Au lever, Fab se
plaint des mouches qui l’ont empêché de bien dormir. Moi je soupçonne plutôt
des cauchemars au sujet de la pucelle d’Orléans.
On retrouve le
reste de la troupe au petit déjeuner. Une fois de plus, on est bien servis, avec
charcuterie et tout, et une mention spéciale pour la brioche avec morceaux de
sucre.
Benji et Pierre, les maîtres ronfleurs, ont passé leur première nuit ensemble. Ils ont l'air plutôt en forme au réveil.
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Comme c'était, la nuit ? |
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C'était super !!! |
Aujourd’hui on va passer par la ferme Saint Valery à Thonne-la-Long pour
aller chercher mon copain Barlout’. Je profite du petit déjeuner pour rappeler
à ceux qui ne le connaissent pas encore qui est le Barlout’ et je le décris à
peu près en ces mots : « Ce garçon est le plus horrible
casse-couilles que je connaisse. C’est un super pote, et quand on bossait dans
la même boite, les gens avaient coutume de dire qu’il impossible de travailler dans
une pièce où on se trouve tous les deux. Au délà de ça, il est no limit et ne
s’arrête jamais. Quand il tient une connerie, il ne la lâche pas ». À ce
moment-là, les copains croient que je grossis le trait...
On sort pour
préparer les vélos et là Pierre constate que le vélo de Fab est à plat. Déjà
qu’il n’est pas de très bon poil ce matin, ça ne va pas arranger les choses. Du
coup je lui demande de venir et le filme alors que je demande à Pierre
d’annoncer sa découverte. Vache ! Le Fab tire une de ces tronches !
Il est persuadé que Pierre a fait tomber son vélo ou un truc du genre. Quand il
apprend que c’est juste un pneu crevé, il lâche un « c’est
tout ? » et esquisse un semblant de sourire, mais il reste très
crispé.
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"Pas-touche" (c'est le nom du vélo de Fab) est à plat |
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Fab le noir attend la sentence |
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Le semblant de sourire |
Pendant que Faby
répare son pneu, Francky saucissonne son salami, qui semble de plus en plus
rachitique. C’est pas possible, il a dû lâcher du lest en route le tracteur, ou
alors il sert vraiment de plus en plus fort.
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Bien fouiller pour trouver la cause |
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Et remonter proprement |
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Mini-salami |
De son côté,
Benji continue à accrocher ses sacoches sur son tip top ultra mega cool
porte-bagage de la win absolu de la life à grand renforts de rilsan. On ne
l’entend plus du tout pavoiser à ce sujet d’ailleurs.
David et moi
répétons la procédure devenue habituelle de nouer notre sac. Cette technique ne
marche pas mal, les sacs ne bougent pas, et une fois qu’on a le coup ça va
assez vite. Et bien sûr, je vérifie les vis du porte-bagage.
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C'est presque devenu trop facile |
Pierre n’a pas de
sac à accrocher, car pour 3 jours il n’a pris qu’un sac à dos. Mais attention,
son sac à dos pèse au moins 12 kilos ! En tout cas c’est ce qu’il annonce.
Il réduira un peu le poids annoncé une fois qu’on se sera bien moqué, mais
voyant qu’on ne lui accorde toujours aucun crédit, il jouera le jeu de
l’exagération et annoncera 15 kilos. En tout cas il s’est bien arrangé pour ne
jamais se retrouver face à une balance pour ne pas devoir se désavouer.
Michel se marre
en regardant le spectacle, et se dit qu’il va être en retard au travail.
On prend une petite photo de groupe (un peu floue) pour marquer le moment.
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C'est complétement flou cette Epopée ! |
Une fois tous ces
bricolages terminés, on démarre en direction de la ferme Saint Valéry. C’est
juste à côté, cela va aller vite, si ce n’est qu’il y a une belle montée pour y
arriver. Avant la fameuse côte, j’entends un drôle de bruit sec à l’arrière de mon vélo,
comme un truc métallique, un ressort qui pète. Je rate un battement de cœur. Je jette un œil, tout à
l’air ok. Sans doute un caillou ou un truc comme ça... Je ne suis pas
totalement rassuré.
