Cela fait maintenant quelques années que je suis attiré par le look intemporel et la beauté des cadres en titane, leur customisation (tous les fabricants – ou presque – proposent du sur-mesure), et leur réputation de confort.
Mon intérêt a d’autant plus grandi qu’avec le temps, je me
suis tourné de plus en plus vers la longue distance, et qu’une nouvelle marque
est née en proximité de Metz, les Cycles Léon, et a immédiatement bénéficié de
retours élogieux dans la presse spécialisée (Bike Café,
Vélo de route,
Vojomag).
Le passage à l’acte a été freiné par la qualité – pour
moi ! – de mon Cannondale Synapse, parfaitement réglé en étude posturale par Cyclostory, et de quelques interrogations :
- Freins à disques ou à patins ?
- Mono plateau ou Compact ?
- Groupe mécanique ou électrique ?
Autant de sujets sur lesquels j’avais le sentiment
qu’attendre apporterait des réponses (stabilisation des standards en freins à
disques, arrivée du 12 vitesses en route, fiabilisation des transmissions
électriques, etc.). Et j'ai donc attendu...
Mais au début de l’été, j’ai passé quelques jours à l’Alpe
d’Huez pour y courir la Marmotte, et grimpant de col de Sarenne, j’ai croisé
une foultitude de jolies chemins de randonnées.
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Ça donne envie, ces chemins, non ? |
Ceci au moment même où ce fidèle Synapse fêtait ses 40000 km. Un hasard ? 😁
Alors je me suis pris à rêver d’un
vélo à tout faire, capable d’aller vite en groupe, loin en cyclosportive, et en
dehors des sentiers battus moyennant une seconde paire de roues. Un vélo
durable par son aspect et sa palette d’utilisations possibles.
J’ai donc décidé de sauter le pas et contacté Cycles Léon, pour
commencer à échanger sur ce projet, et lever mes doutes sur le caractère trop
consensuel et « moyen en tout » d’un tel vélo.
Et j’ai été rassuré par le boss, David Robert
himself.
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Cycles Léon, c'est qui donc ? |
Je pensais échanger avec lui quelques minutes dans son nouveau fief
des Vosges (à St Jean d’Ormont), et profiter de cette escapade pour gravir
quelques cols, mais nous avons discuté 2 bonnes heures autour de mes usages,
des possibilités, du montage, des équipements, bref de la philosophie du
projet.
La réflexion s’est encore poursuivie pendant quelques semaines par mail
et points téléphonique, avec David mais aussi quelques collègues cyclistes
roulant déjà en Léon, route, gravel ou VTT (Léon est très représenté déjà dans les pelotons lorrains !), et a permis de faire les choix en
confiance.
En conclusion,
- Oui, ce projet multi-usage est réalisable, se traduisant par un vélo à mi-chemin entre le Genus (modèle route pur) et le Larage (modèle Gravel) : un cadre acceptant des montes de pneus jusqu’à 40 mm, les freins à disques devenant de fait obligatoires, des bases courtes pour la réactivité, une géométrie sloping, un tube de selle pensé pour améliorer le confort, des haubans non alignés avec le tube supérieur pour mieux disperser les vibrations…
- Oui, un changement de roues reste aisé et sans réglage nécessaire, à partir du moment où on part sur les mêmes moyeux (il existe également des petites entretoises pour ajuster l’alignement de 2 paires de roues différentes en cas de problème). Le switch route / gravel pourra donc se faire en quelques secondes, et permettre d'alterner les plaisirs, notamment en hiver.
- Non, le mono-plateau n'est pas encore adapté à mon usage en 11 vitesses : trop de « trous » dans l’étagement pour ne pas être pénalisé lors des sorties en groupe. Vraiment dommage car très tentant, mais sachons rester raisonnables. D’autant qu’en mono, les pièces d’usure (cassette, etc.) coûtent un bras ! Sur un second montage dans quelques années ?
- Non, l’électrique ne s’impose pas : le nouveau groupe Ultegra R8000 semble au top (avec molette de réglage du dérailleur avant, etc.), fonctionne avec encore plus de fluidité que ma version de 2014 qui me donne pleinement satisfaction, et évite d’être enquiquiné en recherche et en difficulté de réglage sur du tout chemin.
- Oui, on arrive sans devoir faire de coûteuse chasse aux grammes sur l'équipement dans le même ordre de grandeur en poids (le cadre nu sort à 1300g) que mon Synapse.
- Non, les tarifs des roues artisanales ne sont pas prohibitifs (du moins chez Duke) !
Dès lors, aucune raison de ne pas concrétiser le projet, non 😊?
Le prix peut-être ? Le cadre est à 1600 €, ce qui est très performant dans le domaine du vélo titane. Et Cycles Léon gère le montage "gracieusement", allant éventuellement jusqu'à se charger de la commande des périphériques aux "tarifs internet".
Le fait de ne pas avoir roulé la bête avant achat ? C'est le concept même du sur-mesure, et je suis d'autant plus sécurisé que toute la conception prend en compte les cotes de mon étude posturale (David propose des essais de réalisation proches pour qui souhaite vraiment prendre un maximum de garanties).
Bref, c'est parti !
Une fois l’accord donné, la mise en plan a été effectuée
sous une semaine, là encore avec les aller-retours et explications nécessaires, et les choix esthétiques ont été formalisés.
J'ai bien entendu opté pour la sobriété classieuse 😉, avec titane brossé apparent et jantes discrètes.
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Un résultat proche de la géométrie de gauche, avec le rendu de droite... |
La production est maintenant lancée, pour une livraison prévue sous 2 mois. Il ne reste plus qu’à lancer la vente de mon futur ex destrier, et à patienter. La suite bientôt !!