Préambule :
Ce post est le
premier d’une longue série visant à résumer l’Épopée. Ce récit est basé sur mon
expérience : il est donc clairement subjectif. Même si j’essaie tout du
long de raconter ce que font les autres et d’interpréter leur ressenti sur base
de leur comportement, je ne peux pas vraiment parler à leur place. Aussi, dans
les articles que vous allez lire, c’est véritablement la façon dont j’ai vécu cette
aventure que vous allez découvrir. J’essaie d’y exposer le plus honnêtement et fidèlement possible
les sentiments ressentis au moment donné. Vous allez voir que si 1 semaine de
vélo c’est quelque chose de physique, c’est avant tout une question d’émotions.
Je vous souhaite une bonne lecture et espère que vous prendrez du plaisir à
cette tentative d’immersion dans le quotidien de l’Épopée.
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Samedi 24 juin,
c’est le jour du départ vers le Nord. Après un jour férié Luxembourgeois mis à
profit par chacun d’entre nous afin de peaufiner ses préparatifs (tests de
chargement de vélos pour moi, remplissage des valises pour les autres), ce jour
est quasi intégralement dédié à la remontée dans le Nord. Je dis quasi car
c’est aussi l’occasion pour certains de faire leurs derniers achats. Faby nous
expliquera qu’il a complétement craqué sur le dernier jour et à embarqué la
planète entière dans son sac de vélo qui émarge à plus de 10 kilos. Il aurait
apparemment dévalisé une pharmacie avant de venir.
En ce samedi
matin, donc, je charge tranquillement mon vélo dans la voiture et y range mes
affaires afin que tout soit prêt pour l’arrivée de mes comparses. J’ai donné
rendez-vous à tout le monde à 11h30, le but étant qu’on charge la voiture,
qu’on mange un bout et qu’on parte vers 13h pour arriver chez mes parents avant
16h, heure arrivée théorique de Francky.
Faby est venu
déposer son vélo et son porte-vélo la veille, ce qui me rassure. Il a quand
même passé toute la semaine à le bricoler avec plus ou moins de succès. Quand
on pense qu’il voulait changer les roulements de boitier de pédalier (par de
mauvaises références), qu’il a fallu changer sa patte de dérailleur, démonter
son shifter de vitesse, changer le câble
de dérailleur... On est passé pas loin d’un Épopiste en trottinette !!! Et
encore, il aura fallu que Dave et moi fassions une intervention pour le raisonner,
car il avait commandé d’autres roulements en express pour les remplacer le
vendredi.
L’heure d’arrivée
des copains approche, je suis fin prêt, et je prends les paris. J’ai senti
Benji bien plus précautionneux que d’habitude sur la prépa, donc je mise sur
lui en premier arrivé. Exceptionnellement, je ne mets pas Faby en dernier car
je pense que le chef qui vient de l’autre bout de la planète va débarquer en
total retard. Je me suis totalement trompé. Fab et Nathalie arrivent quasi à
l’heure. Le deuxième sera la chef et Benji nous préviendra être à la bourre
pour des raisons d’appart à régler en dernière minute. Il fera aussi demi-tour
pour récupérer ses lunettes de Polnareff (qu’il n’avait en fait évidemment pas
oublié).
On a déjà 30
minutes de retard quand tout le monde est là. Évidemment, j’avais prévu un peu
de marge. On charge alors les affaires dans la voiture avec une euphorie non
négligeable. On s’esclaffe sur le poids du sac de Fab, les vannes commencent à
fuser dans tous les sens.
Une fois la voiture
chargée, je me félicite d’avoir pris ce modèle. Quatre vélos, des affaires pour
4 cyclistes pendant 1 semaine + quelques trucs pour le week-end, et encore 5
vraies places confortables pour le voyage : ça pète la classe !
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Trois vélos derrière |
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Un vélo dedans et des bagages |
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Vu de dehors, c'est bien rempli |
Nathalie nous
quitte pour rejoindre les petites Dubois et nous on passe à table pour le
repas. Lise nous a préparé un truc plutôt équilibré, ce n’est pas une mauvaise
idée quand on pense qu’on va probablement tourner à base de Bicky, frites et
autres crasses pendant 7 jours. On arrose ça d’une bière qui promet de n’être
que la première d’une très longue série.
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Première descente |
Une fois le repas
terminé, on embarque dans le camion et en route pour le Nord ! Dans la
voiture, l’ambiance colonie de vacances continue, puis se calme un peu afin de
laisser au Chef l’opportunité de dormir, et aux autres celle de prendre des
photos. Rappelons nous qu'aux Crapauds, c'est le Chef qui avait tenu à ce qu'on pose autour des siesteurs. C'est l'arroseur arrosé.
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En route ! |
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La revanche d'un crapaud dormeur |
Après un arrêt,
bien trop long à notre goût, chez une fleuriste, nous arrivons enfin dans le
domicile qui m’a vu grandir. On ouvre les fenêtres et on rentre dans la cour en
braillant « Au Noooooooooooooooooord, c’était les
coroooooooooooooons !!! ».
Mon père nous
accueille, comme à son habitude, en sautillant sur place et en balançant les
bras au-dessus de sa tête, ma mère le rejoint toute souriante. Ils sont bien
contents de nous recevoir et ça se voit. On se dit tous bonjour, et on commence
par décharger les biclous. Je sais que la soirée va vite partie en sucette,
alors on se concentre sur l’indispensable : préparer le matos.