On démarre la
cote. Dans mon souvenir, elle était raide et en cailloux. En vrai, elle est
raide et bétonnée. J’apprendrai plus tard qu’elle ne l’est (bétonnée, car raide
elle l’a surement toujours été) que depuis 2-3 semaines. C’est sympa de faire
ça rien que pour nous. Finalement, ça se monte assez bien, et je me permets de talonner le tracteur pour une
fois : j’ai les bonnes jambes et il ne reste plus beaucoup à parcourir
dans l’Épopée.
À notre arrivée,
on est accueilli par les parents de Sandrine (la femme du Barlout’), Valentin
leur petit fils qui gère la ferme désormais, et Nico (c’est le prénom du
Barlout’). Il a l’air fin excité de démarrer son Épopée. On rentre deux
secondes pour boire un coup. Seuls le Tracteur picard, le Barlout’ et moi
prenons une bière. Nos copains sont-ils devenus raisonnables ?
On échange
quelques anecdotes passées. Ca faisait pas loin de 10 ans que je n’étais pas
venu là. Il fut un temps où nous avions fait camping dans le jardin et on était venus à plusieurs reprises à l'époque du mariage de Sandy et Nico. Le Barlout' raconte à tout le monde comment il a failli devenir le roi du paté Gaumais. Je vous encourage à aller voir la vidéo du preque exploit ici (https://www.tvlux.be/video/info/virton-jean-maquel-est-le-roi-du-pate-gaumais-2016_24860.html).
Puis on remet en route. Pour rejoindre la trace, on traverse un des
prés de Valentin. Barlout’ commence son show, en indiquant qu’ils ont coupé les
barbelés électriques et qu’on peut les toucher sans risque, ce qui est
évidemment faux. J’explique aux copains qu’il ne faut rien croire de ce qu’il
dit.
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Le bonheur est dans le pré |
Pendant qu’on
traverse le pré, parfois en marchant à côté du vélo, j’entends un petit
cliquetis venant de ma roue. Je regarde plus précisément : un rayon pété.
Voilà le bruit bizarre que j’ai entendu en arrivant. Après tous les problèmes qu'on a eu jusqu'à présent, ça semble anecdotique. D'autant que, j'ai oublié de le préciser précedemment et je ne sais plus quel jour c'est arrivé, mais Benji en a pété un aussi. Rouler avec un rayon en moins, ça se fait et ce n'est pas bien grave. On n'aime pas trop quand même car ça peut fragiliser les autres, mais ça va. J’enlève le gros morceau qui
pendouille, hésite, et décide de laisser ainsi. J’ai un rayon dans le sac, mais
j’ai un peu la flemme.
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C'est nuageux, mais quand même très joli |
Une fois le pré
passé, on remonte sur les biclous et on roule un peu. Je regarde ma roue
arrière et je vois que le rayon manquant induit un léger voile sur la roue.
Comme je n’ai pas envie qu’il ne s’aggrave, je finis par m’arrêter pour
changer. Je trouve un endroit avec de l’herbe et un banc, ainsi les copains
peuvent s’assoir tranquillement en attendant. J’enlève le bout restant,
j’insère un nouveau rayon, et je le vis. Tout est presque trop facile. Puis je
m’aperçois que j’ai passé le rayon dans la hanse de ma clé à rayon : je
suis obligé de recommencer. Je dévisse, sors la clé, et revisse. J’en suis à
cette étape, penché sur mon biclou quand soudainement je sens un poids énorme
sur le dos : Barlout’ vient de me sauter dessus. Prise de judo, je le
balance et me remets à mon travail. Évidemment, il me resaute dessus immédiatement.
Je le rejette, plus violemment cette fois, en l’accompagnant de mon poids. Je
le moleste un peu, et j’espère, sans trop y croire, que ça va le calmer. Je
suis à peine retourné qu’il est à nouveau accroché. Je sais que ça peut durer
des heures, à moins que je ne lui fasse vraiment mal, ce que je ne veux pas. Du
coup, je le laisse là et finis mon travail avec cet espèce de singe juché sur
moi. Dire que j’avais mal au dos au début de l’Épopée. Bon j’ai toujours un peu
mal le matin au réveil, mais qu’est-ce que ça va être après ça ? Et puis,
finalement, il n’est pas bien lourd. Lui prétend faire 80 kilos, je lui en donne
minimum 10 de moins. Et comme il ne dit que des conneries, difficile de le
croire. Soit disant que ce serait parce qu’il répartit bien son poids. Peut-être,
parce que franchement il n’est presque pas gênant. Je peux donc retendre le
rayon et vaguement dévoiler la roue, avec mon petit singe sur le dos.
