jeudi 8 septembre 2016

Le Col de la Madeleine vu par OBO

Quand j’ai su qu’on allait se retrouver avec Dub’ alias le Hobbit à Valmorel, j’ai immédiatement regardé ce qu’on pourrait se grimper de sympa dans les environs.
Pas de gros dilemme concernant le choix : à portée de roue, un HC (comprendre Hors Catégorie), la Madeleine, gravis 25 fois par le TDF (comprendre Tour de France ;-))
Un HC, c’est forcément un peu de boulot à monter, plus en tout cas que le looooong Petit Saint Bernard de notre dernière sortie route commune, mais quitte à faire dans le costaud, celui-ci est idéal pour initier notre chacal tout terrain : peu de km à fort pourcentage (>9 ou 10%), agréablement placés au début dans la forêt (quand on est frais et qu’il fait frais), et à la fin (quand on sait qu’on en termine), et un joli replat de quelques centaines de mètres à mi-parcours.

Ça pique un peu au début, ça repique un peu au milieu, ça rerepique un peu à la fin,, mais entre, c'est très cool...


Je n’ai donc pas de gros doute sur le fait que mon compère VTTiste arrive en haut sans souci. Comme je le dis à longueur de temps, ce qui fait la difficulté, ce n’est pas le parcours, mais le rythme qu’on s’impose.


De mon côté, en vieux briscard des montagnes (ce sera mon 107ème col, faut vraiment que je pense à demander la médaille au club des 100 cols ;-)), et tenant compte de la puissance à laquelle on avait monté le Petit St Bernard, j’estime le temps d’ascension à 2h30 pour les 26 km.

Du sien, il se pose bon nombre de questions, toutes plus légitimes les unes que les autres, qu’il vous détaillera peut-être dans son propre post ; il achète une monture parfaitement assortie à son maillot (et accessoirement de qualité) ; il se teste sur les bosses des environs de Volmerange (au nord des Alpes du nord, donc) ; il se fait replacer le genou ; et surtout il conçoit et produit un fichier excel détaillant le profil à faire rougir les petits gars de googlemap. Rien n'est laissé au hasard...


Bref, le jour J, après quelques péripéties classiquement chacaliennes (difficulté à sortir la voiture du club, oubli du GPS, etc.), nous voilà à pied d’œuvre aux alentours des 9h30. Quelques kilomètres de plaine pour s’échauffer, une pause pipi et c’est parti.

C'est cadré un peu trop serré : sur le plan large on verrait le Hobbit urinant de joie à l'idée d'escalader le monstre. Dommage...

Même si l’objectif est de monter tranquillou, les %ages du début imposent d’appuyer un peu, mais globalement ça passe facilement. Les premiers kilomètres ne sont pas hyper excitants, puisque parcourus dans la forêt avec peu de points de vue sur la vallée, mais assez rapidement, on arrive dans des zones plus dégagées. Notre Hobbit, parfaitement concentré sur son rythme, se refuse à accélérer pour prendre la roue d’un cycliste à peine plus rapide que nous (bon, il lui fait croire quand même au passage qu’on en est déjà à notre 2ème montée), s’alimente, s’hydrate, il est au top.


Après coup, en revoyant les photos, je me demande si il n'y a pas eu intervention divine et miracle dans la réussite du Hobbit...


Quant à moi je suis parfaitement sage, peut-être une ou deux accélérations pour dégourdir les jambes, mais rien qui puisse mettre un grain de sable dans l’engrenage.
 
  
  


Nul besoin de faire durer le suspense, puisque « comme prévu », et profitant des paysages des alpages qui se découvrent de lacets en lacets, on débouche au sommet sans avoir dû faire la moindre pause… …et en 2h27 ;-p


C'est pas chouette un Hobbit qui ondule du boule sur fond de Mont Blanc ?

Au sommet (c'est marqué dessus).

Il faudra faire plus pour atteindre les limites du Hobbit....
...Redescendre par exemple ! ;-p

Parce qu’après quelques virages pris à rythme modéré, je me retourne, et… …personne… Ah si, un gars un peu en dedans, qui arrive plutôt lentement. Les freins sont sans doute trop loin, le dos fait sans doute trop mal, mais quand même, pour un enduriste, ça ne va pas bien vite : décidément, si le routard ne fait pas le VTTiste en descente, la réciproque semble assez vraie !
Je vous passe les détails sur le retour hors délai par rapport à nos prévisions, la rando de l’après-midi annulée en conséquence… Il en reste une bien belle sortie, qui amène à se poser la question suivante : quel objectif notre Hobbit peut-il maintenant se fixer ?
Un enchaînement de cols ? Une première cyclosportive lui ouvrant les portes d’une étape du tour à terme (faudrait l'accompagner, il est un peu timide) ? Passer les barres des 100 et 200 km (pour ça il y a la Guy Cividin 2017) ? Atteindre son graal, le sommet de l’Alpe d’Huez (qui ne sera pas plus compliqué, non, non ;-)) ? Suspens !!
PS : 3 jours plus tard, on grimpait ensemble la montée du Valmo, HC aussi, comme une lettre à la poste également pour le Hobbit !

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