Une fois ceci
réalisé, on prend le goûter : platzek préparé par ma mère, accompagné de
bière (ou café pour les plus timorés). Francky arrive à ce moment-là (son train devait arriver en fait vers 17h30), ce qui
lui permet de ne pas être trop en retard sur la mine qu’on a commencé à se
mettre. Il s’évertuera néanmoins à bien nous rattraper, puis nous dépasser ;op.
Après le goûter,
on prend l’apéro. Une sangria nous est proposée, et on continue à descendre
studieusement le fût de bière. Juju, Matthieu et Alix nous rejoignent pendant
l’apéro, ainsi qu’Eléonore et Michel un peu plus tard. On est à ce moment-là au
complet pour la soirée, on peut lancer le deuxième apéro. Mon père fait donc
cuire des saucisses au barbec pendant que Faby et Francky s’appliquent à
terminer la sangria.
Mon petit frère nous fait une démonstration du jeu qu'il a inventé une fois avec mes neuveux et mon grand frère. Cela consiste à traverser la pelouse de la terrasse jusqu'à l'aller du jardin sur les pas japonais, sans jamais toucher l'herbe et en touchant chaque pierre. A ce jeu, il a développé une technique située à mi-chemin entre le pas du pingouin et la course du ninja. C'est très surprenant mais plutôt efficace. Francky et moi y jouerons un petit moment.
Mon petit frère nous fait une démonstration du jeu qu'il a inventé une fois avec mes neuveux et mon grand frère. Cela consiste à traverser la pelouse de la terrasse jusqu'à l'aller du jardin sur les pas japonais, sans jamais toucher l'herbe et en touchant chaque pierre. A ce jeu, il a développé une technique située à mi-chemin entre le pas du pingouin et la course du ninja. C'est très surprenant mais plutôt efficace. Francky et moi y jouerons un petit moment.
Enfin, on passe
au repas : les célèbres lasagnes de la famille Fabbri, dans leur
implémentation la plus parfaite, la réalisation de ma mère. Elles seront
copieusement arrosées de vin rouge. Malgré tout ce qu’on a ingéré depuis le
début, certains comme Francky arriveront à prendre une deuxième part. Puis il y
aura le dessert. Je ne sais même plus s’il y a eu du fromage entre les deux,
personnellement j’étais au bord de l’explosion. Une fois de plus, ma mère nous a gatés.
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La joyeuse tablée |
Quand mon père
propose la goutte, j’ai déjà arrêté l’alcool depuis longtemps. Le lendemain on
démarre l’Épopée, pas question de partir alourdi d’une barre de fonte en travers
du front. D’autres sont plus confiants et terminent ce festin de Hobbits
(multi-repas répartis sur l’après-midi, soirée et nuit) par le petit digestif
proposé.
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La goutte, ça s'goûte ! |
Il va sans dire
que tout ce repas se passe dans un joyeux bordel, comme chaque repas avec un peu
de monde que j’ai pu passer dans cette maison. Mon petit frère s'évertue à faire la démonstration aux copains qu'il doit y avoir un gêne de la connerie et que je ne suis pas le seul de la fratrie à être atteint. Mon père n'est pas en reste, et laisse facilement penser que ce gêne est hérité du côté paternel. Ceci étant dit, à partir d’une
certaine heure, quelques-uns d’entre nous, dont moi, commencent à piquer du
nez. Les semaines précédentes ont été bien chargées, et la fatigue se fait
sentir.
On monte donc
dans ma chambre, transformée en dortoir pour l’occasion (mes parents y auront même déposée un pot pour faire pipi... pour rire bien-sûr !), afin d’y prendre une
nuit de repos bien nécessaire avant de démarrer une semaine qui promet d’être
bien fatigante. On ne tarde pas à entendre le puissant ronflement de Benji la
tronçonneuse, mais à l’aide de boules quiès, on ne traine pas à le rejoindre
dans les bras de Morphée (qui doivent être au moins aussi longs que ceux de Mathieu Bourcellier pour pouvoir accueillir tout le monde).
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Méga-dortoir |
8 commentaires:
Ah la la! Que du bonheur de pouvoir te lire.
Et la course sur les dalles gravillonnées dans ton jardin!
Super soirée. (et pas la dernière)
Bien vu, je rajoute les pas japonais !
J'ai hâte de lire les prochains épisodes, il manque juste le cliffhanger à la Game of Thrones ;-)
Non sérieux, super boulot Olivier !!! BRAVO
Il n’y a pas à dire, tu sais raconter une histoire toi...j'ai l'impression d'y être !!!!
Je ne sais toujours pas comment vous avez fait pour arriver au bout de l'épopée avec cette fabuleuse "hygiène" de vie:)
Vivement la suite!
Toujours un plaisir de lire les CR.
Vivement la suite!
Vraiment top :)
J'avais presque oublier l'épisode des lunettes ... hum :)
Super, vivement la suite !
(et n'hésite-pas à mettre un petit tag pour qu'on retrouve facilement tout le fil du récit ;-))
Cette étape-là m'aurait bien plu aussi! ;-)
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