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Là il prépare son coup |
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Hop ! Le petit singe sur le dos ! |
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Ippon-soe-nage |
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Avec accompagnement au sol pour plus de douleur |
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Ca dégage ! |
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Il fait semblant de s'intéresser |
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Il me prend vraiment pour une buse |
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Devine qui c'est !!! |
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On décharge la masse superflue |
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La bagarre !!! |
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Faut se rendre à l'évidence : il n'arrêtera pas |
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Arrimage de sac avec petit singe sur le dos |
Une fois le
travail terminé, il daigne redescendre. Je fais une petite pause technique, et
le voyant dos tourné à mon retour, je le plaque façon rugby et lui marave la tronche. Non mais, moi
aussi je peux être très con quand j’veux. Les copains commencent un peu à
comprendre ce dont je leur parlais quand je décrivais notre duo explosif.
On a pour
objectif de manger à Virton, mais on n’est déjà pas top en avance. Du coup on
remonte sur nos montures. On s’arrête plusieurs fois pour mettre puis enlever
les K-Way car la météo est capricieuse. Une énorme drache se prépare d’ailleurs
alors qu’on arrive à un petit village avant Virton. Du coup, on se réfugie dans
le premier truc qu’on trouve.
Pierre qui a un peu trainé car il a tenu à mettre son K-Way, passe devant et continue plus loin. On hésite à l'appeler car ça en force l'un de nous à mettre le nez à la porte, et ça tombe vraiment fort. On fini par s'y résoudre, et Pierre rentre complétement rincé dans le troquet, que Fabrice appellera plus tard le café Dikkenek.
Disons que l’ambiance y est plutôt familiale et décontractée. La tenancière,
une dame d’un certain âge avec tatouages et poitrine opulente qu’elle pressera
contre notre dos à chaque occasion, est un personnage haut en couleur. Quand
David fera des allusions sur le fait que je semble bien lui plaire, elle aura
cette phrase magique « Oh !!! Ce n’est pas celui qui fait chauffer la
moule qui va forcément la manger ! ». N'empêche qu'elle est bien sympa et ramène de la glace pour le tendon de Faby.
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Petit pied glacé |
En parlant de
manger, comme l’endroit fait aussi restaurant, on décide de s’y restaurer. Je
dois avouer que les tagliatelles aux scampis qui nous sont servies m’ont
vraiment plu. Et même si David hallucine sur le fait que le café servi ici est
fait à la Senséo, moi je trouve l’endroit vraiment sympa.
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Un café qui sert du Senséo... bin pourquoi pas ? |
On se sent à l'aise ici, et les gens
n’hallucinent qu’à peine lorsque Nico insiste, et me convainc, de rejouer la
scène du porté lorsque passe la musique de Dirty Dancing. C’est officiel, mon
dos est vraiment en vrac.
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I... |
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...had... |
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...the time of my life !!! |
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Sous un autre angle (et flou) |
C’est un peu long
à se faire servir car ils ont pas mal de monde à côté, du coup on écluse
quelques bières (Chimay bleue pour les warriors). Barlout’ hallucine un peu
quand il apprend que ça a été notre régime tout au long de la semaine.
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On n'est pas bien, là ? |
Le dieu de la
météo a vraiment changé de camp, car quand on repart, la pluie jusqu’alors
torrentielle a cessé. On démarre quasi immédiatement sur une montée type
« montée impossible ». Je suis à ce moment à en queue de peloton et
quand je vois que tous les copains se cassent les dents sur les premières
raideurs, j’ai envie d’affronter le relief. En général je ne suis pas trop
affecté par les coupures repas, mêmes arrosées, et la montée de ce matin m’a
donné de bon signaux concernant mes jambes, donc j’attaque. Et ça passe !
