samedi 5 août 2017

Epopée (jour 7) : l'arrivée



Chez les Hubert, le petit déjeuner est à la hauteur de tout le reste. Il est évidemment copieux. Nathalie nous a même acheté des fruits secs pour emmener dans nos sacs à dos. On est vraiment gâtés. Vraiment merci encore aux Hubert pour leur super accueil dont la réputation n’est plus à faire. C’était vraiment génial de s’arrêter chez eux. 
En plus, Mathieu, alias M. Chatouille ou M. Cyclopède, nous a rejoint pour effectuer la dernière étape et à ramené des croissants. Autant dire qu'on s'en met à nouveau plein la panse.
On charge pour la dernière fois (je sens que je vais souvent mettre la mention «  pour la dernière fois » dans ce post) nos sacs sur les vélos. Néanmoins, Benji deale avec Pierre qui laisse sa voiture ici, pour laisser son sac dans la voiture du Scarabée : ils reviendront la chercher ce soir à l’aide la voiture de Benjou. Du coup, il peut faire la dernière étape allégé de ce poids. Pour les autres, il n’est pas question de laisser son bagage : on est parti avec, on arrivera avec !
Dernière préparation

Dernier départ
Le début de parcours se fait un peu en milieu urbain, tout en ayant des passages longeant des rivières. À un moment, la Trace part sur un chemin fermé. Il y a alors désaccord sur le chemin à suivre et Barlout’ explique qu’il peut être lieutenant sur ce coup, car il est né ici et connait les chemins comme sa poche. Il nous montre un buisson et nous explique qu’il est littéralement venu au monde dans ce buisson. Ca suffit à nous convaincre et on lui laisse le lead. Et, contre toute attente, il s’en sort vachement bien et nous ramène sur la Trace. 
C'est par là j'vous dis !

On quitte la Belgique pour rentrer au Luxembourg, et on arrive enfin sur des endroits connus en gravissant la longue montée du stade d’Esch sur Alzette. C’est le moment que choisit Mathieu, qui, rappelons-le, nous a rejoints le matin même pour faire cette dernière étape avec nous, pour crever. Décidemment, l’Épopée ne veut épargner personne. Pierre lui donne un coup de main pour la réparation, du coup pour que ce ne soit pas trop facile, Barlout’ lui monte sur le dos. Normal !
Il est content, c'est un vrai Epopiste
Regarder c'est presque comme aider

Attaque du petit singe !

Fab’ en profite pour nous montrer une de ses nombreuses blessures de guerre. Je ne me rappelle plus comment il s’est fait ce bleu, mais il ne s’est pas raté.
J'ai beau être matinal...

On quitte enfin la route pour s’enfoncer dans la forêt sur les Terres Rouges (« les vraies » ajouterait David). J’ai volontairement exclu de la trace le passage au terrain de bosses pour éviter la tentation de taper un saut de la foi ou un pipe. Par contre, quand on arrive sur une petite bosse que je connais bien où il y a moyen de taper un bon saut, je n’y résiste pas et je décolle. Quel plaisir de voltiger à nouveau ! C’est marrant car j’ai mis du temps avant d’oser me lancer à faire quelques petits sauts (ça fait à peine 2 ans), et j’ai encore vite fait les chocottes sur des trucs pas si méchants que ça, mais c’est devenu un kif dont je me passe difficilement. Du coup, je le refais une fois, puis une fois encore parce que Pierre veut prendre une photo. Évidemment, ça ne rend rien et on a limite l’impression que j’enroule la bosse, mais la sensation dès que les deux roues quittent le sol est incroyable, que le saut soit haut ou pas.
Ca décolle pas trop, mais un peu quand même

Là, on commence clairement à être dans mes terres, même si on n’est pas encore dans la Comté à proprement parlé. OK, j'avoue, je songe sérieusement à annexer ce territoire également. Quoi qu’il en soit, j’emmène les copains dans quelques petits singles pas trop compliqués mais bien funs. Evidemment, à un moment donné il faut s’arrêter pour raison mécanique. C’est Benji qui a encore pété sa chaine. Il est temps qu’on arrive, il n’a plus de maillon de secours.
Et encore du bricolage !

