mercredi 15 octobre 2014

Le rePOC : la vidéo

Et voici, comme promis, la vidéo.
C'est un peu long et je ne suis pas sûr que ça plaira à ceux qui n'y étaient pas, mais pour les participants, c'est fun ! :o)

http://www.dailymotion.com/video/x27ye7l_le-repoc_sport

mardi 14 octobre 2014

Le rePOC : 5 ans après

Cinq ans après, que sont-ils devenus ? Un peu comme dans une chanson de Patriiiiiiiiiick Bruel, la fine équipe des Chacals Verts s'était donnée rendez-vous au même endroit et à la même heure, 5 ans plus tard, pour refaire le POC.

Combien sont là, 4, 3, 2, 1... 0 ?

Evidemment, il y a eu des absents.
Pour cause de congrés je ne sais où dans le monde, Carlito n'était pas des notres.
Gros Paquet était absent pour cause de fête médiévale.
Vous connaissez tous les raisons qui ont empêché Michel de participer, sinon, relisez le blog.
Et enfin Pierre nous a abandonné au presque dernier moment pour préserver sa cheville encore fragile.

Les 3 mousquetaires étaient bien 4

Ce sont donc 3 chacals qui se sont retrouvés un samedi 13 septembre 2014 chez la Flo pour un petit déjeuner Gargantuesque : petits patés, comté, terrine, café, croissants, baguette, la Flo a gâté nos amis qui prenaient le départ à Metz. Un Big Up pour elle, elle gagne ses 5 tridents et est désignée première étape officielle du Périple (on vous en reparlera plus tard dans ce blog).
3 chacals, donc, car en effet, sur les 4 participants, 3 partaient de Metz. Obo jugeant le parcours trop court a décidé de partir de Frouard. Son objectif secret : nous rattraper avant la pause déjeuner à Rombas, chose faisable car évidemment, nous ne sommes pas partis à 9h comme prévu.
Si le Hobbit a réussi à prendre son train depuis Bettembourg pour rejoindre Metz dans les temps, Fab et Mathieu qui partaient ensemble depuis Rettel se sont un peu perdus dans Metz avant de trouver le point de départ. Si on ajoute à ça un bonheur épicurien de petit déjeune ne pouvant souffrir d'aucune contrainte horaire, vous obtenez 3 chacals bien remplis sur la ligne de départ aux alentours de 10h.

Un matin sous le signe de la rigolade

Quand vous verrez la vidéo faite lors du POC, ça vous sautera aux yeux. Pendant toute la matinée, on ne fait que se marrer. Entre la tige de selle du Fab qui ne marche plus après qu'il nous ait fait 3 démonstrations, les ratés du même Fab pour trouver le parcours, Mathieu qui chante "à bicyclette", les cascades du Fab (toujours lui, décidemment), les chants de l'hymne du POC (sur l'air de Batman), franchement, on se bidonne.
Pour ceux qui l'ont déjà fait (donc Fab et moi), le parcours semble moins dur que dans nos souvenirs. Faut dire qu'à l'époque on n'était que très peu entrainés.
Pour Mathieu, c'est costaud, mais avec application et sans précipitation, il franchit tous les obstacles sans fléchir. Il y aura certes quelques poussages, mais franchement notre Castor Junior nous rend fiers.
En arrivant vers Rombas, on arrive vers la descente où Pierre avait chuté il y a 5 ans. On décide avec Fab de l'attaquer par le côté encore plus raide, et cette fois c'est Fab qui choit. Me marrant comme un con, je descends moi-même en lattéral et en dérapage non maitrisé. La chute du Fab est plus impressionante que méchante et on peut repartir.
Je commence à pousser un peu les troupes pour qu'on arrive avant Obo. Mon instinct me dit qu'il n'est pas loin.

De l'intérêt d'avoir un pate de dérailleur de rechange... sur soi !!!

