes après il y avait à nouveau le bordel dessus : des paquets éventrés, des lampes, des chaussures de vtt crasseuses... Là c'est un point où il faut s'améliorer l'an prochain parce que c'est vraiment lourd.

Dave va rechercher les pieds du barnum pendant qu'on prépare les vélos de Benji et Dodo. Benji met une  tige de selle telescopique (qui ne tiendra pas un tour) et Dodo doit régler sa suspension et plein d'autres trucs sur un vélo qui sort de chez le bouclard.

*** attention séance ralage sur les bouclards**
Mais non de non, c'est pas possible les mecs !! C'est votre boulot de régler les vélos ! Vous râlez qu'on achète les trucs sur le net, mais vous n'êtes pas foutus de bien régler les biclous quand on vient chez vous ! Apportez une valeur ajoutée et on réfléchira à deux fois avant d'acheter moins cher ailleurs. Si le travail est bien fait, on est OK pour payer plus cher mais si faut tout refaire derrière, à quoi bon ???
 *** c'était la séance coup de gueule ***

Quand Dave revient, on peut finir de monter le camp et on commence à se préparer à manger. Ca va être l'heure du briefing quand nos saucisses sont cuites. Décidemment, on est vraiment doués en orga.

On arrive à aller au briefing à temps, et on regrette vite. Les Crapauds c'est super bien organisés, mais franchement le briefing c'est la fumisterie. Le gars, juché sur un promontoir, passe son temps à arranguer la foule pour nous faire gueuler, et au bout de 15 minutes nous lâche des infos inutiles. Pas de kilométrage, pas de D+. Juste un vague descriptif. Franchement, l'an prochain on zappe.

Ca va être l'heure du départ. On est fin chauds. L'objectif de Benji, pseudo-déguisé en vahinée tatouée : prendre la tête de la course. En effet, avec notre dossart 19 (Bravo Dave pour l'inscription) on part très proche du début de course. La pression monte. Fab tient le vélo de Benjou le Fou pour le départ façon 24 h du Mans. Le décompte se fait. Certains, dont probablement Benji, font un léger faux départ. Fab court à coté du vélo pour gagner du temps, Benji bondit dessus et tape un sprint. Il passe le premier virage en 4ème ou 5ème position. Pas mal !!!

Benji met du temps à arriver et on s'inquiète un peu. Bon ok, on se doutait qu'il ne tiendrait pas la 5ème place longtemps, mais là plein de gens sont déjà passés. Je me rends alors compte qu'il n'a pas pris la balise de pointage. Vache, on est vraiment bien organisés. Je cours la chercher au camp et je l'attends juste avant l'arrivée. Le tour doit se faire en environ 1h10, un peu plus pour le premier car il est un peu rallongé, mais là ça fait 1h40 et on s'inquiète un peu. Il finit par arriver en 1h52, tout crade avec des marques de pneu sur le maillot. Il a eu plusieurs soucis mécaniques : tige de selle qui ne remonte plus, pneu crevé,... bref, plus qu'il n'en faut pour te ruiner un tour. Il attrape la balise et finit son tour pour passer le relais à Dodo.

Celui-ci a emprunté un vélo pour l'occasion, l'opportunité de s'essayer sur un all-mountain. Il n'a pas trop eu l'occasion de s'entrainer cette année en vélo, mais décide de tout donner. Il finit avec un très honorable 1h17.



C'est Dave qui enchaine. Il m'a piqué mon tour pour pouvoir être là lorsque Virginie et Inès nous rejoignent sur le camp. Noble raison. Il est remonté comme une pendule et claque un excellent 1h10 et 10s.

Gros Paquet nous rejoint pendant le tour de David. Il était rentré dormir au chaud chez lui et récupérer de sa petite écartage de la veille. Pour ne pas qu'il fasse son premier tour en nocturne, je lui cède ma place (non sans râler, car j'ai quand même un statut de gueulard à préserver). Il témoignera avoir bien géré ses montées, mais se faire très mal aux bras sur les descentes dans lesquelles il a joué la prudence. Il conclut avec un 1h24 pas dégueu du tout.



Je prends le relais avec la ferme intention de battre David. Bin oui, on est une team mais on veut tous faire le scratch. J'ai prudemment monté la lampe sur le casque et bien m'en a pris car dès que je rentre dans les bois, je me rends compte que la visibilité est déjà trop faible. J'allume la loupiote et j'écrase les pédales. Le début de parcours est très fun. Ludique, pas trop technique, l'avantage c'est que ça passe même sans être trop doué, donc je ne suis pas gêné par des gens qui flippent. Je dépasse pas mal de gens dans les descentes, et aussi un peu dans les montées. Seuls quelques avions de chasse me doublent. Je dois avouer que j'ai mieux préparé cette année et je suis prêt pour ce type d'effort intense sur 15 bornes. Je passe au chapiteau en 27 minutes 30, là où les copains étaient à plus de 30. Je sens que je vais tout péter et ça me fout la niaque. Dans la montée des nains, j'y vais prudemment pour pas me bruler les ailes, mais ça passe sans soucis. Seulement, il commence à pleuvoir. Je continue ma course sur le même rythme mais j'ai comme l'impression d'avoir crevé, ma roue arrière se dérobe. Je demande à un gars que je double qui me confirme que je suis bien niveau pression. En fait, la pluie fine qui nous tombe dessus est en train de transformer le sol en patinoire. Dans le dernier tiers de la course, ça glisse de partout. Les roues se dérobent dans les montées et me forcent à redoubler d'effort. Dans les descentes, je continue à attaquer mais risque de partir à la faute à tout moment. Je me rattrape 2-3 fois de justesse. Je regarde mon compteur et vois s'approcher les 1h10 fatidiques. Sur les derniers lacets, je suis bloqué par 3 types qui n'avancent pas assez vite pour moi, mais le chemin est trop étroit et je ne peux les dépasser. J'arrive finalement à la passerelle d'arrivée, cours dans les escaliers, pour badger à 1h10 et 30s. Damned ! C'est passé prêt, mais le scratch sera pour le Chef, qui l'aura bien mérité ceci dit.