Et on se fout plein de graisse sur les doigts

Fab s'y colle aussi

On arrive sur la dernière descente vers Tétange. J’explique la partie raides aux copains qui s’en sortent tous très bien, et on enchaine sur la partie sinueuse en faux plat descendant. J’explique au Barlout’ que le bon trip ici c’est de prendre de la vitesse pour jouer avec les petits virages, et je joins le geste à la parole. Que c’est bon de rider ces chemins familiers ! J'adore aussi en découvrir de nouveau, bien-sûr, mais ici je connais tellement bien que je peux vraiment lacher les freins, me lancer dans certains virages ou certaines descentes sans trop de visibilité, et je sais où relancer pour garder la vitesse. Je kiffe.
On arrive à Tétange et c’est là que j’ai prévu de manger. Je suis content, on est dans les temps et cet aprem on pourra jouer dans quelques petites descentes avant de repiquer vers Volme. Je discute avec Fab afin de décider quels chemins prendre. Le Godillard, assurément, car ce n’est pas difficile et c’est très amusant. J’ai très envie de montrer le Single Cross pour plusieurs raisons. L’une d’elle est que c’est là que j’ai commencé à m’éclater en descente, et ça permettrait de boucler la boucle de ce voyage retraçant un peu ma vie vététesque. On pense aussi à la First Lady en mode descente, ce n’est pas trop dur non plus et c’est sympa... On verra, d’abord trouver à manger.
Évidemment, le Kebab que j’avais repéré est fermé. On trouve un asiatique plus loin qui fait buffet chinois, japonais et grill mongol. On s’y arrête donc. Même si on est bien mouillés et boueux, ils nous acceptent sans broncher. La serveuse file même des glaçons pour que Fab mette sur son tendon.
On se goinfre littéralement, et évidemment on ne meurt pas de soif non plus. On boit local : de la Dierkirch Grand Cru. J’essaie de piquer la bière de Franky, mais ce dernier veille au grain et me chope. Finalement il me l’aurait cédé volontiers, mais je lui rends : pas de vol de bière entre chacaux ! Et puis j’ai vite fait d’en recommander une.
Goinfrage

On repart évidemment un peu plus tard que ce que j’aurais voulu car buffet à volonté signifie se resservir jusqu’à être proche de l’explosion. Une fois dépassée la route centrale de Tétange, on rentre véritablement dans la Comté. J’analyse le temps restant pour arriver à 15h chez moi et je me rends compte qu’on ne peut pas en faire autant que je voudrais. Bon, on va déjà remonter sur l’autre versant de la colline, et pour cela, je prends la montée longue mais pas trop raide. On ne va pas s’infliger de souffrance inutile. Une fois en haut, on va chercher le Godillard. L’idée c’est de mettre un « expérimenté » devant chaque « newbie » afin de montrer les trajectoires, même si ces dernières ne sont pas bien compliquées : on anticipe mieux les virages quand on voit quelqu’un les prendre devant. Je descends comme un poney, tout en ralentissant régulièrement pour attendre Barlout’. Une fois en bas, on attend tout le monde et ce ne sont que des sourires que je vois sur les visages. Je suis notamment ravi de voir que Francky s’est bien amusé.
Il ne reste pas beaucoup de temps donc on zappe la first lady et on redescend rechercher la fin du Single Cross. Barlout’ s’y étant cassé la clavicule la première et dernière fois qu’il y ait passé (bon les conditions étaient différentes, racines mouillées cachées par les feuilles mortes de l’automne), je veux qu’il exorcise l’endroit. Arrivé au départ du segment 3 du Single Cross, je donne quelques consignes et je me lance, Nico dans ma roue. Je me fais le petit saut, évidemment, et je m’arrête pour indiquer à ceux derrière de l’esquiver. Ensuite, le Single Cross est composé de toboggans plus ou moins raides. Je m’arrête en haut du plus raide, qui n’est pas le plus compliqué, mais qui fait quand même un peu peur, pour montrer à Nico que ça passe bien. Il préfère néanmoins, et prudemment, passer à pied (et sur les fesses) un peu plus loin. Une fois qu’il me rejoint, Pierre arrive, glisse, et tombe juste avant ce raidard, quasiment à l’arrêt et sans gravité. Nico me regarde et dit « c’est mon coach !!! ». J’explose de rire. Bon, on se moque, mais le Scarabée remonte sur sa machine et finit le Single Cross sur le vélo. Francky utilisera la méthode Barlout’ pour descendre ce raidard, ainsi que le dernier. Barlout fera quand même le dernier, qu’il finira sur le cul, mort de rire, après la petite bosse remontante.
La fin du Single Cross