Et mon instinct ne me trompait pas, car en fait Obo est à nos basques. Il eut pu nous rattraper un peu après la descente s'il n'avait pas eu la casse technique. Une vilaine branche dans le dérailleur, c'est la pate de dérailleur (hanger) qui saute.
Ca lui était arrivé lors d'une de nos dernières sorties, et du coup il en avait acheté deux : une pour réparer, une en cas de nouveau pépin. Sauf qu'il ne l'a pas prise pour le rePOC.
Alors que nous avons été accueillis triomphalement par Camille et Romane, puis par Nathalie, Flo, Eléonore et Michel, on voit Obo arriver, marchant à côté de son vélo qu'il a vaguement bricolé en enroulant la chaine autour du cadre avec une branche. Il est tout péteux car du coup il a appelé sa femme (LE Momo) pour qu'elle vienne le chercher. Elle nous rejoint avec Zouzou quelques minutes après, mais Obo ne repartira finalement pas avec elles. En effet, après quelques reflexions et se basant sur notre épisode précédent où il avait cassé une pate de dérailleur, il décide de repartir en mono-vitesse !!!

Ca bouffe, ca bricole et ça repart

On passera donc la pause entre sandwitchs, badminton à la main pour Fab et BM, et bricolage de vélo pour le Hobbit et Obo. Bien-sûr tout ceci se déroule dans la franche camaraderie typique des Chacals Verts, avec brouhaha, grosses rigolades et chariage à tout-va. Merci au Comité d'Accueil de la branche transat des Chacals : vous êtes le rouage essentiel du groupe, celui qui rapporte à bouffer ;op
Pour revenir au vélo d'Obo, on fait sauter la chaine, on vire le dérailleur, et c'est parti pour un montage en 32/18 ou 32/20 pour l'ami Obo. Ca risque d'être compliqué pour la côté de Fontoy, mais ça peut passer pour le reste.
On remet donc en route un peu en retard par rapport au planning, mais on repart bien... enfin presque... 200 m plus loin, Obo qui a déraillé 3 fois retourne son vélo et on fait sauter encore un maillon pour avoir plus de tension.
Ceci fait, on redécolle pour de vrai !

Tu veux un abricot ?

L'après-midi se passera sur une ambiance un peu différente de la matinée. Ses frasques du matin on marqué Fabrice et il s'est un peu fait mal au genou... à moins que ce soit lié à son changement de hauteur de selle juste avant le POC ? Quoiqu'il en soit, il a mal au genou, n'hésite pas à nous le faire savoir, voire à nous reprocher de ne pas nous enquérir suffisamment de sa santé (alors que lui nous propose volontiers un abricot sec de sa réserve qui semble illimitée). Par chance, Flo, Eléonore et Michel se sont amusés à nous retrouver à divers points du parcours et ont pu filer un médoc à Faby, ce qui lui soulagera un peu la douleur.
Pour Mathieu, on sent que le matin a laissé des marques. En effet, il est un peu moins fringant lors de la reprise, et l'adjonction d'Obo à notre groupe qui naturellement incite à une légère accélération du rythme n'est pas faite pour l'aider à se sentir plus facile. Il faut dire qu'on a déjà parcouru le matin l'équivalent d'une rando normale et notre ami BM n'a pas le même entrainement que le reste de la troupe.
On prend donc 2 décisions stratégiques importantes :
- ne jamais laisser Mathieu seul pour éviter le découragement.
- demander réguliérement des nouvelles du genous de Fabrice (et accepter un abricot en retour)

La côte de Fontoy

La suite du parcours se passe sans véritable incident : on s'amuse avec le Fab à descendre les escaliers, Obo râle parce qu'il doit souvent repositionner sa chaine qui saute (celle-ci étant mise à rude épreuve se détend de plus en plus, et donc saute de plus en plus), Mathieu s'accroche pour suivre, et on mange des abricots.
Lorsque nous arrivons en vue de Fontoy, Mathieu montre de forts signes de fatigue, mais conserve un esprit de battant. A tel point qu'il gravira la côté entière sur le vélo (ce que beaucoup d'entre nous n'avaient pas fait lors du POC). Il nous expliquera après qu'il se motivait en disant "allez encore 5 m et j'arrête... allez, jusqu'au poteau là-bas... allez, je peux tenir jusque l'arbre là...". Vraiment, bravo ! C'est exténué qu'il finit l'ascension, mais avec la fierté de l'avoir faite.
Pour ce qui est des autres, rien de spécial à signaler. Obo en mono-vitesse pas du tout adapté nous a tous largués, mais Fab et moi avons la fierté d'avoir pu monter la côte à un bon rythme, et sans pour autant piocher trop dans les accus.