Une fois le plus raide passé, ça continue à monter moins fort mais bien quand même, et surtout longtemps,
et quand on fait ce genre d'enchainement (très raide puis raide), sans s’arrêter, on continue à toxiner. J’entends du bruit derrière moi :
c’est évidemment le Barlout’, qui bien qu’ayant dû poser pied à un moment (Ah ! Ah ! Ah! Rigolo !!!!), a
décidé de finir à fond les ballons pour me déposer. Je n’ai pas la prétention
de lui tenir tête : déjà en temps normal je ne me vois pas le suivre,
alors après 5 jours et avec les bagages, faut pas déconner non plus. Je me
contenterai de la petite victoire contre le relief.
Cette étape est
vraiment sympa. On a quelques montées raides comme ça, mais aussi des petites
descentes, qui sans être trop techniques, nous permettent de nous amuser un peu
et jouer avec les appuis. Avec Dave et Fab, on partage nos astuces pour limiter
les secousses du sac sur le porte-bagages : on descend nos fesses au
plus bas pour que le sac soit arrêté et ainsi éviter qu’il n’oscille trop fort
et arrache tout. C’est marrant car chacun de son côté on a développé les mêmes
astuces. Ça montre quand même à quel point notre priorité est devenue
d’économiser les matos et minimiser les risques, au détriment parfois du
plaisir pur de pilotage. Pour les autres sans bagages, la problématique n’est
pas la même, il s’agit juste de bien piloter. Pierre, qui est venu en stage
avec nous chez Rémy Absalon cette année, distille quelques conseils techniques
à Barlout’. Franchement, il explique bien, on a presque l’impression qu’il
maitrise vraiment ce qu’il raconte. Malheureusement, quelques minutes plus
tard, on le retrouve le cul par terre, le vélo un peu plus loin. Il a perdu
l’avant sur une partie un peu boueuse. Il se dépêche de se relever afin qu’on
ne puisse pas choper la photo quand il est au sol, donc on ne voit que le
moment d’après.
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Dis coucou à la caméra ! |
On sent quand
même qu’on est en fin d’Épopée et que les troupes sont un peu fatiguées. Me
sentant plutôt en forme (le Hobbit en garde toujours pour la fin), je me suis mis en queue de peloton afin de faire le
Saint Bernard en cas de besoin. Sur une autre descente un peu boueuse, c’est
l’ami Francky qui se prend une petite gamelle. Sans gravité, mais sa roue est
sortie de son emplacement. Je lui file un coup de main pour la remettre en
place. Benji commence à payer notamment ses coups d’éclats de la veille et
peine un peu dans les montées. Les éclopés Fab et Dave continuent leur petit
bonhomme chemin à leur rythme, en gestion. Barlout’ et Pierre sont tout frais,
ils peuvent se bagarrer avec Francky sur les reliefs, mais c’est quand même le
Barlout’ qui gagne à la fin. Bref, chacun gère son truc à son rythme, et tout se passe plutôt sans encombre.
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Une bien joyeuse troupe |
Mais l’Épopée ne
serait pas l’Épopée si elle ne nous réservait pas chaque jour son lot
d’inattendu. Après nous avoir fait franchir une espèce de rivière que certains
on préféré traverser, au détriment de la séchitude de leurs chaussures, plutôt
que de contourner par une passerelle, nous voilà contraint de traverser des prés.
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Option passerelle pour moi |
La trace montre pourtant un chemin passant par-là, mais il s’agit plus d’une
servitude que les agriculteurs locaux n’ont pas hésité à annexer. On se
retrouve donc à ouvrir les barrières, rouler entre les vaches et parfois
pousser le vélo entre les bouses. À un moment donné, le chemin n’en est même
plus un, et j’analyse notre position géographique pour piquer au plus court.
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Barlout' le Farmer boy |
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Merci Barlout' ! |
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On a l'impression que le nuage noir est seulement au-dessus de Benji |
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Des prés à perte de vue |
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Et toujours pas de chemin |
On retrouve une
route, après avoir franchi un dernier barbelé. On croise de belles maisons,
anciennes fermes rénovées, et des grosses voitures. On regarde les plaques
d’immatriculation : « LU ». Pas de doute, on approche du but, il
y a plein de travailleurs frontaliers luxembourgeois.