Il ne reste qu’un peu de plat dans la forêt avant de rejoindre la route qui mène chez moi. Quand on sort des bois, on est en deux groupes. Je suis à l’avant avec le Barlout’ ainsi qu’un ou deux autres (je ne sais plus qui), Fab et Dave sont dans le second. Je ralentis pour les attendre afin qu’ils puissent participer au sprint. Je me méfie quand même du Barlout et je bloque déjà fourche et suspension. Je fais bien car quand on passe devant la crèche qui est au bout de la rue, alors que les autres ne nous ont pas encore rejoints, Barlout’ lance une grosse accélération. Je me jette à sa poursuite. Nos autres compagnons ne suivent pas. J’accroche sa roue, mais je dépense beaucoup d’énergie pour y rester et je sens que je ne vais pas le tenir jusqu’au bout. Il me prend 1, puis 2, puis 5 m... Je mets alors une vitesse plus facile pour souffler un peu, quitte à lui laisser encore plus de champ. Il reste encore de la distance et il ne va peut-être pas tenir le rythme jusqu’au bout. Et en effet, il est parti un peu tôt et se relève, surpris qu’on ne soit pas encore arrivé. Il remet une vitesse plus facile et se retourne vers moi, demandant "c'est si loin que ça ?". Du coup, en douceur, je repasse au petit pignon, réaccélère un peu, et une fois que je suis à sa hauteur, je claque un champignon, comme on dit dans notre jargon (façon Mario Kart pour les gamers). Me voyant grimper sur les pédales, Nico essaie de remettre une vitesse plus dure tout en accélérant : erreur, le dérailleur crachote un peu, et Barlout' patine avant que la vitesse ne passe vraiment. Cette fois c’est moi qui prend quelques mètres d’avance, qu’il ne rattrapera pas. Je passe la ligne d’arrivée (le passage piéton devant chez moi) en winner et je n’en suis pas peu fier, car je suis sûr que le Barlout’ avait la rage de vaincre.
Je sonne à la porte pour faire sortir mon père, mon frère David et mon neveu Théo. Les deux derniers vont faire la fin du parcours avec nous sur le vélo. Pendant ce temps, les différents chacals nous rejoignent. Avant de remettre en route, je règle le nouveau vélo que David s’est acheté (mono-plateau, tout suspendu) qu’il prétend avoir été contraint d’acheter par notre faute. En fait il a tellement aimé la première étape que ça l’a motivé et qu’il veut s’y remettre. D’autant que son fiston a l’air d’aimer ça aussi, ils vont pouvoir rouler ensemble.
En attendant la famille

Le renfort est là

Réglage du SAG
Direction Entrange, où on a loué une chouette salle des fêtes, et où le reste des troupes nous attendent pour l’arrivée triomphale. On aurait bien pris une bière à Volme avant de partir, mais je préfère qu’on arrive à l’heure prévu (16h) histoire de boire un coup avec Francky avant qu’il ne nous quitte. En effet, il anime une soirée le soir même en Picardie et ne peut pas rester pour la fête.
On se dirige donc vers la Comté Noire, partie initiale de la création de la Comté. On passe sur la colline par la montée appelée Fields and Meadows. Je suis impressionné par Théo car il la monte vraiment aisément. Pour quelqu’un qui ne fait quasi jamais de vélo, c’est balèze car elle n’est pas si facile : un peu raide, d’abord avec des cailloux, puis sous les bois sur de la terre boueuse et glissante. Il suit le Chef, à qui son grand-père l’a confié (oui le grand-père de Théo l’a confié à quelqu’un alors que son père est là), qui lui montre où passer et franchement il assure carrément.
Une fois en haut, on se rend compte que les bucherons ont bloqué le chemin avec plein de branches. On étudie le passage, mais franchement c’est trop chaud. Pendant que je regarde les alternatives, les copains qui ont remarqué que Barlout’ n’aimait pas tout ce qui était rots et pets, s’en donnent à cœur joie. Avec tout ce qu’ils ont bouffé au chinois, ils sont bien chargés en méthane, et ils pétent tout ce qu’ils peuvent. Comme d’hab, Nico en fait des tonnes pour montrer qu’il est écœuré, du coup les autres l’appellent « Narreuto » (subtil jeu de mot basé sur le mot « narreux » et le personnage de Manga « Naruto ») et poussent tout ce qu’ils peuvent pour pouvoir relâcher des caisses, à tel point qu’on craint pour l’intégrité de leur cuissard. C’est ça aussi l’Épopée : de la poésie et de la subtilité.
Je finis par trouver une alternative qui nous forcera à monter un escalier, mais il en fallait bien un sur la dernière étape, qui se devait être un petit résumé de notre semaine.
Il est temps de redescendre vers Entrange. Je suis content, on est quasi dans les temps. Je montre à l’équipe le chemin que je voulais leur faire prendre initialement : une descente de sauvage où avec les bagages et par temps très chaud j’aurais pu me faire très mal.
Les photos, ça écrase les pentes