Je passe le relais à Faby en lui donnant les indications de base : "13.5 km, 420 de D+, fais gaffe ça commence à glisser sévérement". Fab part vaillament avec le même objectif que moi : le temps scratch. Il reviendra 1h37 plus tard salement amoché, même si on ne s'en rend pas compte immédiatement. Le sol n'est plus que glissant, il est détrempé. Apparemment, c'est l'hécatombe sur le circuit, ça tombe de partout. Faby nous explique qu'il a pris une sâle chute et se demande s'il ne s'est pas félé une cote. Mais il veut repartir plus tard et on va laver son vélo, pendant que Benji enchaine.

Pendant que le pauvre Benji prend une pluie plus en plus forte, on lave le vélo du Fab et on discute avec les gens autour de nous. Apparemment les secours tournent à plein régime, cyclistes et vélos en prennent plein la tronche. Beaucoup décident d'arrêter pour la nuit, certains même pour de bon. Fab me dit que si un copain se fait salement mal on s'en voudra de ne pas les avoir retenu. Moi d'autant plus car j'ai un peu foutu la pression à tout le monde, notamment à ceux m'ayant pris mon tour ("et ouais tu pars à 3h du mat', fallait pas me piquer mon tour !!!" ;op). Du coup il me convint de la jouer safe. En rentrant au camp, on sent que c'est pas la chaude motivation, et quand je dis à Dodo "si tu ne le sens pas, n'y va pas", il n'hésite pas une seconde et renonce. Il va quand même au départ pour récupérer Benji. Dave et Jean-Yves ne se font pas prier non plus quand j'annonce qu'on arrête pour cette nuit et qu'on verra demain.

Dans la tente, Fab a de plus en plus mal à la cotelette. Il se demande si elle n'est pas complétement cassée. La radio lui donnera raison quelques jours plus tard.

Le lendemain matin, c'est pas la chaude ambiance sur les crapauds. Je vais avec le Chef et Gros Paquet au petit dej, et on regarde passer dans le chapiteaux les rares qui roulent encore. Les roues et dérailleurs sont blindés de glaise.

Néanmoins on se motive avec le Dave et on décide d'y retourner. Dave se lance en premier. On l'attend sous le chapiteau et quand il passe 45 minutes après, ils nous annonce que c'est pas foufou. Peu de plaisir, beaucoup de merdasse. Je lui demande si ça vaut le coup que j'y aille et il me le déconseille. Pas de plaisir. Du coup, je reste habillé en cycliste (il fait chaud comme ça) mais je vire déjà mon dossart et commence à ranger mes affaire, comme un gentil petit Monk que je suis.

Vers 12h, on commence à replier quelques trucs, histoire de pouvoir lancer le barbec pas trop tard. Je vais avec Fab chercher des affaires dans sa voiture, et évidemment on a pris mes clés, pas les siennes. Demi-tour, et sur le trajet du retour on regarde les vélos. Ils ont l'air moins boueux. On demande aux gars et ils nous disent que ça commence à rouler. J'hésite, mais ne dis rien. Fab par contre n'hésite pas et se met à me bouffer le cerveau. "Tu devrais y aller !" "Pour l'équipe !" "Tu peux le faire".

Arrivé au camp, je remets un dossart sur mon vélo et file faire un nouveau tour autant par envie que pour ne plus l'entendre. Ca glisse encore pas mal, mais c'est vrai que ça roule à peu prêt. Beaucoup de raidards deviennent quasi infaisables, donc on pousse un peu le biclou. J'y vais tranquille, le but n'est plus de faire un temps, mais de boucler le tour. Je papote avec les autres pilotes, les gens sur le chemin, franchement je passe un bon moment. Et quel plaisir d'avoir l'accueil des copains au chapiteau !!
La boue est encore là et m'obstrue le dérailleur. Je descends, remets tout tranquille, et là une équipe qui a son campement à côté m'incite à prendre un ravito. Je leur commande un ricard (bien dosé), papote 5 minutes et reprend ma route. Vraiment sympa les Crapauds en dilettante.
Proche de l'arrivée, j'aperçois Messinmaisoui qui me prend en photo et on échange 2-3 mots le temps que je fasse tomber mon vélo (moi je suis pas tombé ;op Mais si c'est vrai !!!).



Puis je finis mon tour, accueilli chaleureusement par Inès, Camomille et Roro. Ca fait bien chaud au coeur ce petit fan club.


Finalement, Benji qui devait me relayer à décider de rester boire une bière et manger un barbec. On finira nos Crapauds 2017 sur un banquet façon Astérix, certes un peu moins festif que l'an dernier, mais toujours bien sympa. En effet, Fab souffrait de sa cote et certains de nos amis n'ont pu résister à l'appel d'une petite sieste... et nous à l'appel de la photo souvenir (à venir sur ce blog si accord des protagonistes).

Au bilan de ces Crapauds, un peu de frustration de ne pas avoir pu rouler les 24h, mais la fierté d'avoir su dire stop quand la raison l'exigeait. On verra qui sera là l'an prochain. On a déjà reçu un abandon de la part du barnum du chef, repris en partie par une autre équipe, et à la poubelle pour le reste. Mais assurément on montra une équipe motivée à rouler et à festoyer de nouveau !

Vive les Chacals, Vive les Crapauds !

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