Le reste du
parcours s’effectue sur route. En effet, j’ai dû quitter le GR car notre
dernière étape se fait chez Jean-Yves, et j’ai fait au plus simple pour la
Trace. On fonce donc à vive allure, Benji retrouvant son élément de
prédilection et à l’occasion un second souffle. On essaiera tous les deux,
ainsi que Barlout’ par la suite, d’organiser un train façon tour de France avec
des relais mais les autres copains n’arrivent pas à garder les roues.
Lorsqu’on arrive
au niveau de chez Jean-Yves, je suis en début de peloton en train de papoter
avec Barlout’. Soudainement surgit David, qui se retourne vers moi, me fait un
signe distinctif de 2 doigts pointant ses yeux puis les miens : il me
lance le défi du sprint. Sauf que lui est lancé et que je ne suis pas sur la
bonne vitesse. Par chance, il a merdé car on n’est pas trop près de chez
Jean-Yves, je peux encore le rattraper. Je passe donc rapidement la vitesse
puis monte sur les pédales pour relancer à pleine vitesse. Barlout’, qui a
compris la manœuvre mais encore un peu plus tard, essaie de suivre. Je rattrape
David dans le virage de l’impasse où vivent les Hubert et le dépose. Gagné,
mais c’était chaud ! Il va finir par m’avoir le bougre ! Barlout’
déplore le fait de ne pas avoir été informé, je le console en l’informant que
le vrai sprint c’est en arrivant chez moi à Volme, il pourra se refaire demain.
On est accueilli
par Nathalie et on pose pour une photo qui n’est pas si exagérée que cela.
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Non, on est pas fatigués !!! |
Comme d’habitude,
les Hubert nous reçoivent comme des rois. L’apéritif est lancé en même temps
que le lavage des vélos et des individus, et durera un bon moment. La bière
coule à flot, on rigole et on raconte nos anecdotes.
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"Quelques" bières bien fraiches |
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Atelier lavage de biclous |
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Apéro dans le jardin |
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On discute calmement |
Puis on rentre pour que
Jean-Yves puisse préparer 2 énormes côtes de bœuf. Pendant que les autres
restent au salon, je me plante au bar de la cuisine pour regarder Gros Paquet
préparer sa bidoche. J’adore les gens passionnés expliquer leur passion, et on
peut parler de cela entre Jean-Yves et la viande. C’est un régal de le regarder
faire. Au passage, je chope des petits bouts lors de la découpe, ce qui rend
jaloux les autres zouaves qui du coup nous rejoignent. De toute façon, c’est
l’heure de passer à table.
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Homme préparer viande ! |
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On grille de chaque coté (et sur les tranches) |
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Puis au four |
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Et voilà !!! |
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A votre santé ! |
On est servis
façon grand restaurant par Charlotte et Émeline, les filles de nos hôtes. Le
repas est vraiment délicieux, le vin qui est servi avec l’est tout autant, les fromages locaux et variés. On
passe vraiment une excellente soirée à rire pour ainsi dire tout le temps.
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La belle tablée |
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Fromage locaux (ou presque) |
Seulement, une
fois minuit passé, on pique tous un peu du nez et on va se coucher. Un des
sujets récurrent de la soirée a été la répartition des chambres. Benji le
ronfleur refuse de dormir avec Pierre qui est apparemment pire que lui.
Barlout’ refuse de dormir avec Pierre et Benji, et essaie de piquer la place de
Francky qui est pourtant le partenaire de la semaine de David. Seuls Fab et moi
sommes sereins : on ne change pas une équipe qui gagne, du coup on se la ferme pour pas se faire repérer. David, en bon
manager, cherche la solution de compromis et finalement un 3ème lit est
installé dans la chambre qu’il partage avec Francky pour que Barlout’ s’y
installe. Pierre squatte seul la plus grande des chambres, et Benji dort sur le
palier afin d’être sûr que tout le monde l’entende ronfler. Ça ne manque pas, 5
minutes après que nous soyons dans les chambrées, on l’entend commencer son
travail de scierie.
Ca ne nous dérangera pas bien longtemps, car on ne vas pas trainer à s'endormir. C’est déjà la dernière nuit sur l’Épopée, demain on
sera arrivé. Et surtout, demain on arrive sur mes terres : j’ai hâte de
faire découvrir mes chemins à Francky et Barlout’.
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