On prend donc le chemin alternatif plus raisonnable, pour finalement arriver sur une grosse descente. Sauf que la Trace, elle débute par cette descente, mais tourne à un moment. Fab et Benji qui ont lâché les chevaux ne l’ont pas vu. Je leur hurle d’arrêter, mais ils ne m’entendent pas. Du coup je descends un peu à leur poursuite, mais de ce fait j’entraine tous les autres. Comme je ne sais pas où ça mène et que j’ai peur qu’il faille tout remonter, j’arrête et fait faire demi-tour à tout le monde. On remonte au croisement tout en essayant de joindre nos compères. On finit par les avoir et on leur donne un lieu de rendez-vous, après avoir analysé là où ils pouvaient reprendre la Trace. 
Demi-tour
On finit la descente par le bon côté. Elle n’est pas évidente, car raide et accidentée, mais tout le monde s’en sort à peu près bien. Je ne citerai pas nommément ceux qui ont eu des difficultés, ils se reconnaitront tous seuls. ;op A nouveau Théo s'en sort très bien sous les conseils du Chef. Il a de l'avenir ce petit. Et le Chef en a dans l'encadrement de gamins.
Puis on arrive au croisement de la route d’où devraient apparaitre Fab et Benji, et la Trace. On attend. Barlout’ descend voir et revient 5 minutes après seul : ça descend dans une ville mais après difficile de dire où ils sont. Je m’agace, car le temps file et on n’est plus du tout dans les temps. Surtout, Francky doit partir tôt et tout ce temps perdu est du temps qu’on ne passera pas à boire un coup avec lui. On essaie de les joindre à nouveau mais pas moyen. Du coup je décide d’aller les chercher. Le Barlout’ vient avec moi. Une fois dans la ville, on arrive à les appeler et on leur donne rendez-vous à l’église (c’est quand même pratique ces points élevés). On les retrouve enfin. Fab explique que son GPS ne fonctionne plus, Benji que son téléphone ne capte pas le réseau pour consulter google, qu’ils ont demandé à des autochtones qui leur ont indiqué la mauvaise direction... Bref, on les invite à nous suivre et on les ramène vers le groupe, en se tapant par cette occasion une bonne petite montée pour finir en beauté. 
Pendant ce temps, Pierre s'émerveille sur la vallée de Cattenom
Je tombe évidemment en rade de batterie de GPS à ce moment-là, ce qui est parfait pour rater la Trace. Je branche mon GPS sur la batterie de ma lampe, et constate que mon câble est foutu et ne charge plus. Décidemment ! J’emprunte le câble de Faby et cette fois je peux enfin guider la troupe vers notre dernière descente dans les bois. J'avais repéré cette descente qui n'est pas bien méchante, et je m'étais imaginé à l'époque ce que je ressentirais en la parcourant lors de cette dernière étape d'Epopée. Ca ne correspond pas tout à fait. Là, je me remémore rapidement toutes les galères qu'on a vécu, et je me dis qu'on a de la chance d'arriver ici tous ensemble.
Quand on sort de la forêt, il ne nous reste que 50 mètres à parcourir. On s’attend tous à cet endroit, afin d’arriver tous ensemble devant la salle où nous attendent nos familles. On passe devant eux sous les vivas et les applaudissements. J’entends surtout ma mère qui crie « Bravo ! Bravo ! ». Ca y est, on l’a faite, on a bouclé l’Épopée !
Le comité d'accueil
On descend de nos vélos et on se congratule. C’est d’autant plus fort avec les Totalistes, avec qui on a vécu toutes les galères. Je félicite Faby et Dave d’avoir surmonté leurs douleurs, franchement ils m’impressionnent parce qu’ils ont douillé et ne se sont jamais plaint. Je congratule Benji et Francky, qui ont su surmonter leur découragement du 3ème jour. Je les remercie pour leur soutien indéfectible lors de ma galère du dérailleur. Et enfin je remercie tous les autres venus nous rejoindre pour leur participation : leur présence a apporté de l’air frais et un peu de folie à notre aventure. Enfin, je peux aller saluer les gens venus nous accueillir, amis et famille, je suis si content qu’ils fassent aussi parti de cette histoire.
À ce moment-là, mon ressenti est incroyablement différent de celui du Périple. Autant au Périple j’étais partagé entre bonheur de l’avoir fait et tristesse que ce soit fini. Le sentiment majeur qui domine au moment de finir l’Épopée, c’est le soulagement. A tellement de moments j’ai cru qu’on n’y arriverait pas, que le sort s’acharnerait sur nous, qu’on péterait encore un truc, ou qu’un copain se blesserait pour de vrai, ou qu’un abandonne. Elle a été dure, cette Épopée. Géniale, folle, excellente, mais vraiment très dure, et en ce qui me concerne plus dure mentalement que physiquement. Mais on l’a faite, et au moment de réaliser cela, c’est vraiment le soulagement qui domine. Attention, je suis content ! Je suis vraiment content d'être arrivé, heureux de cette semaine riche en émotions, en copains, en vélo. Mais sur le moment, là, c'est du soulagement.

