lundi 11 juin 2018

Les 3 Ballons, à la planche dans la Planche...



4ème édition des 3 Ballons me concernant, après deux mediofondos en 2013 et 2015 (ce dernier avec mon papa), et un granfondo en 2014, mais sous le signe des nouveautés : en effet, le parcours a changé l'année dernière, avec le retour d'une arrivée à la Planche des Belles Filles, jolie grimpette popularisée par le Tour de France (6 km à 9%, tout en irrégularité, et un mur final à plus de 20%).


Donc l'envie d'y remettre les roues monte en moi, avec une juste une petite réserve : arrivée et départ sont maintenant distants d'un 50aine de kilomètres, et le système de navettes mis en place ne m'enchante pas. J'opte donc un mediofondo enrichi, les 125km du petit parcours se transformant en 175km et 3200D+ avec le retour à la voiture.

Autre nouveauté : l'organisation ayant changé en même temps que le parcours, il ne m'est plus possible de bénéficier du bon plan "hébergement rustique à l'abbaye de Luxeuil", et même si je m'occupe des réservations en octobre, je ne trouve aucune disponibilité d'hôtel plus proche que Plombières, à 30 min de route. Il faut dire qu'avec 4000 cyclistes et leurs accompagnant rassemblés sur le WE, Luxeuil et ses alentours sont vite complets. Je dormirai donc à la Fontaine Stanislas, sans regret : accueil chaleureux, super dîner, et maillot dédicacé de Freddy Maertens au mur pour nous mettre dans l'ambiance !



A 7h45, nous sommes lâchés, 30 min après les concurrents du Granfondo, avec lesquels on partage les 75 1ers kilomètres, ce qui nous amènera à en rattraper énormément, même avant Servance.


Comme toujours, ça part assez vite : 37 et quelques de moyenne sur les 20 1ers kilomètres sans difficulté réelle. Le peloton explose progressivement en petits groupes dans les ascensions de la Mer et de Fresse. C'est là que mon Garmin me joue un mauvais tour, avec un freeze qui nécessite un reboot et me fait perdre le contact avec mes collègues du moment.

J'arrive au pied du ballon de Servance, après 1h30 de course. Une dizaine de kilomètres autour de 7%, et la pluie fait son apparition (comme chaque année, du moins pour moi !). C'est un simple crachin, mais qui rend la descente un peu désagréable. D'autant plus dommage que j'ai l'impression que le revêtement a été refait, on rate l'occasion d'en profiter pleinement !



Notre route nous mène ensuite à St Maurice, pour la grimpée du ballon d'Alsace par son versant régulier : 7% sur toute la longueur, avec quelques lacets qui permettent de casser la monotonie. Les nuages sont moins présents, la température monte, il commence à faire lourd et moite...



Un rapide ravito au sommet (j'avais oublié de checker les emplacements sur le roadbook...), et une dernière boucle nous dépose au pied de la Planche des Belles Filles. La 1ère rampe est terrible et met dans l'ambiance, le rythme étant difficile à trouver : chaque km est annoncé autour de 10%, mais l'irrégularité est importante, et on passe de replats à 5 à de petits coups de cul à 15. Et lorsqu'on pense être arrivé, traversant le parking de la station, se dresse le mur final à plus de 20%. Celui qui laisse apparaître d'abord la tête, puis le buste, puis les jambes du futur vainqueur sur les images d'arrivée du Tour de France, tant la pente est raide.

Bref, un chouette passage qu'on ne peut pas passer à l'économie, à l'instar du Col des Chevrères présent dans les éditions précédentes. Même si j'arrive plutôt en début de classement qu'en fin, il y a déjà nombre de cyclistes qui montent en lacets dans la pente.



Quelques applaudissement, remise de la médaille : je finis 194ème au scratch sur 700, 43ème dans ma catégorie. Une photo finish, la mini pasta party, et il me faut déjà repartir : on annonce des orages dans l'après-midi, ce serait bête de prendre la douche voire de se faire griller dans la campagne haut-saônoise...


Finalement, pas une goutte, pas un éclair : j'aurai juste droit à une cinquantaine de km vent de face à 32 degrés en guise de décrassage, les 5 derniers avec deux sympathiques belges ayant eu la même inspiration que moi.

Quelques + et - pour conclure :
😊 l'organisation est toujours aussi rodée (retrait des dossards, ravitos, signaleurs, etc.),
😊 la fin de parcours à la Planche est vraiment chouette pour cette cyclo de montagne : la beauté du parcours précédent était quand même bien gâchée par son final en plaine,
😊 le ratio dénivelé distance est intéressant, y compris sur le petit parcours.
😒 j'ai du mal à adhérer au système de navettes, un départ plus proche de la Planche simplifierait les choses. Mais l'épreuve étant renommée "3 Ballons, Luxeuil - La Planche", ce n'est pas pour demain. A tester l'année prochaine sur le grand en fonction des retours ?
😒 le sac coureur, c'est un tee-shirt (assez réussi, certes), et une plaque de cadre nominative... Quand on voit ce que propose l'Alsacienne en terme de prestation, pour rester sur des épreuves de la région, c'est assez pauvre, même si on ne vient pas pour ça...
Le site de l'organisation (Grand Trophée France) : http://grandtrophee.fr/epreuve.php?C=22
La trace : https://www.strava.com/activities/1627109382/


Si tout va bien, la prochaine cyclo sera mythique et alpestre : la célèbre Marmotte...

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