La traversée d'Algrange

Nous arrivons alors à Algrange. Il y a 5 ans, ce passage avait été le plus dur du POC. Il y avait énormément de boue, de la fatigue : cela nous avait semblé infini. Cette fois-ci le dieu POC a été indulgent et le sol n'est pas trop mauvais. J'ai même presque réussi à monter la petite pente finale vers la porte de la Comté (mais évidemment j'ai fait un erreur technique bête à la fin... ma spécialité).
Néanmoins, ce sera dur pour BM. Il paie son exploit de la côte de Fontoy et là ne délire plus du tout. On sent que chaque obstacle est de plus en plus difficile à franchir, que chaque montée semble trop raide, que nos encouragements deviennent irritants.
Obo de son côté doit remettre sa chaine tous les 50 mètres et s'agace également. De plus, il voit le ciel qui se couvre et la nuit qui tombe, et nous invite à nous presser.
Pris entre les deux, Fab et moi ne savons pas trop quoi faire, et il n'y a pas que la météo qui tourne à l'orage.

BM jette l'éponge

On arrive enfin à la Comté, et j'explique à Mathieu qu'il y a 5 ans j'étais épuisé comme lui, et que le fait de retrouver la Comté m'avait redonné un énième souffle. Mais Mathieu n'est pas un hobbit, et il aura beau s'accrocher de toute ses forces, il jette l'éponge. On profite du fait qu'on est dans un endroit connu de Michel pour appeler la cavalerie à la rescousse, et Nathalie arrive accompagnée du père Loreng pour récupérer Mathieu et le vélo d'Obo qui n'en peuvent plus ni l'un ni l'autre.
Obo repartira sur le vélo de Mathieu.
Pendant que nous attendions la cavalerie, le soleil en a profité pour se faire la malle. Je sors donc ma seule et unique lampe et l'installe sur le vélo de Mathieu, donc d'Obo. On repart tous les trois (Fab, Obo et moi) à fond les ballons, dans la nuit et la forêt.

3 Chacals dans la nuit

On se trompe évidemment de chemin, et c'est Fab qui fera l'éclaireur (sans lumière) pour nous diriger vers Volmerange. Bon, je surveille le GPS quand même pour le retenir quand il veut partir dans l'autre sens juste parce que le chemin lui plait ("hé les copains, par ici, faites-moi confiance !").
On finit par trouver un double-single, comme dit Obo, quand on entend un bruit. Sourd et grave au début, il se met à être de plus en plus aigu, comme... comme une soucoupe volante qui décolle. Je demande aux autres ce qu'ils pensent de ce bruit, et pendant 1 à 2 secondes, je me demande vraiment de quoi il peut s'agir et je me mets à croire aux extra-terrestres. Puis le bruit s'arrête net, et après un léger silence, on entend des "BOUM BOUM" provenant d'une rave party sauvage. On explose de rire, et on réaccélère.
Après 30 minutes à 17 km/h de moyenne (à la fin d'un rePOC, c'est plutôt pas mal), on arrive à Volmerange, accueillis en héros par nos familles et nos copains. Ces derniers prenaient tranquillement l'apéro dans la rue, Lise ayant dressé la table d'apéritif sous notre belle banderole des Chacals Verts sur le trottoir. Encore merci à elle pour avoir fait patienter tout le monde en leur servant à boire et en leur filant des cacahuètes (j'avais donné pour consigne de nous attendre pour les vrais apéros ;op).

Faute de barbecue, mangeons de la raclette

Ayant prévu une arrivée tardive et un soleil couche-tôt, on a opté pour l'option raclette plutôt que barbecue.
C'est donc entassés dans ma petite maison, que nous avons fini notre aventure, atablés à la table du festin, tels les gaulois d'Astérix. Et a l'instar de nos illustres ancêtres, c'est avec un sentiment d'irréductibilité que nous pouvions dire : "le POC, j'y étais, le rePOC, j'y reétais !!!"