Très vite, les événements s’enchainent. On boit un coup, certains lavent les vélos, Francky prend sa douche et nous fait ses adieux. J’embarque Pierre, Benji et Dave emballés dans des sacs poubelles à Volme. Pendant que Dave se douche, je dois sortir mon compresseur pour regonfler le pneu crevé de la voiture de Benji (jusqu’au bout où il va me forcer à réparer ses trucs, jusqu’au bout !!!). Puis je fais un aller-retour pour ramener mon vélo et celui du Fab : c’est toujours cela de moins à penser. Et enfin, je prends ma douche, dont je sors, comme annoncé par Faby, complétement raplapla.
Je rejoins alors enfin tout le monde à Entrange pour démarrer la fête. Ce ne sera pas la grosse folie, on est tous trop crevés pour enflammer la piste de danse, mais on va passer une bonne soirée tous ensemble, à se remémorer les bons souvenirs de l’Epopée. Bon, on fait les cons aussi, bien entrainés en ça par Barlout' et mon petit frère (les 2 no-limits).
Le remake de Dirty Dancing par Barlout' et Benji

Ils ont des petits yeux quand même
Ca fait du monde, quand même

Tiens ? Barlout' sur mon dos. Ca faisait longtemps !
Broncoliboy

On remet le couvert le lendemain, un peu plus reposés après une bonne, bien que courte, nuit de sommeil. Ça fait bizarre après le petit déj de ne pas préparer son sac pour le charger sur le vélo. Le soleil n’est pas de la partie (bin ouais, il faut que la fête de fin soit à l’image de l’Epopée, c’est-à-dire plus compliquée que prévu) mais cela ne nous empêche pas de se faire un bon barbec. On en a vu d’autres ! 
Puis arrive le moment des premiers départs des gens habitant plus loin, du rangement et nettoyage de la salle, de la répartition des restes, puis de la séparation.
Fab et moi nous souhaitons bon courage pour le Grand Vide. On est déjà passé par là après le Périple, il y a une période de quelques semaines où on se sent tout vide : plus de projet vélo devant nous, plus de sujet de discussion récurrent, finie cette excitation du départ à venir.
Chacun reprend sa route de son coté, chacun reprend sa vie après une parenthèse lupine. La meute est dissolue, on n’est plus des loups.
La meute au complet

3 commentaires:

Unknown a dit…

BRAVO A TOUS.
Bin qu'Est-ce que j'vais lire moi maintenant!!!!!

Francky et Céline a dit…

Merci Olivier pour ce feuilleton passionnant et bravo à toi pour nous avoir emmené tout au long de l'épopée . Comme le dit Fausto, que va-ton lire maintenant? Et que vas-tu préparer? L'Odyssée, l'apothéose, le grand chelem ... ? Ou le tour de France des bières VTT-Camping car!

Unknown a dit…

Ouais, bravo, les gars!