mercredi 8 juillet 2009

Le winner, le cramper et le looser

Mercredi dernier, on avait encore réussi à convaincre Flo et Lise d'aller au Lambaérobic. Un p'tit coup de coach bonheur et le tour est joué. Du coup, Jean-Yves et Pierre sont venus me rejoindre à Volme pour refaire le même parcours qu'on avait fait avec Pierre, et plus si affinité.

Après une dure journée, on abordait ce trip différemment : Jean-Yves encore un peu pâteux de sa longue soirée festive de la veille, Pierre tête un peu dans le sac, et moi excité comme une puce.

On décolle donc, direction Molvange pour aller chercher le GR5. Arrive la première pente, je passe le petit plateau pour gérer l'effort, ça coince un peu et CLAC !!! Chaine pétée... Mon râle fait s'arrêter mes accolytes. Je vais pour sortir mon matos, mais Jean-Yves à déjà son dérive-chaine en main. Avec Pierre, on essaie vaguement de repositionner la chaine, de voir si on peut la remettre sans attache rapide, mais impossible. Je n'ai pas le temps de me poser la question de la façon de procéder que le Gros Paquet a déjà fait sauter le maillon foireux et attaché le nouveau maillon. Nous sommes prêts à repartir.

Nous constatons alors que nous nous sommes trompés de route. Demi-tour, on redescend. Pour une fois Pierre et moi sommes devant, ce qui ne nous permet pas de voir que Jean-Yves est tombé. Oui, LE Jean-Yves est tombé. Mais discrétement, sans crier, histoire qu'on ne s'en rende pas compte, le fourbe. On a juste vu plus tard qu'il était égratigné et un peu sali.

On reprend enfin la vraie monté, et la Pierre décide de suivre GP. De mon côté, j'essaie de monter à mon rythme, tout en me battant avec mon dérailleur qui décidemment refuse de coopérer. Plusieurs fois je dois redescendre de selle pour remettre la chaine. Arrivé en haut, je retrouve J-Y dans sa position d'attente habituelle, et Pierre qui essaie de faire sauter ses crampes aux mollets. Et oui, ne suis pas Gros Paquet qui veut !!!

Nous arrivons finalement assez rapidement à la petit grille. L'idée de faire demi-tour arrache une petite moue à Jean-Yves, alors nous lui proposons de prendre un chemin au hasard. Erreur fatale : 500 mètres plus tard nous étions dans une côte raide comme la trique de St Hubert (qui n'est pas mort). Arrivés en haut, Pierre et moi décidons qu'il est grand temps de rattraper le vrai chemin. Si on laisse faire Jean-Yves, on peut se retrouver en haut de l'Everest en un rien de temps.

On retrouve assez vite le chemin, et rapidement nous nous retrouvons dans l'endroit magique, où ça monte mais on le sent pas. Ce que je ne sens pas non plus, c'est le vil caillou qui se place sous mon pneu. Par contre une fois qu'il y est, je sens bien le coup qui fait mal jusque dans les fesses et la roue arrière qui file n'importe comment. Et oui, mon penu me semblait sous gonflé 10 km plus tôt, ça n'a pas raté, à la première caillasse j'ai crevé. Une fois encore, j'hurle pour stopper les autres (bien aidé par Pierre pour arrêter le dragster d'Athus) et je me retrouve devant une réparation à effectuer. Mon mental en prend un coup. Je retourne le vélo, démonte la roue, et là... J-Y arrache le pneu, vire la chambre, pose la nouvelle, sort une capsule d'air comprimé et regonfle le pneu. Ouahou, en moins de 5 minutes un truc qui me sembler prêt à en durer 30...

On repart donc, les autres en pleine forme et moi épuisé par ces tuiles accumulées. Trahi par la machine, je me sens si fragile ! 5 km plus tard, je me rends compte que j'ai oublié mes gants au lieu de la réparation de pneu... AaaaaAaAaAAAAAaahhhh !!! Amusés, les autres font demi-tour sans broncher. On récupère les gants, et on décolle vers la slutty slope. Je la sens mal, avec toutes ces emmerdes, je sens que je vais me taper une panne sèche dans la monté.

Avant d'y arriver, on profite tous les trois d'un moment de bonheur, en petit descente, sur les hauteurs, les champs à perte de vue, le soleil se couchant. L'espace d'un instant, il n'y a plus rien, pas de crampe, pas de vélo qui casse, pas de soucis... juste le plaisir d'être là, au milieu de ce chouette décor.

Arrive la slutty slope. Finalement tout se passe bien, J-Y devant, Pierre et moi ensemble plus loin. Peter n'a même pas de crampe, il est bien, content. On reprend les bois et tout le monde est ravi de ce petit moment de quiétude.

Avant de repiquer vers chez moi, je vais montrer la pente de la mort à Pierre et J-Y, et Pierre décide de la faire. Gros Paquet n'y résiste pas et le suis. Moi, je suis pas au mieux physiquement, je vois le soleil qui se couche et je connais cette maudite côte, alors j'essaie de les retenir, mais rien n'y fait. Finalement, ils s'arrêtent après les 2 premières difficultés et font sagement demi-tour.

On retrouve les filles sur la terrasse et les autres continuent à me mettre la loose, sous prétexte que la bière est pas fraiche et que j'ai pas d'accroche tuyau gardena.

Y'a des jours où ça va. Et y'a les autres. Bon bin pour moi c'était un autre, mais c'était bien quand même.

1 commentaire:

JYves a dit…

Merci pour cette excellente narration. Je me suis bien amusé à la lire.